L’épicondylite fait partie des troubles musculosquelettiques du membre supérieur, indique l’Assurance maladie (source 1). « L’atteinte du coude représente 22 % des cas des troubles musculosquelettiques après les atteintes du poignet-doigts-main (38 %) et l’épaule (30 %) ».
Épicondylite ou tennis-elbow : c’est quoi ? Quels symptômes ?
Un tennis-elbow est une inflammation des tendons qui relient la main au coude et servent à la flexion du poignet (tendons épicondyliens). Résultat : une douleur au niveau du coude, réveillée par la mise en tension ou la rotation du poignet. Cette douleur apparaît suite à des gestes nocifs du bras et de la main, répétés et intensifs.
« L’épicondylite peut survenir brutalement, peu de temps après avoir commencé un nouveau travail par exemple, ou progressivement, après plusieurs années d’un même travail. Elle n’atteint, le plus souvent, qu’un seul bras, habituellement celui qui travaille (le bras dominant) », explique l’Assurance maladie.
La douleur du coude se déclare dans plusieurs situations : lorsque la personne répète le geste qui a provoqué l’épicondylite, lorsqu’elle déplie le bras, plie le poignet en gardant le coude tendu, saisit des objets avec la main en gardant le bras tendu ou encore effectue un mouvement de rotation.
Quelles sont les causes du tennis-elbow ou tendinite du coude ?
Souvent lié à un mauvais geste technique de revers, le tennis-elbow est la hantise des joueurs et des joueuses amateur.e.s des tennis, les plus largement concerné.e.s – contrairement aux pros – par cette tendinite du coude. Mais la pratique de ce sport n’est pas son unique cause. Les bricoleurs et bricoleuses ou celles et ceux qui se servent beaucoup de la souris d’ordinateur sont également touché.e.s. Le port de charges lourdes fait également partie des facteurs de risque de l’apparition d’une épicondylite.
Ainsi, certaines activités professionnelles sont particulièrement impliquées la survenue d’une épicondylite. Les métiers concernés sont ceux qui nécessitent des mouvements répétés ou énergiques des doigts, du poignet et de l’avant-bras.
La douleur, quant à elle, peut avoir différentes origines : « microdéchirures des tendons, petites lésions au niveau de leur insertion sur l’os, etc. ».
Que faire en cas d’épicondylite ? Quel est le meilleur traitement ?
Quelques gestes sont à effectuer pour soulager la douleur et calmer l’inflammation.
Glacer le coude
Vous avez mal ? Le plus vite possible, glacez votre coude, au minimum pendant 20 minutes. L’enjeu : ne pas laisser s’installer la douleur.
- Des glaçons dans un sac plastique font l’affaire dans un premier temps ;
- Ensuite, pour renouveler l’opération plusieurs fois par jour, vous pourrez utiliser un sac de petits pois congelés ou acheter en pharmacie des « pack-cool ».
Soulager la douleur du coude
Différents médicaments permettent d’avoir moins mal : du paracétamol si la douleur est importante, ou des anti-inflammatoires locaux, à appliquer par massage. Le diclofénac en gel est souvent conseillé.
S’hydrater régulièrement
Important : n’oubliez pas de bien vous hydrater. « Un manque d’hydratation peut en effet favoriser les tendinites », souligne la Dre Jacqueline Jan. Évitez également l’alcool et les régimes riches en protéines pendant 48 heures.
Mettre le poignet au repos
Il faut absolument mettre au repos votre poignet.
Porter une attelle si la douleur est trop forte
Si la douleur est vraiment importante, une attelle de poignet thermoformée amovible peut être utile ; elle est prescrite par un médecin.
Reprendre progressivement le sport et acheter un bracelet elbow
Pour une reprise du tennis notamment, il faut attendre de ne plus ressentir de douleur pendant au moins une semaine. Au début, par prévention, limitez les revers, jouez avec un adversaire plus faible, évitez les costaud.e.s qui frappent fort dans la balle, utilisez une raquette bien équilibrée et pas trop lourde… C’est lors de cette reprise qu’il peut être judicieux d’acheter en pharmacie un bracelet elbow. Porté environ un centimètre en dessous du coude, il permet de diminuer les ondes de choc dues aux frappes de balle (Condylex, Epimed, env. 10 €, Futuro Custom-Dial, env. 25 €).
Comment évolue le tennis-elbow ? Quand faut-il consulter ?
Le tennis-elbow est une affection très douloureuse qui a des répercussions sur la vie quotidienne et professionnelle, rappelle l’Assurance maladie. « Cependant, elle ne présente pas de risque d’évolutionvers un état dangereux. L’évolution vers la guérison spontanée est longue, entre 9 et 24 mois avec une moyenne de 12 mois. Un traitement précoce accélère la guérison ».
Malgré le traitement d’appoint, l’épicondylite ne passe pas : que faire ?
Si la douleur persiste malgré l’arrêt de l’activité physique, les traitements locaux et l’hydratation au-delà de dix jours, qu’elle est gênante dans la vie quotidienne ou qu’elle vous empêche de dormir, il est préférable de consulter un médecin qui pourra vous orienter vers un kinésithérapeute, car les massages et la physiothérapie peuvent atténuer les douleurs.
Dans certains cas, île st possible de prescrire une infiltration de corticoïdes dans la zone de l’épicondyle, qui « soulage efficacement la douleur à court terme, mais ne raccourcit pas le temps d’évolution de l’épicondylite », informe l’Assurance maladie. Une intervention chirurgicale n’est envisagée qu’après échec du traitement médical. On l’envisage chez des personnes souffrant d’une épicondylite chronique.
Sachez que l’épicondylite peut être reconnue comme une maladie professionnelle si elle est en rapport avec votre activité professionnelle, rappelle l’Assurance maladie. N’hésitez pas à en parler avec votre employeur.