Quels sont les différents types de morphologie ?

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Ectomorphe, endomorphe, mésomorphe : quels sont les 3 différents types de morphologie musculaire ?

Dans les années 1940, le psychologue américain William Herbert Sheldon a identifié trois types corporels, aussi appelés somatotypes, en s’appuyant sur les données de l’embryologie qui distingue trois couches de tissu : l’endoderme (feuillet intérieur), le mésoderme (feuillet intermédiaire), et l’ectoderme (feuillet extérieur).

  • L’endoderme de l’embryon est le feuillet destiné à produire le tube digestif,
  • Le mésoderme est celui qui formera les muscles et le squelette,
  • Enfin l’ectoderme est destiné à devenir l’épiderme et le système nerveux.

Les trois types de morphologies proposées par le psychologue et chercheur sont ainsi :

  • l’endomorphe : les sujets endomorphes ont tendance à l’embonpoint, avec des muscles peu développés. Il serait le résultat d’un plus grand développement du système digestif et en particulier de l’estomac. « Les personnes qui ont ce type de morphologie ont généralement du mal à développer leur masse musculaire : il leur faudra davantage de patience et de motivation » indique Rudy Coia. Les endomorphes ont des difficultés à garder un poids de forme et sont plus facilement sujets à l’obésité ;
     
  • le mésomorphe : le mésomorphe possède une grande capacité de développement musculaire et une forte ossature, avec un tempérament généralement actif et dynamique. « C’est le morphotype idéal de l’haltérophile : quoi qu’il fasse, il prendra du muscle sans difficultés », résume le coach ;
     
  • l’ectomorphe : de nature mince et élancé, l’ectomorphe n’a pas de problème de surpoids, mais peine à étoffer sa silhouette avec la musculation. « C’est le physique du marathonien : fin et sec. L’ectomorphe aura souvent des difficultés à développer certains muscles comme les triceps et les pectoraux », souligne Rudy Coia. Les ectomorphes ont tendance à être maigres constitutionnels et à avoir des difficultés à prendre du poids. Le sport est alors une bonne façon pour eux d’augmenter leur masse musculaire et donc leur poids.

Ces trois grands types de morphologie sont un peu caricaturaux et tout le monde ne se retrouve pas dans une seule catégorie, puisqu’il y a aussi une part d’individualité importante. En pratique, nous possédons tous une part plus ou moins importante de chaque morphotype, avec l’un des trois types qui prédomine.

« Lorsque l’on apprend l’anatomie, on voit qu’il y a des bases communes – une épaule est physiologiquement la même pour tout le monde par exemple – mais on se rend compte qu’il y a aussi des tas de morphologies différentes pour les articulations, les longueurs des membres, des muscles, des tendons, ce qui explique que tout le monde n’est pas capable de faire tel ou tel mouvement », détaille le coach sportif.

Rudy Coia, coach sportif : Si ces critères morphologiques sont génétiques et que l’on ne peut pas les transformer, on peut en revanche en tenir compte pour un travail individualisé.  Notre morphologie nous donne accès à des prédispositions qu’il est intéressant d’exploiter au maximum. 

Il est effectivement moins frustrant et plus gratifiant de mettre à profit ses capacités physiques sans chercher à devenir quelqu’un d’autre.

Quels sont les sous-types de morphologie chez la femme ou l’homme ?

Pour être plus précis dans la classification des morphologies, plusieurs sous-types ont été identifiés.

Le sablier ou X : cette silhouette plutôt féminine est l’apanage des femmes minces de nature, à la taille très marquée et aux épaules parfaitement proportionnées avec les hanches. C’est une silhouette très harmonieuse, considérée comme « idéale » selon les standards de beauté. C’est aussi une morphologie que l’on retrouve chez l’homme mésomorphe, aux épaules et aux pectoraux développés, à la taille marquée et aux cuisses très musclées.

Le O : ces personnes sont de type endomorphe, avec des rondeurs particulièrement localisées au niveau de la taille et des hanches. Ce sous-type est plutôt androïde, donc masculin, mais peut concerner aussi certaines femmes, notamment à partir de la ménopause, période où la silhouette a tendance à changer suite aux modifications hormonales.

Le H ou le rectangle : Les personnes en H ont une silhouette plutôt droite, avec la taille peu marquée, des hanches et des épaules alignées. Ce sous-type est souvent celui d’hommes, ectomorphes (plutôt long et mince) ou mésomorphes (plutôt athlétique et rectangulaire). Mais de nombreuses femmes peuvent être en H également.

Le A : les A ont des épaules, une poitrine et le buste fin, mais des hanches et des cuisses larges. Ce sous-type gynoïde donc typiquement féminin est très rare chez les hommes. Les femmes en A sont généralement obligées de choisir des tailles différentes pour le haut et le bas.

Le V : à l’inverse du A, les sous-types en V ont des épaules larges, une poitrine, mais des hanches et des jambes fines. C’est un sous-type androïde, donc plutôt masculin. Le V peut être mésomorphe avec des épaules et des pectoraux très développés mais une taille plutôt fine, ou endomorphe avec un surpoids localisé sur le buste et la taille, et des jambes fines. Certaines femmes sont aussi bâties en V : elles peuvent être sportives et musclées ou en surpoids localisé au niveau de la poitrine et du ventre.

Le 8 : proche de la morphologie en X, les personnes en 8 sont généralement des femmes aux formes généreuses avec de belles courbes, et en surpoids plus ou moins important.

Test : comment savoir quel est mon type de corps ou morphotype ?

Pour connaître son morphotype, et son sous-type de morphologie, il n’existe pas encore de test officiel ou de système de mesure bien établie. Observer son corps et prendre quelques mesures (tour de poitrine, tour de taille et tour de hanche) permet généralement d’avoir une idée de sa morphologie et de son sous-type.

  • L’ectomorphe est de nature longiligne, avec une ossature plutôt fine que l’on peut vérifier en enlaçant son poignet avec le pouce et l’index qui peuvent généralement se toucher.
  • L’endomorphe est à l’inverse plutôt rond, avec une tendance à prendre du poids rapidement. Son IMC est généralement supérieur à 25.
  • Le mésomorphe quant à lui est athlétique de nature, avec une masse musculaire qu’il peut entretenir naturellement, et une ossature lourde et épaisse. Lorsqu’il enlace son poignet, son pouce et son index ne se touchent pas du tout.

Pour identifier son sous-type, le mètre de couturier est d’une aide précieuse :

  • les morphologies en 8 et en X ont un tour de poitrine et de hanche sensiblement identique et un tour de taille inférieur.
  • le H a peu de différence entre la poitrine, la taille et les hanches.
  • le A (ou bouteille d’Orangina) concentre son surpoids sur la partie basse du corps et possède un buste fin : c’est la silhouette la plus fréquente chez la femme.
  • le V a des épaules et une poitrine larges, une taille moyenne à fine et des jambes fines.
  • Enfin le O, de type endomorphe, possède des formes généreuses avec une taille large.

« Il est fréquent de cumuler plusieurs morphotypes, ainsi, de nombreuses femmes sont à la fois en 8 et en A, avec une poitrine généreuse, une taille marquée mais un surpoids essentiellement localisé au niveau des hanches, des fesses et des cuisses », indique Valérie Espinasse.

Nutrition : faut-il se nourrir différemment en fonction des trois morphotypes ou des sous-types ?

Pour la micronutritionniste Valérie Espinasse, identifier le morphotype du patient est essentiel pour sa prise en charge alimentaire.

Valérie Espinasse, micro-nutritionniste : Les zones de localisation des graisses donnent une indication sur les causes du surpoids et permettent d’engager des changements alimentaires spécifiques et ciblés.

Toutes les morphologies typiquement gynoïdes, avec un surpoids essentiellement localisé sur les fesses, les cuisses et les hanches doivent par exemple limiter les excès de sel, les crudités et les boissons gazeuses, qui favorisent la cellulite aqueuse et la rétention d’eau. « À l’inverse, les gynoïdes doivent miser sur les protéines pour entretenir la masse musculaire et assécher, et faire des cures de drainage », indique Valérie Espinasse. Elles devront également privilégier les activités sportives qui mobilisent les jambes de façon endurante : marche, natation ou encore vélo.

Les androïdes (A, O et certains H) devront limiter les sucres, les graisses cuites et les aliments transformés, qui ont tendance à entretenir la masse grasse abdominale. Ils auront intérêt à privilégier les aliments à index glycémique bas, les céréales complètes, les légumes cuits, les viandes et poissons maigres. Ces personnes ont souvent pris l’habitude de manger très vite, sans prendre le temps de mâcher suffisamment, ce qui favorise les ballonnements et les gaz. Apprendre à manger doucement en mâchant bien ses aliments est une première étape essentielle pour dégonfler du ventre. « Je recommande également une cure de berbérine, efficace pour diminuer la graisse abdominale », précise la spécialiste.

Côté sport, les androïdes devront miser sur une activité cardio (marche rapide, vélo, course à pied, rameur) pour renforcer le cœur et puiser dans les réserves de graisses, et des exercices physiques ciblés pour muscler la sangle abdominale, le gainage par exemple.



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