Témoignage : Brooke Shields révèle avoir été violée et a senti son corps se dissocier pendant son agression

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Présenté vendredi en avant-première au Festival du film de Sundance, Pretty Baby, le documentaire de Brooke Shields revient sur son passé, et notamment sur son viol par un homme, après une réunion de travail en 1987, alors âgée de 22 ans. Aujourd’hui, l’actrice de 57 ans déclare qu’elle s’en voulait pour cette agression et qu’elle avait trop honte pour en parler avant. Son nouveau documentaire met l’accent sur l’emprise et l’influence que peut avoir Hollywood sur les jeunes personnes vulnérables qui rentrent dans cette industrie à un âge jeune, surtout en tant que femme. Elle revient sur ses multiples apparitions nues ou comportant des scènes de nudité ou de sexe dans différents films, comme Blue Lagon et Endless Love. Elle détaille le déroulement de son viol, avec un homme qui aurait profité d’elle et disant vouloir lui offrir de potentielles opportunités, après un dîner d’affaires. Une fois rentrés à son hôtel, l’homme l’aurait suivie, puis attaqué dans sa chambre. La jeune femme à l’époque s’est complètement dissociée de son corps et n’a pas réagi par peur d’être étouffée ou tuée (source 1).

« J’avais peur d’être étouffée ou quelque chose comme ça. Donc, je ne me battais pas tant que ça. Je ne l’ai pas fait. Je me suis juste figée », explique-t-elle. 

Phénomène de sidération et de dissociation du corps pendant une agression sexuelle

Ce phénomène de paralysie appelée sidération psychique, touche les personnes victimes d’agression sexuelle ou de viol, ou d’autres sutiations traumatisantes (attentat, accidents…) : la plupart des victimes sont paralysées, incapables de bouger, de crier, de se débattre pendant une agression. Face au traumatisme qu’est en train de vivre la personne concernée, le cerveau se met en pause, en réponse à la situation exceptionnelle qui se déroule. 

« La sidération peut être produite par la terreur, l’extrême violence, la menace forte ou par l’incompréhension totale d’une personne par rapport à une situation qui n’a aucun sens, qui est injuste ou fausse », détaille Muriel Salmona, psychiatre et présidente de l’association Mémoire Traumatique et Victimologie. 

La sidération psychique s’explique par un cocktail d’hormones : face à une situation de danger, le corps libère une dose d’adrénaline et du cortisol, pour permettre à la personne de décupler sa force ou de fuir la situation. Mais parfois, la situation inverse va se produire, ce qui se passe est tellement traumatisant qu’une surcharge de stress se produit, laissant la personne incapable de bouger (source 2).

« Les taux d’adrénaline et de cortisol deviennent si élevés qu’ils représentent un risque vital pour l’organisme. On peut mourir de stress dans ces conditions-là, notamment à cause d’un arrêt cardiaque », explique Muriel Salmona.



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