Régime paléo : principe, aliments, avantages, risques

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regime paleolithique

Le régime paléolithique, aussi appelé régime paléo ou régime « ancestral » s’inspire des habitudes alimentaires des hommes de la Préhistoire, précisément des chasseurs-cueilleurs du Paléolithique.

Qu’est-ce que le régime paléo ?

Ce régime a été popularisé à la fin des années 1990 par deux chercheurs américains. « On confond souvent le régime paléo et le régime crudivore, indique Cécile Lagouche, ingénieure en nutrition et diététicienne. Mais le principe est bien différent ».

Le régime paléolithique fait la part belle aux protéines, aux végétaux et aux oléagineux à chaque repas. Il inclut la viande et le poisson (que l’on consomme plutôt cuits) et bannit tous les aliments issus de l’agriculture : les céréales, les légumineuses et les produits laitiers, de même que les produits industriels. 

Menus : une journée type de repas

  • Au petit-déjeuner : fruits frais, œufs durs / omelette et oléagineux 
  • Au déjeuner : légumes variés, poulet / dinde, saumon / crevettes, patates douces, fruits frais
  • Et au dîner : salade de thon, filet mignon ou de porc, bœuf, fruits frais

« Le régime paléo fait parti d’un tout. On ne l’adopte pas que pour perdre du poids ou prendre du muscle, mais aussi pour réviser plus globalement son hygiène de vie et consommer de façon plus réfléchie et responsable« , souligne Cécile Lagouche. 

Quels sont les aliments plébiscités ?

Le régime paléo mise sur la consommation de protéines animales et de végétaux. Il inclut donc : 

Quels sont les aliments interdits ?

Pour s’astreindre à ce régime, il convient de supprimer de son alimentation :

  • toutes les céréales (riz, blé, maïs, orge, etc),
  • toutes les légumineuses (haricots, petits pois, lentilles, etc),
  • tous les produits laitiers (yaourt, fromage, lait, etc),
  • toutes les tubercules (igname, manioc, pomme de terre),
  • tous les produits sucrés et les produits transformés, industriels ou en conserve
  • et les boissons gazeuses / l’alcool. 

Quels sont les bienfaits du régime paléolithique ?

En 1985, c’est le Dr Boyd Eaten, anthropologue à l’Université Emory (Atlanta) qui décrit pour la première fois les bienfaits du régime paléo, dans une publication du prestigieux New England Journal of Medicine. Quelques années, plus tard, le Dr Loren Cordain, professeur à l’Université du Colorado publie à son tour de nombreux articles sur le sujet, suivis d’un livre.

Depuis, ce mode d’alimentation a suscité l’intérêt de nombreux chercheurs, qui se sont intéressés à son impact sur les troubles métaboliques comme le diabète, l’obésité, l’hypercholestérolémie, etc.

Il comporte beaucoup d’avantages, puisqu’il supprime la consommation de produits industriels, de sucres et de graisses raffinés, de viandes grasses, explique Cécile Lagouche. 

Et de rappeler qu’il est souvent associé à un amélioration de l’hygiène de vie : on fait plus attention à l’origine des aliments et on mise sur du bio, on est plus à l’écoute du corps (sensations de faim et de satiété), et on a tendance à veiller à son activité physique. Autant d’éléments favorables à notre santé globale. 

Peut-on vraiment perdre du poids ?

« Les résultats sont souvent décevants« , estime la spécialiste. Elle prévient que la perte de poids est généralement rapide au départ, mais est souvent suivie d’un « effet yoyo ».

Quels sont les risques et les inconvénients du régime paléo ?

Un risque de carence

Le régime Paléo peut être à l’origine d’une carence en vitamine D et en calcium, que l’on retrouve habituellement dans les produits laitiers. « La vitamine D peut être synthétisée au niveau de la peau grâce au soleil mais notre mode de vie actuel ne permet pas une exposition suffisante pour combler le déficit, contrairement à celui des hommes préhistoriques qui vivaient exclusivement en extérieur », indique l’ingénieure en nutrition.

De l’importance de protéger ses reins

Le corps s’adapte bien à ce régime. Pour le mener à bien, il est indispensable d’écouter vos sensations. Un des risques majeurs du régime paléo est qu’en supprimant les féculents, on supprime une source importante d’énergie. « Il faut être vigilant, parce que si on contrebalance en augmentant trop ses apports en protéines, on risque de mettre en danger ses reins« , alerte-t-elle. 

En vidéo : Quelle alimentation pour préserver ses reins ?

Un régime contraignant

Le régime paléo bouleverse totalement les habitudes alimentaires. Dîners au restaurant, invitations chez des amis omnivores… « Socialement, c’est parfois très contraignant, si l’on décide de la suivre de manière drastique », insiste Cécile Lagouche. 

Elle souligne enfin le risque de troubles du comportement alimentaire comme l’orthorexie, l’obsession de manger sainement, qui peut devenir pathologique, au même titre que l’anorexie ou la boulimie. D’où l’importance d’être accompagné(e) par un(e) professionnel(le) : « On évalue l’impact de ce régime sur le plan nutritionnel, mais aussi sur le plan psychologique, car comme tous les régimes d’éviction, il peut mener à des frustrations et à des compulsions contre-productives », poursuit la spécialiste. Et de conclure :

On ne peut pas dire que le régime paléolithique soit dangereux, ou à proscrire. Mais il faut le suivre en bonne intelligence, en étant suivi(e). 



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