un Français sur deux soupçonne les chômeurs de profiter de leur situation, selon une étude

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Les Français semblent se montrer de plus en plus critiques envers les demandeurs d’emplois. En effet, selon la dernière enquête de l’Unedic publiée le 7 décembre, près de la moitié des Français (49 %) considère que la plupart des chômeurs sont responsables de leur situation. Ce facteur est en hausse de 6 points depuis mars 2020.

La responsabilité imputée aux chômeurs en hausse

D’après cette étude réalisée par Elabe pour l’Unedic, pour 59% des Français, le chômage est principalement causé par les évolutions de la société. Cela représente 6 points de moins qu’en septembre 2021. En revanche, la responsabilité imputée aux chômeurs eux-mêmes est en forte hausse (50%, +7), et dépasse celle des entreprises (45 %, -2).

Si pour plus de sept personnes sur dix, le chômage reste une situation davantage subie que choisie, le « soupçon » à l’égard des demandeurs d’emploi progresse. 60 % des Français estiment que si les chômeurs ne trouvent pas d’emploi, c’est parce qu’ils ne font pas de concession dans leurs recherches (60 %) et qu’ils ne veulent pas risquer de perdre leur allocation chômage (57 %). Au total, 49 % affirment que la plupart des chômeurs ne cherchent pas vraiment à retrouver un emploi.

Une perception négative perçue par les demandeurs d’emploi

Selon Laurence Bedeau, associée de l’institut Elabe, il y a un lien entre la sortie du confinement et le regard des Français sur les chômeurs. « Plus la situation de l’emploi s’améliore, plus les regards se durcissent », déclare-t-elle. Pourtant, paradoxalement, 95 % des Français sont convaincus que personne n’est à l’abri de connaître une situation de chômage.

Cette perception négative est perçue par une majorité des demandeurs d’emploi. Incités à décrire spontanément ce que, selon eux, les Français pensent des chômeurs, plus de la moitié (52 %) cite un terme péjoratif (fainéant, profiteur, assisté, fraudeur, etc.). 

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Une connaissance erronée de la réalité du chômage

Pourtant, ce regard critique des Français sur les chômeurs se fonde sur une connaissance erronée et partielle de la réalité. Le taux de chômage est par exemple deux fois inférieur à celui estimé par les Français. De plus, l’Unedic rappelle que pour 56 % des Français « un chômeur est forcément quelqu’un qui touche une allocation, alors que l’assurance-chômage indemnise 2,5 millions d’allocataires, soit une fraction de l’ensemble des 6,5 millions de demandeurs d’emploi, toutes catégories confondues ». 

 Par ailleurs, seul un tiers des Français estime correctement le montant moyen de l’allocation versée (990 euros), et seulement 42 % d’entre eux connaissent la durée maximale d’indemnisation (24 mois). Enfin, les situations qui ouvrent le droit au chômage (licenciement, fin de CDD…) restent méconnues par une grande partie des personnes interrogées. Alors que se profile une nouvelle réforme de l’assurance-chômage début février 2023, cette nouvelle étude de l’Unédic tombe à point nommé.





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