Une mère a fait don de l’un de ses tendons à sa fille, une première mondiale !

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femme fait don d un tendon a sa fille

« Ne peut-on pas prendre un tendon sur mon propre genou ? Richard Berry a bien donné un rein à sa sœur ! » Ce cri du cœur n’a pas pesé grand chose face à la loi française. En janvier dernier, Katia, une jeune rugbywoman a récemment dû se faire opérer pour une énième rupture du ligament croisé antérieur. Sa mère, Patricia, a bien proposé de lui donner un tendon rotulien, mais cette greffe est interdite en France. La famille s’est donc tournée vers une clinique monégasque, comme le rapportent nos confrères de Nice-Matin (source 1).

« Vous avez des enfants ? Vous feriez la même chose. »

Appuyée par le professeur Christophe Trojani (chirurgien orthopédiste reconnu) et l’avocat Me André Bezzina, la famille a tout tenté pour réaliser cette allogreffe en France. Elle a successivement saisi l’Agence de biomédecine et l’Agence régionale santé (ARS). Mais toutes deux ont fermement refusé l’opération, même avec l’accord du tribunal judiciaire de Nice. Pour cause, en France, on ne peut prélever qu’un rein, un lobe pulmonaire ou un lobe hépatique sur un donneur vivant. 

L’équipe médicale s’est alors tournée vers Monaco. « Nous avons saisi le Département des Affaires sociales et de la Santé, et son Conseiller de gouvernement-Ministre, Christophe Robino, qui nous a donné l’autorisation de réaliser l’intervention. Également consulté, le comité consultatif d’éthique en matière de recherche biomédicale monégasque a rendu lui aussi un avis favorable », explique le Pr Trojani (source 1). Les deux parentes ont donc été opérées au sein de l’Institut de médecine et de chirurgie du sport (IM2S) de Monaco.

À noter : les opérations ne pouvant être remboursées en France, car interdites, elles ont été intégralement financées par la Principauté de Monaco.

Une première mondiale !

Le 8 octobre dernier, Patricia est ainsi passée au bloc opératoire pour se faire prélever un tendon rotulien. Sa fille, installée dans un bloc proche, a ensuite pu subir une reconstruction du ligament croisé antérieur, associée à une ostéotomie tibiale de valgisation, une technique chirurgicale destinée à corriger l’axe du membre inférieur. Deux interventions relativement simples sur le plan technique, mais exceptionnelles au vu du contexte.

Cette allogreffe, considérée comme une première mondiale, permettra à la jeune sportive de haut niveau de « récupérer plus vite » et « d’éviter certaines opérations ». Selon les informations de Nice-Matin, les deux femmes se remettent bien. Elles doivent toutefois « réaliser un scanner et un IRM de contrôle dans deux mois pour s’assurer de ce succès », a précisé le professeur Trojani, optimiste. Et de conclure : 

Si le succès est confirmé, cette option d’allogreffe à partir de donneur vivant pourrait représenter un véritable progrès ; elle pourrait même s’envisager en première intention, dans une situation comme celle de Kiara et sa maman. 



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