pourquoi est-il recommandé de se chauffer à 19° C ?

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Se chauffer est indispensable pour faire face au froid de l’hiver. Nous avons beau être des mammifères à température constante, cela ne signifie pas pour autant que la chute des températures ne nous affecte pas. Face à la crise énergétique et à la nécessité d’économiser les ressources, le gouvernement a appelé tous les citoyens à se montrer plus raisonnables. La recommandation en matière de chauffage, très énergivore, est de baisser le thermostat pour conserver une température de 19° C. Mais, d’où vient exactement ce nombre ? 

Notre température interne normale oscillerait entre 35,7 et 37,3 °C. Grâce à cela, nous pouvons garder une activité constante. C’est que l’on désigne couramment par animal à sang chaud (non, on ne parle pas nos crises de mauvais caractère), les homéothermes. Au contraire, les espèces dites poïkilothermes n’ont pas cet avantage et sont beaucoup plus dépendantes de la température extérieure. Bien entendu, elles ne se posent toutefois pas de question quant à leur chauffage. Quoi qu’il en soit, il existe un optimum qui permet au corps de ne pas dépenser trop d’énergie

Se chauffer pour conserver un confort thermique 

Le confort thermique c’est la fourchette de températures à laquelle notre métabolisme fonctionne normalement pour assurer nos fonctions vitales. Bien entendu, cela va aussi dépendre de différents facteurs comme notre activité, les vêtements portés, l’âge, l’humidité de l’air, le vent, sans compter également des variations individuelles. La science semble s’accorder pour cibler un confort thermique moyen de 22° C pour les hommes contre 25° C pour les femmes. Ainsi, lorsque les températures extérieures chutent de façon importante, il devient nécessaire de chauffer la maison pour y préserver ce confort thermique. 

Avec l’arrivée de la crise énergétique, tout le monde semble avoir découvert que notre consommation était souvent plus importante que nécessaire voire déraisonnable. Il a fallu attendre que l’électricité devienne trop coûteuse pour demander aux commerces par exemple d’éteindre leurs vitrines la nuit. Le chauffage est aussi, surtout en hiver, une source de consommation énergétique importante. C’est pourquoi des recommandations ont été faites globalement. C’est ainsi que le gouvernement a lancé une mesure pour limiter le chauffage à 19°C dans tous les bâtiments. 

Des chiffres qui datent ! 

Pour les lieux occupés, il est donc conseillé de régler les thermostat un peu plus bas. La valeur annoncée découle en réalité du Code de l’Énergie. C’est en 1974, après le choc pétrolier, que la France doit se résoudre à certaines mesures pour économiser. À cette époque en effet, l’électricité provient de la combustion du fioul. Le Président Pompidou appelle déjà à la sobriété. Le décret 74-1025 fixe la température des bâtiments à 20° C. Un an plus tard, elle sera abaissée à 19° C. C’est cela qui sert encore de référence aujourd’hui dans les recommandations gouvernementales

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Une moyenne plutôt qu’un seuil absolu

Se chauffer à 19° C c’est la garantie d’économies notables. Cela reste toutefois une moyenne. Il est évident qu’une flexibilité est nécessaire dans certains cas. Il paraît logique que certaines administrations montrent l’exemple. Pour des espaces accueillant des jeunes enfants ou des personnes âgées par exemple, maintenir une température intérieure un peu plus élevée est nécessaire. Tout le monde n’est pas égal face au froid. Il y a aussi une question d’activité. Nécessairement, un local avec des personnes très actives, des machines ou autres, sera plus chaud, même avec un thermostat réglé à 19° C. 

En principe, les contrevenants à cette disposition s’exposent à des sanctions. Cela reste surtout vrai pour des grandes entreprises ou des commerces. Il n’y a pas vraiment de risque de voir débarquer un inspecteur de la température, thermomètre à la main, pour vérifier votre logement. Il en va donc de la responsabilité de chacun pour se chauffer. Au-delà des simples économies financières, l’enjeu est bel et bien notre rapport aux ressources non illimitées de la planète. La question de l’efficacité énergétique des logements est aussi un élément clé. Malheureusement, de grosses disparités existent encore. Les foyers les plus modestes sont souvent ceux qui se retrouvent dans les bâtiments les plus mal isolés. 



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