Un troisième cas de guérison du virus du sida

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Une nouvelle victoire. C’est le troisième cas de guérison probable du VIH après une greffe de moelle osseuse, ce nouveau cas officiel de guérison du virus de l’immunodéficience humaine après une greffe de moelle osseuse a été révélé dans une étude publiée dans Nature Medicine.

Cet homme suivi à Düsseldorf (Allemagne) a reçu une greffe de cellules souches pour traiter une leucémie. Il avait été diagnostiqué infecté au VIH en 2008. Il avait alors commencé un traitement antirétroviral en 2010. Et, en 2011, ce patient avait reçu un diagnostic de leucémie. Comme l’explique le consortium international IciStem, dont l’Institut Pasteur est partenaire, il a ensuite pu interrompre son traitement antirétroviral contre le VIH depuis quatre ans. En conséquence, ce 20 février, le consortium international IciStem a officiellement pu annoncer qu’il est « probablement guéri de l’infection par le VIH ».

Une greffe de cellules souches

Après une chimiothérapie et une rechute, il a reçu en 2013 une greffe de cellules souches, issues d’un donneur anonyme. Grâce à cette greffe, le patient a renouvelé son système immunitaire avec un donneur présentant une mutation rare d’un gène dit CCR5, une mutation génétique connue pour empêcher l’entrée du VIH dans les cellules.

« Lors d’une greffe de moelle osseuse, les cellules immunitaires du patient sont remplacées intégralement par celles du donneur, ce qui permet de faire disparaître l’immense majorité des cellules infectées. Il s’agit d’une situation exceptionnelle quand tous ces facteurs coïncident pour que cette greffe soit un double succès de guérison, de la leucémie et du VIH », souligne le virologue Asier Sáez-Cirión, l’un des auteurs de l’étude.

Trouver un donneur compatible

« Il est nécessaire de trouver un donneur compatible au niveau immunogénétique pour éviter le rejet de la greffe », explique Asier Sáez-Cirión. Et d’ajouter : « De plus, étant donné que moins de 1 % de la population générale porte cette mutation protectrice du VIH, il est très rare qu’un donneur de moelle compatible ait cette mutation. Au final, il s’agit d’une situation exceptionnelle quand tous ces facteurs coïncident pour que cette greffe soit un double succès de guérison, de la leucémie et du VIH ».

Selon les chercheurs, ce patient n’avait plus aucune trace du virus dans son organisme. Jusqu’à présent, seulement deux cas de guérison similaires ont été décrits dans les revues scientifiques. Si cette greffe a été couronnée de succès pour ce patient, cette technique ne peut pas être reproduite chez tous les autres patients.



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