Faut-il s’attendre à de nouveaux risques de pénurie d’essence en France en ce début d’année 2023 ? Pourtant, la crise énergétique est déjà passée par là et les raffineries de pétrole semblent désormais mieux fonctionner. Les queues interminables devant plusieurs stations-essence ne fonctionnant qu’à moitié semblent également avoir disparu. Tous les signaux devraient être au vert de ce côté-là.
Alors, pourquoi faudrait-il à nouveau se jeter sur les stations-service pour faire un plein ? À vrai dire, le début d’année 2023 semble davantage marqué par un climat social tendu qu’autre chose. À peine l’année était-elle commencée que le Gouvernement a en effet présenté l’un des sujets les plus brûlants du mandat d’Emmanuel Macron : la réforme des retraites. Toutefois, quel rapport avec un plein d’essence ?
Faire son plein d’essence rapidement pourrait être judicieux
En fait, les annonces du Gouvernement sur la réforme des retraites ont entraîné une vive réaction du côté des syndicats. Immédiatement après qu’Elizabeth Borne ait pris la parole sur le projet de réforme envisagé par le Gouvernement, plusieurs syndicats ont appelé à la grève. Et bien sûr, elles pourraient toucher les raffineries de pétrole. Un nouveau calvaire serait-il alors en vue ? C’est malheureusement bien possible.
La CFDT, Force ouvrière, la CFE-CGC, l’Unsa, Solidaires, la CFTC, la FSU et la CGT se sont toutes rassemblées à la Bourse du Travail mardi dernier. Les organisations syndicales n’ont ensuite pas attendu bien longtemps avant de donner leur réponse : un appel massif à la grève et aux manifestations le 19 janvier prochain. Le secteur pétrolier pourrait ainsi être fortement touché par ce mouvement social.
Un appel à la grève dans les raffineries de pétrole
La CGT prévoit en particulier de conduire des grèves dans les raffineries de pétrole les 19 et 26 janvier, ainsi que le 6 février. Elle envisage d’ailleurs, « si nécessaire, l’arrêt des installations de raffinage ». Ce qui n’aurait pas seulement pour conséquence une cessation du raffinage du pétrole, mais également un arrêt des livraisons d’essence. En d’autres termes, de nouvelles pénuries d’essence pourraient bien se reproduire…
Et il ne faut trop compter sur les transports en commun pour se déplacer ces mêmes jours, si tant que ce soit une alternative valable pour les automobilistes. Bien évidemment, l’un des secteurs les plus touchés par la grève devrait être le ferroviaire. La RATP est particulièrement attendue de ce côté-là, mais des cessations d’activité sont aussi à prévoir du côté de la SNCF.
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Des risques de dérives violentes
Le risque de pénurie d’essence n’est pas à prendre à la légère. Les annonces du Gouvernement sur la réforme des retraites ont fortement échauffé les esprits et remonté les syndicats. Il faut d’ailleurs noter que la plupart des organisations syndicales ont appelé ensemble à la grève et aux manifestations mardi dernier. Laissant certains experts du secteur de l’énergie craindre quelques dérives violentes en marge du mouvement…