On ne pourra sans doute jamais éradiquer la covid-19, selon ce microbiologiste

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Bientôt la fin de l’épidémie de Covid-19 ? « Nous n’en sommes pas encore là« , a prévenu l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), début décembre. En effet, de nombreux chercheurs indiquent que l’infection à coronavirus pourrait devenir endémique, au même titre que la grippe ou la rougeole. Ainsi, elle continuerait à circuler un long moment, provoquant régulièrement de nouvelles vagues de contaminations. 

« La Covid-19 coche toutes les mauvaises cases »

« Pour éradiquer un virus, il faut que la maladie soit cliniquement visible, qu’il n’y ait pas de réservoir animal, et disposer d’un vaccin très efficace, qui protège à vie« , explique Philippe Sansonetti, microbiologiste à l’Institut Pasteur, dans les colonnes de Sud Ouest (source 1). Et d’ajouter « La Covid-19 coche toutes les mauvaises cases ». 

Le microbiologiste rappelle en effet que même si les vaccins protègent contre les formes graves de Covid-19, ils n’empêchent pas totalement les infections et nécessitent des doses de rappel. Par ailleurs, comme l’explique Philippe Sansonetti, de nombreux patients sont asymptomatiques et transmettent le virus à hauteur d’environ 25 %. Un paramètre qui peut difficilement être contrôlé. 

La menace des nouveaux variants

Autre problématique soulevée par le microbiologiste : la Covid-19 se transmet aux animaux et pourrait continuer à circuler chez eux, risquant à tout moment de ré-infecter l’humain. Et si ce risque est très faible, il n’en reste pas moins valable, et avait d’ailleurs occasionné de nombreuses inquiétudes lorsque des cas de Covid-19 s’étaient déclarés chez des animaux de compagnie.  

L’émergence de nouveaux variants susceptibles d’occasionner des formes plus ou moins sévères repousse également sans cesse la fin de l’épidémie. 

Même si ça nous arrange tous de croire cela, on n’a aucune raison de penser que le SARS-CoV-2 va devenir plus sympathique, indique Étienne Simon-Lorière, directeur de l’unité génomique évolutive des virus à ARN à l’Institut Pasteur (source 1). 

Un point de vue partagé par le directeur de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, qui a rappelé début décembre à l’AFP : « Des lacunes dans la surveillance, les tests, le séquençage et la vaccination continuent à créer les conditions idéales pour l’émergence d’un nouveau variant préoccupant qui pourrait causer une mortalité significative ». 

À l’approche de l’hiver, en pleine épidémie de grippe, de covid-19 et de bronchiolite, il est donc plus que jamais indispensable de respecter les gestes barrière pour protéger les plus fragiles. 



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