L’accident vasculaire cérébral (AVC) frappe environ 140 000 personnes chaque année en France. Parmi eux, 10 % décèdent, et 1 sur 3 en gardent un handicap. Mais en dépit de ces chiffres tristement impressionnants, il y a des raisons d’espérer. La mortalité due à l’AVC a baissé de 40 % en 30 ans grâce à une prise en charge de plus en plus rapide et efficace des patients. Les raisons ? Une meilleure connaissance des facteurs de risque et des signes d’alerte de la maladie.
Ischémique, hémorragique : quels sont les différents types d’AVC ?
L’AVC traduit un défaut soudain d’irrigation dans une partie du cerveau. Le tissu cérébral n’étant plus irrigué, les neurones meurent. Il s’agit d’une urgence médicale absolue qu’il faut prendre en charge rapidement pour augmenter les chances de survie et pour éviter que des parties du cerveau ne soient endommagées, causant une paralysie ou un handicap intellectuel. Il existe deux types d’AVC :
- l’AVC ischémique, lorsqu’une artère du cerveau est bouchée par un caillot (80 % des cas) ;
- l’AVC hémorragique, lorsqu’une artère éclate, provoquant une hémorragie cérébrale.
À noter : l’hypertension artérielle, l’obésité, le diabète, les antécédents cardiovasculaires, le tabagisme et un excès de mauvais cholestérol (LDL) sont les principaux facteurs de risque.
Dans 20 % des cas, l’AVC est précédé par un accident ischémique transitoire (AIT). Les signes d’alerte sont les mêmes, mais ils ne durent que quelques minutes. « La prise en charge de ces AIT dans les 48 heures permet d’éviter dans 80 % des cas la survenue d’un AVC », souligne le Dr Michaël Obadia, chef de l’unité neuro-vasculaire à la Fondation opthalmologique Adolphe de Rothschild (Paris).
Comment savoir si on fait un AVC ? Quels sont les symptômes ?
Lorsqu’un accident vasculaire cérébral survient, les premières heures sont cruciales. L’AVC se manifeste de façons différentes selon la zone du cerveau touchée. Survenant brutalement, un ou plusieurs de ces cinq signes doivent alerter :
- paralysie, faiblesse ou engourdissement d’un côté du corps ;
- déformation de la bouche, troubles de la parole ;
- perte soudaine de la vision d’un œil ou d’une partie du champ visuel ;
- troubles de l’équilibre, de la coordination ou de la marche ;
- mal de tête intense et inhabituel.
Dans cette situation, il faut composer le 15 ou le 112, les numéros d’urgence.
Comment aider une personne qui fait un accident vasculaire cérébral ?
Que faire en attendant les secours ? Dans quelle position placer la victime ?
- Mettre la victime d’AVC au repos en position allongée.
- En cas de vomissements, la placer en position latérale de sécurité.
- Rassembler les éléments médicaux importants (médicaments, examens biologiques récents, comptes rendus d’hospitalisation, etc.) du patient pour les confier au personnel médical à l’arrivée des secours.
L’AVC, une urgence vitale qui nécessite une intervention rapide
Une fois sur place, les secours posent le diagnostic et dirigent le patient vers une unité de soins intensifs neurovasculaires.
Un traitement doit être mis en place très rapidement. L’injection de produits qui vont dissoudre le caillot sanguin doit se faire dans les 4 heures 30 après l’apparition des symptômes. Dans certains cas, on a recours à la thrombectomie, une intervention destinée à extraire mécaniquement le caillot. Elle peut être effectuée dans les 24 heures qui suivent l’AVC. Le plus tôt sera le mieux.
Ensuite, dès que possible, une rééducation est mise en place afin de limiter les séquelles, qu’elles soient physiques ou non.