Selon une psychologue, voici pourquoi les enfants de plus d’un an devraient jouer à la poupée (surtout les petits garçons)

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Les psychologues sont formels : la poupée tiendrait un rôle majeur dans le développement des enfants. En effet, elle agit directement dans son évolution sensorielle, affective et sociale. Elle lui permet notamment d’exprimer ses émotions, de prendre du recul par rapport à une situation ou encore de développer sa motricité fine. Sur le site Les pros de la petite enfance, Anne-Sophie Casal, psychologue spécialisée dans le développement du jeune enfant, a démontré comment la poupée s’impose comme un véritable support pédagogique pour les petites filles et petits garçons.

Jouer à la poupée peut aider le bambin à développer son empathie pour les émotions d’une autre personne. C’est notamment le cas lorsqu’il s’exerce à prendre soin de sa poupée, comme quand il la recouvre d’une couverture pour qu’elle n’ait pas froid. L’enfant reproduit également le rôle du parent : « Il peut se mettre à la place du parent qui console ou qui gronde afin de mieux comprendre la situation, ou de mieux la ‘digérer’ », a rapporté Anne-Sophie Casal. Avant d’ajouter : « C’est lui qui décide de donner des frites ou de la soupe à son poupon. L’enfant a le pouvoir, et c’est cela qui lui plaît ».

Un jeu qui permet de développer l’empathie et la bienveillance

Les bénéfices pour la motricité fine des plus petits sont également nombreux. « Ce jeu favorise le développement et la consolidation de nombreuses compétences, telles que la motricité fine (habiller, déshabiller), globale (porter le poupon, le pousser dans la poussette), le langage, la socialisation, l’imitation, l’empathie, la pensée symbolique en général », a énuméré Anne-Sophie Casal. Ainsi, les jeux de poupée donnent notamment l’occasion à l’enfant d’utiliser le vocabulaire de la vie de tous les jours, ce qui va nettement améliorer son langage.

Peu importe l’âge de l’enfant, sa poupée n’a pas besoin de parler, de pleurer, de boire ou de rire. Plus elle est simple dans son fonctionnement et plus l’enfant est créatif dans son jeu. Les premiers scénarios de jeux du tout-petit sont des représentations de ses relations avec sa famille et les personnes qui prennent soin de lui. Avec le temps, les scénarios évoluent. Un comportement qui va alors enrichir l’imaginaire et la créativité du bambin. Il découvre qu’il a le pouvoir de créer et de s’amuser avec ses idées.

Des progrès considérables sur le langage et la motricité fine des enfants

Pour enrichir encore davantage l’imaginaire de votre progéniture, n’hésitez pas à lui proposer des accessoires. « Le premier poupon que l’on propose à l’enfant est à associer à un couffin par exemple. Le jeune joueur qui est encore dans une intelligence à dominante sensorimotrice pourra ainsi mettre la poupée dans le couffin, la sortir, balader les objets… Pour les plus grands, les accessoires suggèrent des rôles ou des événements. Le joueur approfondit alors son jeu et reste en jeu plus longtemps. Par exemple, un poupon avec une dînette invite le joueur à donner à manger ou faire la vaisselle. », a-t-elle ainsi suggéré.

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Des bienfaits pour les filles, comme pour les garçons

Ce type de jeu permet à l’enfant de s’exercer à organiser les activités du quotidien selon une séquence logique. Par exemple, avant de donner le bain à sa poupée, il doit la déshabiller et, après le bain, il doit l’essuyer et mettre sa couche avant de lui mettre son pyjama. Des gestes qui agissent directement sur son développement intellectuel. Et ce n’est pas tout ! Lorsqu’il s’amuse avec sa poupée, l’enfant apprend aussi à faire des compromis et à résoudre des problèmes. Par exemple, si sa poupée tombe lorsqu’il l’assoit, il peut essayer de trouver comment la garder en position assise avec des coussins.

Tout comme les filles, les garçons aiment, dès leur plus jeune âge, prendre soin de leur poupée. « Tous les enfants, filles et garçons, ont besoin de se mettre à la place des grands, d’avoir le pouvoir, de rejouer son quotidien d’un autre point de vue pour le faire évoluer en fonction de son envie et de son imaginaire ». Concernant l’inquiétude que peuvent avoir certains professionnels de la petite enfance face à un petit garçon qui joue à la poupée, la psychologue s’est voulue rassurante : « Il ne faut absolument pas s’inquiéter, c’est au contraire très sain. Dans les crèches, filles et garçons jouent avec les poupons. C’est l’image de jeu dans notre société contemporaine qui l’estampille ‘jeu de fille’. Il convient de laisser le garçon jouer et de rassurer les parents s’ils s’interrogent ».



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