« Quand mon fils était bébé je me forçais presque à lui dire je t’aime »

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Emmanuelle est la maman comblée de deux enfants : Marie, 12 ans et Jules, 10 ans. Si son amour pour ces derniers est aujourd’hui une évidence, cela n’a pas toujours été le cas. La mère de famille a accepté de traiter ce sujet délicat à travers un témoignage recueilli par Aufeminin.

« J’avais énormément de mal à m’attacher, c’était traumatisant et compliqué. La naissance a été un peu pénible, car j’ai une maladie génétique qui m’a empêchée d’avoir droit à la péridurale. J’ai eu des contractions très longues et très douloureuses pendant près de 15 heures le jour de l’accouchement », a raconté Emmanuelle quant à la venue au monde de son aînée.

L’amour d’une mère à son enfant

Si la naissance a été compliquée, le retour à la maison le fut tout autant pour celle qui était alors encore une jeune maman. « Trois semaines après sa naissance, ma fille dormait assez mal, elle pleurait beaucoup la nuit. L’allaitement ne se passait pas bien, je n’arrivais pas à l’allaiter. Au bout de quelques semaines, on est passé au biberon, car ça devenait infernal et physiquement douloureux. Elle ne prenait pas beaucoup de poids malgré les heures passées au sein », a-t-elle poursuivi. Emmanuelle a par ailleurs souligné le soulagement qu’a, à l’époque, pu lui apporter son mari.

Finalement, les semaines suivantes ont permis à la famille de peu à peu prendre ses marques. Emmanuelle a rapporté se souvenir du moment précis où elle a réalisé combien elle aimait sa fille. « Alors que je la croyais encore endormie et je me suis rendu compte que s’il lui arrivait quelque chose, j’en mourrais… « , a-t-elle confié. Toutefois, deux ans plus tard, Emmanuelle s’est aperçue que l’amour inconditionnel est un sentiment parfois difficile à acquérir.

L’arrivée d’un fils

« Deux ans plus tard, j’ai eu un petit garçon, né prématuré à 32 SA. J’ai passé plusieurs jours à l’hôpital dans un semi-coma sous morphine et oxygène, car j’avais une tumeur qui s’était développée sur l’ovaire gauche. Les médecins m’ont annoncé qu’il fallait faire naître le bébé en urgence par césarienne. C’était un peu compliqué, on n’avait même pas eu le temps de choisir son prénom, on était même en total désaccord sur le sujet », a confié la maman de deux enfants.

Une fois de plus, le retour à la vie normale n’a pas été des plus aisés. « À son arrivée à la maison, j’ai ressenti beaucoup de stress car à l’hôpital il était branché et surveillé en permanence. À la maison, il n’y avait plus tout ça. La première nuit, je me suis levée toutes les 10 minutes. Je me disais : qu’est-ce que je fais s’il lui arrive quelque chose ? », a déclaré Emmanuelle.

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Dire « je t’aime »

Autre source de tracas pour la maman, la culpabilité de ne pas ressentir pour ce petit bout le même amour que pour sa sœur aînée. « Je me forçais presque à lui dire je t’aime », a-t-elle admis. Néanmoins, la magie a fini par, une fois de plus, opérer. Emmanuelle a conclu son témoignage émouvant : « Une nuit, je lui donnais son biberon en regardant la télé. Il était sage, il ne râlait pas, c’était un amour. À ce moment précis, je lui ai dit, les yeux dans les yeux, que je l’aimais ».





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