Seuls les moustiques femelles piquent pour se nourrir de sang humain (tandis que les mâles se nourrissent principalement de nectar de fleurs). La piqûre intervient après l’accouplement, une fois la femelle fécondée. Le moustique pique dans le but d’ingurgiter du sang, source de nourriture pour ses œufs, explique l’Assurance maladie (source 1), y compris le fameux moustique tigre appelé aussi Aedes albopictus.
« Lorsqu’un moustique pique, sa trompe pénètre très rapidement la peau à la recherche d’un vaisseau sanguin. Au moment de la piqûre, la femelle moustique injecte de la salive qui contient des substances anesthésiantes (il est vital pour elle de passer inaperçu) et anticoagulantes (pour fluidifier le sang dans sa trompe) », décrit l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) (source 2).
Généralement sans gravité, la piqûre de moustique provoque toutefois une réaction inflammatoire locale à l’origine des démangeaisons qui nous gênent tant. Premier réflexe à avoir : désinfectez la zone piquée avant d’appliquer un traitement apaisant.
Quel remède de grand-mère pour calmer une piqûre de moustique ?
Vous pouvez essayer un remède naturel, le plantain, une petite plante herbacée très commune que l’on trouve facilement lors d’une balade, sur les talus, dans les champs, sur les pelouses, dans les fossés, et le long des chemins. « C’est une plante qui pousse à ras du sol, facile à reconnaître. Il n’y a pas de risque de se tromper », assure Nathalie Grosrey-Lajonc, herbaliste.

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Toutes les variétés de plantain ont des vertus antihistaminiques et sont fréquemment utilisées en cas d’allergies.
Le plantain est connu pour calmer la douleur. Ses feuilles soulagent toutes les piqûres d’insectes, qu’elles proviennent des moustiques, des abeilles, des frelons, des guêpes ou des taons : elles neutralisent l’effet de leur venin.
Il suffit de prendre quelques feuilles et de les froisser dans ses mains pour en faire sortir le suc. On l’applique ensuite sur la peau, comme une compresse. Il faut recommencer environ toutes les quinze minutes, jusqu’au soulagement des symptômes.
Bouton de moustique : comment se débarrasser des démangeaisons ?
La sensation de démangeaison est plus ou moins forte selon les individus, mais elle se fait sentir rapidement et s’intensifie pendant plusieurs minutes après la piqûre.
Pour aider à soulager les démangeaisons, plusieurs remèdes naturels existent. Vous pouvez déposer un glaçon ou une compresse imbibée d’eau froide directement sur la piqûre pour un effet anesthésiant. Vous pouvez aussi mélanger de l’eau à quelques cuillères à soupe de bicarbonate de soude, et l’appliquer en compresses sur la piqûre.
Vous pouvez appliquer une crème anti-démangeaisons ou bien de la crème ou du gel d’aloe vera sur la piqûre. L’aloe vera est une solution naturelle efficace qui laisse une sensation de fraîcheur sur la zone piquée et possède un effet apaisant immédiat.
D’autres remèdes naturels existent, comme le vinaigre de cidre ou l’huile essentielle (HE) de lavande.
Le vinaigre de cidre après une piqûre pour calmer les démangeaisons
Issu de la fermentation du vin ou du cidre, le vinaigre est riche en acide acétique et en multiples composés intéressants pour la santé (potassium, magnésium, phosphore, fibres…). Grâce à ses vertus antiseptiques, il est utilisé, comme remède de grand-mère, pour désinfecter les écorchures et aider à la cicatrisation. Appliqué sur une piqûre de moustique, il soulage instantanément la démangeaison.
Tous les vinaigres peuvent convenir, mais on recommande souvent le vinaigre de cidre car il est réputé être plus doux. De même, les vinaigres bios, sans composés chimiques, sont préférables.
Pur ou dilué si vous avez la peau sensible. Il suffit de verser quelques gouttes de vinaigre sur une compresse et de l’appliquer directement sur la peau. Pour que l’effet perdure, on garde la compresse en la fixant comme un pansement pendant quelques minutes.
L’huile essentielle de lavande, un autre remède contre l’inflammation
« La lavande étant anti-inflammatoire, elle a des vertus apaisantes. Elle est d’ailleurs préconisée en cas de brûlure. En huile essentielle, elle a tant de vertus qu’elle est une véritable panacée universelle », observe Nathalie Grosrey-Lajonc.
Pour les piqûres de moustique, cette spécialiste des plantes médicinales recommande plus précisément l’huile essentielle (HE) de lavande officinale (Lavandula angustifolia ssp angustifolia). La raison ? « Son innocuité et excellente tolérance, même chez les enfants. »

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Comment utiliser l’HE de lavande après une piqûre de moustique ?
Versez une à deux gouttes d’HE dans le creux de la main. Prélevez-en un petit peu avec un doigt et appliquez directement sur la piqûre. Massez le plus légèrement possible, sans frotter. Renouvelez l’application tant que vous avez mal. Dans ce cas, l’huile essentielle peut aussi s’utiliser pure, sauf chez les tout-petits où on la préférera diluée dans un peu d’huile végétale.
Précaution d’emploi : avant toute application cutanée, faites un test dans le pli du coude. Après 24 heures, si aucune réaction indésirable n’est apparue, il est possible d’appliquer l’HE sur la peau. Son utilisation est déconseillée chez la femme enceinte et allaitante.
Comment soulager le gonflement d’une piqûre de moustique avec l’homéopathie ?
En cas de rougeur ou d’œdème, Apis mellifica aide à réduire le gonflement dû à la piqûre et apaise la démangeaison.
Ce remède est fabriqué à partir d’abeilles et fonctionne selon le principe homéopathique : traiter le mal par le mal, explique ainsi Nathalie Grosrey-Lajonc. Ce traitement est efficace pour toutes les piqûres d’insectes.
Comment utiliser Apis mellifica après une piqûre de moustique ?
Prendre trois granules d’Apis mellifica en 9 CH, deux fois de suite la première heure, puis espacés toutes les deux heures. On continue jusqu’à ce que les démangeaisons aient totalement disparu et que les symptômes s’améliorent.
Pour une plus grande efficacité, on peut également compléter par l’application de froid afin de réduire le gonflement dû à la piqûre de moustique. Comment procéder ? Avec une compresse imbibée d’eau fraîche ou l’application d’un glaçon.
Allergie à une piqûre de moustiques : comment la reconnaître ? Que faire ?
Il est possible de faire une réaction allergique à une piqûre de moustique. Si la réaction est importante, il est possible d’avoir recours à des antihistaminiques ou des corticoïdes appliqués localement sous forme de gouttes ou de crème. Il existe également un risque de réaction grave (le choc anaphylactique, parfois associé à l’œdème de Quincke). Les signes à surveiller sont des boutons rouge pâle, enflammés, des difficultés à respirer, un gonflement soudain du bas du visage et/ou de la gorge, des nausées, un étourdissement… Dans ce cas, rendez-vous immédiatement aux urgences.