Les footballeurs risquent de développer un déclin cérébral plus important à partir de 65 ans. C’est du moins la conclusion de l’étude SCORES, menée par des chercheurs de l’Université d’East Anglia (Angleterre) et publiée vendredi 9 décembre.
Les chercheurs se sont appuyés sur une série de tests en ligne pour évaluer les fonctions cognitives et surveiller l’évolution cérébrale des joueurs. Au total, ils ont suivi 145 anciens footballeurs professionnels, dont 55 avaient plus de 65 ans.
Résultat ? Les anciens footballeurs âgés de 40 à 50 ans semblent avoir de meilleurs résultats que la population générale. Mais la tendance s’inverse avec l’âge, explique le Dr Michael Grey, directeur de l’étude : « C’est lorsqu’ils atteignent 65 ans que les choses commencent à se dégrader« . Et d’ajouter :
Les footballeurs de plus de 65 ans ont les plus mauvaises performances dans des domaines comme le temps de réaction, les fonctions exécutives ou la spatialisation. Ce sont à l’évidence des signes précurseurs d’une dégradation de la santé cérébrale.
Pour rappel, de nombreuses études ont déjà démontré les risques encourus par les footballeurs. En 2019, une étude menée par des chercheurs britanniques révélait que les anciens footballeurs étaient environ trois fois et demie plus susceptibles de mourir d’une maladie neurodégénérative (démence ou maladie de Parkinson) que la population générale. En 2021, l’étude FIELD a confirmé ce constat, précisant que le poste de défenseur était le plus à risque, en raison du jeu de tête qui les expose à des risques de commotions cérébrales.
Forte de ses résultats, l’étude SCORES se poursuit : les chercheurs veulent gagner en ampleur en étudiant un échantillon plus large. « Cela nous donnera une image très claire des dégâts potentiels provoqués par le fait de reprendre une balle de la tête« , explique le Dr Grey. Par ailleurs, l’étude va aussi se focaliser sur les footballeuses, pour lesquelles on a encore peu de données précises.