Qui est le plus intelligent entre un lève-tôt et un couche-tard ? La science est catégorique

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C’est un débat qui anime parfois nos déjeuners dominicaux. Entre les grands-parents qui se lèvent aux aurores et les petits-enfants, qui aiment s’endormir vers 2h00 du matin, le ton peut monter. Et si la science donnait à l’une des parties un argument de taille ? En effet, des chercheurs de l’université d’Ottawa au Canada ont étudié le sujet de savoir qui d’un lève-tôt et d’un couche-tard est le plus intelligent. Leurs résultats, publiés dans la revue Current Research in Behavioral Sciences sont sans appel. Pour obtenir des résultats si précis, ces scientifiques ont fait appel à 61 personnes, de 20 à 78 ans. Pendant une durée de dix jours, ces petits cobayes ont dû porter un appareil électronique qui mesurait leurs capacités cognitives. 

Les lève-tôt ont une « capacité verbale plus élevée »

Ainsi, deux différences entre les deux profils ont été trouvées : « Les personnes ayant un chronotype matinal plus précoce ont une plus grande stabilité inter-quotidienne ». Selon les scientifiques, les personnes matinales présentent une « meilleure synchronisation quotidienne de leur cycle veille/sommeil » que les personnes qui aiment la nuit. Autre résultat important : « l’étude a surtout révélé qu’une capacité verbale plus élevée est associée aux lève-tôt plutôt qu’aux couche-tard »Les lève-tôt seraient donc plus intelligents.

En dehors de ces deux résultats, leur étude à révélé aucune différence sur la mémoire à court terme. « Ils ont tous deux des avantages et des inconvénients, qui étaient utiles à nos ancêtres », a-t-elle expliqué au magazine Stylist. Une des expertes estime même que « la société devrait être moins rigide et permettre aux individus de dormir et d’être actifs en fonction de leurs besoins » plutôt que de mettre en avant les lève-tôt. En d’autres termes, il est nécessaire d’écouter son corps et de prendre la bonne décision pour son bien-être. 

Des couche-tard qui sont devenus des lève-tôt grâce au morning routine

Avec la recrudescence des morning routine, beaucoup de Français ont voulu tester cette méthode qui se dit révolutionnaire. « Dans ce discours caricatural, à l’américaine, il y a quand même de très bonnes choses. Cela permet de changer ses habitudes, notamment pour ne plus se laisser gâcher ses soirées par des tâches qui s’ajoutent avant le coucher dans nos sociétés actuelles. Se lever tôt régulièrement, même le week-end, renforce l’horloge interne, c’est structurant. Puis se ménager une transition avant d’arriver au travail permet d’anticiper sa journée », confie le docteur Sylvie Royant-Parola, médecin du sommeil et présidente du réseau de santé Morphée à nos confrères du Parisien.

Cette méthode réduirait aussi notre niveau de stress : « On est beaucoup moins dans la précipitation. C’est donc un parfait anti-stress. Il ne faut pas se lever au dernier moment, se dire qu’on a juste 30 minutes pour se préparer et 45 minutes de transport. Il faut se ménager un temps avant, un bon petit déjeuner, un peu de sport et oui, pourquoi pas, un peu de méditation. » Mais cette professionnelle de santé tient tout de même à avertir que cette méthode ne convient pas à tout le monde : « Attention, se lever aussi tôt ne convient pas à tout le monde, notamment avec les contraintes des modes de vie en France, les horaires de travail et les habitudes familiales. Le changement d’habitude ne doit pas se faire au prix d’une privation de sommeil. Il faut pouvoir se coucher tôt pour se lever tôt. Si certains sont des «couche-tard, lève-tard» par habitude, 2 à 3% de la population le sont biologiquement, génétiquement. Pour eux, ce ne sera pas difficile mais impossible de tenir un tel rythme. Malgré la régularité, le manque de sommeil sera très préjudiciable ».





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