Thyroïdite de Hashimoto : tout l’organisme est ralenti

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La fatigue est un symptôme banal, mais dans le cas d’une thyroïdite de Hashimoto, elle est vraiment caractéristique. Dans le cas d’une thyroïdite de Hashimoto, qui correspond à la moitié des hypothyroïdies, tout est ralenti : le fonctionnement du cerveau, le transit intestinal, le rythme cardiaque, la libido, le métabolisme des graisses (d’où la prise de poids)… Autre signe important : l’apparition d’un goitre à la base du cou. Il révèle une augmentation anormale du volume de la glande thyroïde. D’autres symptômes sont possibles, comme une transpiration excessive (due à une mauvaise régulation de la température corporelle), des douleurs musculaires ou encore des troubles menstruels.

Les anticorps agressent la thyroïde

Ces troubles sont dus à un dérèglement du système immunitaire. Dans la thyroïdite de Hashimoto, certains anticorps du patient agressent la thyroïde et perturbent son fonctionnement, avec pour conséquence une sécrétion insuffisante d’hormones thyroïdiennes, ce qui cause l’hypothyroïdie.

Ces symptômes se développent chez des personnes prédisposées génétiquement, essentiellement des femmes. Ils apparaissent le plus souvent après la ménopause.

Des dosages sanguins

Le diagnostic s’établit sur la base de l’examen clinique du patient, complété par une prise de sang. Le dosage de l’hormone TSH (thyréostimuline) permet de voir si le patient est en hypothyroïdie. Dans ce cas, le taux de TSH est anormalement élevé (supérieur à 5 micro-unités internationales par litre de sang). Le dosage des anticorps anti-thyroïdiens et/ou une échographie de la thyroïde permet de vérifier l’origine auto-immune de la maladie.

Un traitement hormonal, si besoin

Le traitement n’est pas systématique. Pour prendre sa décision, le médecin tient compte des résultats de l’analyse sanguine et de l’intensité des symptômes. « À partir du moment où le dosage des anticorps est positif, tout dépend de la plainte du patient. On peut instaurer un traitement lorsque la TSH est supérieure à 4 mUI/l. Si la TSH est supérieure à 10 mUI/l, il faut sérieusement réfléchir à la mise en route d’un traitement », explique le Dr Pierre Nys, endocrinologue et auteur de Le nouveau régime IG thyroïde, éditions Leduc.

Ce traitement vise à compenser le déficit hormonal en apportant à l’organisme une hormone thyroïdienne de synthèse, la lévothyroxine. Différents médicaments sont disponibles. Le médicament de référence est le Levothyrox. Différents dosages sont proposés, sous forme de comprimés. L’objectif du traitement, à condition qu’il soit bien toléré par le patient, est de ramener le taux de TSH sous la barre des 2 mUI/l.

La plupart du temps, le médicament doit être pris à vie. Mais dans certains cas, « lorsque le traitement est instauré suffisamment tôt, le dérèglement hormonal est réversible », constate le Dr Nys. D’où l’importance de faire le point avec son médecin ainsi que des bilans sanguins, au moins une fois par an.

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