Syndrome du nez vide : de nouvelles recommandations pour améliorer le confort des patients

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syndrome du nez vide

Saisie par plusieurs associations de patients, la Haute Autorité de Santé vient d’émettre une série de recommandations de bonne pratique sur la prévention, le diagnostic et la prise en charge du syndrome du nez vide (source 1). 

Qu’est-ce que le syndrome du nez vide ?

Le syndrome du nez vide (SNV) se caractérise par l’apparition de nombreux symptômes nasaux et / ou extra-nasaux (sècheresse importante des muqueuses du nez, douleurs nasales, céphalées, difficultés à dormir, céphalées, difficultés de concentration), dont certains peuvent avoir des répercussions psychologiques majeures sur le long terme : dépression, désocialisation, agoraphobie, etc.

Les symptômes se manifestent dans un délai de deux ans maximum après une turbinectomie, une intervention chirurgicale proposée aux patients qui souffrent d’obstruction nasale persistante et invalidante, comme une rhinite ou une sinusite chronique.

Concrètement, la turbinectomie consiste à ôter une partie des petites croissances situées dans les fosses nasales (que l’on appelle les cornets), indique la HAS. Et de préciser : « Elle peut être réalisée isolément ou associée à d’autres gestes sur les structures nasosinusiennes ». 

Turbinectomie : quelles recommandations pour limiter les risques ?

« Le syndrome du nez vide est toujours la conséquence d’un acte chirurgical invasif sur les cornets inférieurs, voire moyens, du nez et souligne notamment l’importance des actions de prévention pour réduire au maximum la survenue de cette complication », indique l’Autorité. Ainsi, elle formule plusieurs recommandations : 

  • N’envisager la turbinectomie qu’en dernière intention, en cas d’obstruction nasale persistante et invalidante en échec de traitement médical et en conservant au maximum les cornets.
  • Bien informer les patients et privilégier les gestes chirurgicaux les moins à risques de survenue du syndrome. 
  • Réaliser scrupuleusement l’interrogatoire à la recherche, notamment, d’une précédente turbinectomie. 
  • Réaliser un examen clinique et endoscopique du nez pour éviter la survenue de complication.
  • Réaliser un test au coton humide (en insérant un coton humide dans la fosse nasale pour observer ou non l’amélioration des symptômes) et une imagerie permettant l’appréciation du volume résiduel des cornets.   

Enfin, la HAS recommande la prise en charge pluridisciplinaire du syndrome du nez vide, associant l’ORL, le médecin généraliste et d’autres professionnels si nécessaire (psychiatre, pneumologue, orthophoniste, kinésithérapeute, etc).



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