Prothèses dentaires : fixe ou amovible, quel intérêt, prix et remboursement ?

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protheses dentaires

Définition : qu’est-ce qu’une prothèse dentaire ?

Une prothèse dentaire est un dispositif médical sur mesure (DMSM). Il s’agit de dents artificielles qui remplacent une ou plusieurs dents manquantes ou fragilisées. On en distingue deux principaux types : les prothèses dentaires fixes, qu’on ne peut pas retirer (à part chez un.e dentiste) et les prothèses dentaires amovibles (des appareils qui s’enlèvent) que l’on utilise lorsque l’appui dentaire est insuffisant. 

Le modèle amovible est généralement plébiscité lorsqu’il manque beaucoup de dents. Mais la prothèse fixe reste plus agréable pour les patient.e.s. In fine, le choix de la prothèse dépend de l’état de la (ou des) dent(s) concernée(s), de l’état des gencives, de critères esthétiques, du mode vie des patient.e.s, mais aussi de leur santé générale.

Quels sont les matériaux utilisés ?

Les prothèses peuvent être métalliques (alliage de Nickel-Chrome, titane, Chrome-Cobalt, etc), céramiques ou céramo-métalliques. Le métal est plus souvent utilisé pour les dents qui ne sont pas visibles. Les dents plus visibles sont généralement en céramique, pour reproduire le plus fidèlement possible la couleur naturelle de la dent. Pour des restaurations provisoires, on utilise de la résine, mais il existe également des résines composites, chargées en céramique, qui sont posées définitivement.

À partir de quel âge peut-on avoir une prothèse dentaire ?

Les prothèses dentaires ne sont pas réservées aux personnes âgées ! Une carrie, une dent dévitalisée, fissurée ou déchaussée peuvent nécessiter une prothèse à tout âge. Les chirurgiens-dentistes attendent généralement la fin de la croissance osseuse pour poser une prothèse dentaire définitive (aux alentours des 18 ans). Mais des exceptions peuvent être faites en cas d’agénésie dentaire par exemple, soit l’absence congénitale de dent définitive) : on pose alors une prothèse provisoire le temps que la croissance osseuse soit terminée, puis on opte pour une prothèse définitive, le temps venu. 

L’empreinte dentaire : une étape indispensable

Une fois la décision prise, le chirurgien-dentiste procèdera à une empreinte dentaire au cabinet. C’est cette empreinte qui permettra au prothésiste de réaliser un appareil sur mesure, en fonction des recommandations du chirurgien-dentiste. L’opération peut être numérique, ou réalisée à l’aide d’une pâte spécifique à base d’alginate. Dans ce cas, la pâte est placée dans un porte-empreinte en métal qui est introduit dans la bouche du, ou de la, patient.e, et fermement maintenu contre les dents pendant 1 à 2 minutes. 

Plusieurs empreintes sont parfois nécessaires, avant la pose de la prothèse définitive par exemple, pour bénéficier d’une prothèse transitoire amovible ou fixe, ou en fonction de vos besoins, si vous envisagez plusieurs types de prothèses. 

Quels sont les différents type de prothèses dentaires ?

Pourquoi choisir une prothèse dentaire fixe ?

La pose d’une prothèse dentaire fixe dépend notamment du nombre de dents à poser et de la structure osseuse de la mâchoire. Elle permet de remplacer de manière permanente une ou plusieurs dents manquantes ou abîmées pour retrouver esthétisme et confort. Il en existe plusieurs types : 

  • La couronne (en métal ou en céramique, ou céramo-métallique), qui couvre et consolide une ou plusieurs dent(s) fragilisées.
  • Le bridge (ou pont dentaire), qui remplace une ou plusieurs dents absentes en prenant appui sur les dents voisines.
  • L’onlay (en résine ou en céramique), qui vise à reconstituer la partie abîmée d’une dent. 
  • La facette dentaire (en céramique), qui rétablit l’esthétique des dents les plus apparentes (dents cassées, jaunes, etc) en se collant sur leur face visible.

À noter : dans le cas du bridge ou de la couronne, la prothèse est posée sous anesthésie locale (ou moins souvent, générale) au cabinet dentaire ou au bloc opératoire. La cicatrisation est assez longue et requiert une certaine rigueur, mais le ou la patient.e peut ensuite vivre et manger normalement. 

Pourquoi choisir une prothèse dentaire amovible complète ou partielle ?

Les prothèses dentaires amovibles peuvent être retirées comme on le souhaite, notamment pour leur entretien quotidien. Elles peuvent être partielles ou totales (donc prendre appui sur les dents restantes ou sur la gencive), en fonction des besoins du ou de la patient.e et du nombre de dents à remplacer. On les recommande plutôt quand la résorption osseuse est trop importante et qu’on ne peut pas poser d’implant, ou lorsque les dents qui manquent – ou sont endommagées se trouvent au fond de la bouche. Il en existe deux types :

  • Les prothèses amovibles partielles, qui remplacent plusieurs dents absentes. Leur structure est en métal et elles sont dotées de crochets qui viennent se fixer sur les dents déjà présentes dans la bouche.
  • Les prothèses amovibles complètes, en résine, qui visent à remplacer toutes les dents. 

Après avoir constitué le dentier, la pose s’effectue très simplement et ne nécessite pas d’intervention invasive et d’anesthésie. À noter : si la prothèse dentaire amovible se pose sur des dents déjà existantes, on va entourer quelques dents de crochets pour que la prothèse tienne bien. Quelques réglages peuvent être nécessaires lors de la première pose, pour s’assurer que la prothèse colle parfaitement à la bouche du patient. 

Pourquoi choisir une prothèse amovo-inamovible ou une prothèses mixte ?

Certaines prothèses sont dites mixtes, combinées, ou amovo-inamovibles : elles sont constituées d’une partie fixe et d’une partie amovible et elles prennent appui sur les dents naturelles ou des implants. Des patient.e.s édenté.e.s peuvent par exemple bénéficier de quatre implants, sur lesquels on clipse ensuite un appareil mobile maintenu via un dispositif de boutons-pressions qui peut aussi être utilisé sur des dents naturelles si elles sont bien placées dans la bouche. 

Qu’est-ce qu’une prothèse dentaire provisoire ?

Comme expliqué ci-dessus, les prothèses provisoires en résine sont utilisées en attendant la pose de prothèses définitives. Elles sont donc amovibles et protègent les dents absentes ou abîmées. On les utilise surtout dans un but esthétique, mais elles servent aussi à maintenir les espaces dentaires, indispensables pour prendre les empreintes, par exemple.  

Quelles contre-indications aux prothèses dentaires ?

Il existe quelques contre-indications à la pose d’une prothèse dentaire, notamment : 

  • une qualité ou une quantité d’os insuffisante,
  • un grossesse,
  • certaines maladies cardiaques, osseuses,
  • une chimiothérapie ou un traitement immunosuppresseur,
  • certains traitements qui fragilisent la mâchoire, 
  • etc.

Chaque cas doit être discuté avec le chirurgien-dentiste. Ne lui cachez aucune information de santé, cela pourrait s’avérer pire que mieux. 

Les bons gestes pour préserver ses prothèses dentaires

Que vous portiez une prothèse fixe ou amovible, une hygiène dentaire rigoureuse est indispensable. 

La prothèse fixe, elle demande très peu de précautions spécifiques, si ce n’est de se rendre au moins une fois par an chez le dentiste pour le contrôle de la prothèse. Quant aux prothèses amovibles, on ne les garde pas 24/24h, elles doivent être nettoyées et retirées, idéalement après chaque repas et pour dormir, on évite les chocs et on évite de mordre dans des aliments trop durs. 

Comment nettoyer et entretenir votre prothèse dentaire ?

  • Chaque soir, brossez doucement les prothèses avec une brosse à prothèse souple, pour éliminer la plaque. Prenez vos précautions pour éviter les chutes et les chocs : il est fréquent que les fausses dents se cassent si elles tombent dans l’évier, sur le comptoir ou sur le sol.
  • Laissez-les tremper dans un liquide nettoyant pour prothèses dentaires pendant votre sommeil.
  • Le matin, brossez-les à nouveau et portez-les toute la journée.

Combien coûte une prothèse dentaire ?

Le prix des prothèses est librement fixé par les chirurgiens-dentistes. Il dépend d’une multitude de facteurs, notamment du matériau dans lequel elles sont fabriquées, mais aussi du plateau technique, disponible, de la difficulté de l’acte et des frais habituels du cabinet dentaire (qui varient selon sa taille, son personnel, sa localisation, etc). Toutefois, la sécurité sociale se base sur le tarif de convention pour le remboursement :

  • Pour une couronne : 75,25 euros.
  • Pour un appareil dentaire complet : 127,75 euros.
  • Pour un bridge : 195,65 euros.

Dans les faits, les tarifs pratiqués par les dentistes sont souvent bien plus élevés, il faudra donc payer de votre poche, ou vous renseigner auprès de votre mutuelle pour savoir si, et à hauteur de combien, vos prothèses dentaires peuvent être prises en charge. 

Bridge, couronnes… quel remboursement pour mes prothèses dentaires ?

Depuis le 1er janvier 2021, dans le cadre du 100 % Santé, les bridges, couronnes et prothèses amovibles sont entièrement remboursés par l’Assurance maladie et la mutuelle du patient. Comme le précise le site Ameli.fr, le remboursement intégral concerne :

  • les couronnes céramo-métalliques et les couronnes céramiques monobloc (zircone et hors zircone) pour les dents visibles (incisives, canines, premières et deuxièmes prémolaires) ;
  • les couronnes métalliques pour toutes les dents ;
  • les bridges céramo-métalliques pour le remplacement d’une incisive ;
  • les bridges entièrement métalliques pour toutes les dents ;
  • les dentiers en résine (prothèses amovibles) pour tout ou partie des dents ;
  • les réparations ou les changements d’éléments des dentiers.

Pour les couronnes, le prix plafond est de :

  • 290 euros pour les couronnes métalliques,
  • 500 euros pour les couronnes céramiques,
  • 440 euros pour les couronnes en zircone, 
  • 1 465 euros pour les bridges céramiques,
  • 1 100 euros pour un dentier en résine.

Prothèse défectueuse : quelles solutions ?

La première chose à faire est de contacter votre dentiste qui pourra remplacer une prothèse si celle-ci est effectivement défectueuse. Le prothésiste dentaire (qui fabrique sur mesure la prothèse) n’est pas responsable de son efficacité, puisqu’il la fabrique selon les recommandations du chirurgien-dentiste. C’est donc bien lui qui est responsable de l’ensemble de l’opération. 

Le cas échéant, vous pouvez vous adresser à la Sécurité sociale ou au Conseil de l’ordre des dentistes pour procéder à une conciliation, voire obtenir réparation. 



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