Vivre avec un anévrisme cérébral : quels risques ?

by



vivre avec un anevrisme

Selon plusieurs études, entre 2 et 4 % de la population serait porteuse d’un anévrisme cérébral. Mais le risque de rupture d’un anévrisme est très faible : il concerne environ 1/10’000 habitants/an. Les personnes les plus touchées par un anévrisme cérébral sont deux fois plus les femmes que les hommes, entre 40 et 60 ans.

Qu’est-ce qu’un anévrisme cérébral ? Quelles sont les causes ?

« Un anévrisme cérébral est une faiblesse de la paroi d’une artère située dans le cerveau (dans ce qu’on appelle le polygone de Willis), responsable d’une dilatation appelée collet », explique le Dr Léonard Crépel, médecin généraliste au sein du service d’Urgences de la Polyclinique d’Aguilera à Biarritz. « La malformation artérielle peut augmenter progressivement de taille, sous l’influence notamment d’une hypertension artérielle, d’un tabagisme et d’une intoxication alcoolique. Le risque majeur d’un anévrisme est sa rupture ».

Les facteurs qui favorisent sa formation et sa rupture sont le tabac, l’hypertension artérielle et la consommation excessive d’alcool et de drogue.

« Il existe également des affections héréditaires qui exposent au développement d’un anévrisme cérébral congénital comme la polykystose, la neurofibromatose de type 1, le syndrome de Marfan, le syndrome d’Elher-Denlos », complète le médecin.

Est-ce grave d’avoir un anévrisme cérébral ? Quels sont les risques ?

« Oui et non car la plupart des anévrismes cérébraux sont très petits et ne causent aucun symptôme. Ils sont découverts de manière fortuite lors d’un examen pour un autre problème de santé par exemple la réalisation d’un scanner ou une IRM cérébrale lors de l’investigation pour des céphalalgies », répond le Dr Crépel.

« Le principal risque de l’anévrisme cérébral est sa rupture, responsable alors d’une hémorragie appelée hémorragie sous-arachnoïdienne, c’est-à-dire du sang à l’intérieur de méninge (les méninges étant les membranes qui entourent le cerveau et la moelle épinière) ».

Rupture d’anévrisme : les signes qui doivent m’inquiéter

« L’hémorragie sous-arachnoïdienne est uneurgence médicale (si suspicion il faut appeler le 15 avant de se rendre aux urgences) », rappelle le médecin. Cette dernière se manifeste par un violent mal de tête avec des nausées et vomissements, pouvant aller jusqu’à hémorragie intra parenchymateuse, l’accident vasculaire cérébral et l’arrêt cardiorespiratoire.

Est-ce qu’un anévrisme au cerveau peut se résorber ?

Non un anévrisme ne se résorbe pas. Il est asymptomatique jusqu’à sa rupture. Le but premier du traitement est de prévenir le saignement donc sa rupture.

Comment prévenir la rupture d’anévrisme ?

« La prévention vise essentiellement à limiter la progression des anévrismes pour éviter la rupture. Les mesures habituelles destinées à réduire le risque de maladie cardiovasculaire sont recommandées : alimentation équilibrée, activité physique régulière et arrêt du tabac et de l’alcool », explique le Dr Crépel.

« Lorsque des facteurs de risque cardiovasculaires sont présents, les traitements destinés à les corriger (médicaments contre le cholestérol ou l’hypertension) contribuent à prévenir la progression des anévrismes ».

Recommandations pour réduire certains risques de rupture d’anévrisme

  • Faites contrôler votre tension artérielle (l’hypertension est à éviter) ;
  • Arrêtez le tabac, à l’aide de substituts si besoin est ;
  • Vous faisiez du sport ? Continuez à l’exception toutefois des activités physiques demandant des efforts brefs mais intenses (haltérophilie, certains sports de combat, squash…) ;
  • En cas de grossesse, on vous proposera d’accoucher par césarienne. Il est en effet plus prudent d’éviter l’effort du travail de délivrance ;
  • En cas de mal de tête important, consultez sans tarder votre médecin ou bien rendez-vous aux urgences.

Puis-je prendre l’avion avec un anévrisme ?

« Il n’existe aucune restriction des activités par exemple des relations sexuelles, des activités physiques et sportives, prendre l’avion, etc. », indique le Dr Crépel.

Quels traitements sont recommandés pour les anévrismes cérébraux ?

Une simple surveillance périodique par un examen d’imagerie médicale permet de vérifier que l’anévrisme ne grossit pas. Dans le cas contraire, il sera toujours temps de vous faire opérer. Sinon, vous devez continuer à vivre comme avant.

Quand faut-il opérer un anévrisme cérébral non rompu ?

« Le traitement pour les anévrismes de grande taille, à risque ou qui ont été rompus est basé sur un traitement neurochirurgical endovasculaire sous anesthésie générale. Le principe du traitement consiste à remplir le collet par des petits fils de platine appelés ‘coils’ », explique le Dr Crépel.

Un autre traitement consiste à clipper à l’aide de pince métallique au niveau de la base de l’anévrisme il ne sera alors plus rempli de sang.

Pas de traitement pour les anévrismes de petite taille sans symptômes

« Les anévrismes cérébraux de petite taille ne causant pas de symptômes ne requièrent habituellement aucun traitement. Cependant un suivi radiologique périodique sera effectué pour surveiller sa taille et évaluer la pertinence de la traiter ».

Peu importe le traitement, le suivi neuroradiologique est primordial par des rendez-vous en consultation avec un neurologue ou neurochirurgien et des imageries de contrôle itératives.



Source link

Related Posts

Leave a Comment