Prématurés : le peau à peau est préférable à la couveuse, insiste l’OMS

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accouchement premature

L’Organisation mondiale de la santé change de cap. Chaque année, près de 15 millions d’enfants naissent prématurément à travers le monde (soit une naissance sur dix). Selon les dernières recommandations de l’OMS, datant de 2015, ils sont généralement placés en couveuse pendant 3 à 7 jours avant d’être confiés à leurs parents. Mais l’Organisation indique désormais qu’un contact peau à peau immédiat est préférable à un passage en couveuse.

Elle vient en effet de publier de nouvelles recommandations visant à renforcer les soins administrés aux bébés nés avant 37 semaines de grossesse, ou présentant un faible poids à la naissance (source 1). Ces recommandations indiquent que « l’amélioration des perspectives pour ces minuscules nourrissons ne consiste pas toujours à fournir les solutions les plus sophistiquées, mais plutôt à garantir l’accès à des soins de santé essentiels centrés sur les besoins des familles ». 

Les avantages du peau à peau

La plus grande nouveauté par rapport aux recommandations de 2015 est la volonté de ne pas séparer les nouveaux-nés prématurés de leurs parents à la naissance. Le lien parents-enfants présente « des avantages majeurs pour leur santé« , comme l’a indiqué Karen Edmond, médecin et pédiatre pour l’OMS, lors d’un point de presse. 

La première étreinte avec un parent est non seulement importante sur le plan émotionnel, mais aussi absolument essentielle pour améliorer les chances de survie et la santé des bébés trop petits et prématurés, a-t-elle souligné.

Le peau à peau – ou méthode kangourou doit donc s’appliquer dans tous les contextes, même pour les bébés souffrant de difficultés respiratoires, estime l’agence onusienne. « Eux aussi ont besoin d’un contact étroit avec leur mère dès la naissance », insiste-t-elle. Et l’OMS d’insister : « les recherches montrent désormais que la mise en œuvre de la méthode ‘kangourou’, immédiatement après la naissance, permet de sauver beaucoup plus de vies, de réduire les infections et l’hypothermie, et d’améliorer l’allaitement.

Apporter un soutien psychologique et financier aux parents

Les nouvelles directives de l’OMS recommandent également qu’un soutien psychologique et financier plus importent soit accordé aux parents : « La famille peut en effet être confrontée à un stress et à des difficultés extrêmes en raison de l’intensité des soins qu’elle doit prodiguer au nouveau-né et de l’inquiétude que suscite sa santé », souligne l’Organisation dans un communiqué (source 1). 

Karen Edmond, souligne également l’importance du congé parental, et ajoute que les parents concernés devraient bénéficier d’un soutien professionnel et de visites à domicile après la sortie de l’hôpital.



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