Non, les virus ne passent pas à travers les masques, la preuve en image

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Froids, lieux clos, relâchement sur les gestes barrière… La conjoncture actuelle favorise la propagation des virus hivernaux ainsi que du Covid-19. Le port du masque est donc de nouveau vivement conseillé pour éviter de trop fortes épidémies.

Parallèlement, une fausse information, diffusée par l’ex-députée et psychiatre anti-vax Martine Wonner, prétend que les masques chirurgicaux laissent passer les particules virales, et laisse donc entendre qu’ils ne sont d’aucune utilité.

Fort heureusement, c’est largement faux, comme le montre une nouvelle étude scientifique parue dans la revue Scientific Reports (Source 1).

A l’aide d’une nouvelle méthode d’analyse, des chercheurs ont pu suivre des virus, sous forme inactivée, lors de leur passage à travers des masques chirurgicaux. Ils ont ainsi photographié les différentes couches filtrantes des masques, observées au microscope. 

Le protocole simule le processus d’infection par micro-gouttelettes, et est actuellement utilisé par les centres de tests certifiés pour garantir la qualité des masques chirurgicaux, lesquels doivent à la fois empêcher les particules virales de passer, résister aux gouttelettes de salive, et laisser passer suffisamment d’air pour une bonne oxygénation.

De moins en moins de virus au fil des couches de tissu

Ce nouveau procédé repose également sur l’utilisation d’un colorant, la rhodamine R18, qui émet une lumière. Les scientifiques utilisent des virus inactivés, qui sont couplés au R18, et qui s’allument dès qu’ils sont endommagés. “La fluorescence indique de manière fiable, rapide et peu coûteuse quand les virus ont été tués”, explique Peter Wick, co-auteur de l’étude, dans un communiqué (Source 2).

Au vu de l’intensité avec laquelle brille une couche de masque, l’équipe a constaté que pour les masques en tissu, la plupart des virus échouent dans la couche intermédiaire, soit entre les couches interne et externe du masque. Dans les masques FFP2, la troisième des six couches brillait le plus – et encore une fois, la couche centrale a piégé un nombre particulièrement élevé de virus.

watching viruses fail credit empa
Seuls quelques virus atteignent la couche la plus interne d’un masque en tissu. La photo montre une fibre textile avec des cristaux de sel (bleu clair) et des virus d’une taille d’environ 100 nanomètres (vert). (Microscopie électronique à balayage, voir source 1 pour l’échelle)

© Empa

Les images prises au microscope électronique à transmission montrent que quelques particules virales parviennent à pénétrer dans la couche la plus interne du masque, près du visage. Cependant, les images ne révèlent pas toujours si ces virus sont toujours infectieux”, rassure Peter Wick. Rappelons en outre qu’il faut une certaine quantité de particules virales pour être infecté, et donc qu’être exposé à très peu de virus n’est donc pas un problème en soi. Le masque demeure en tout cas une protection efficace pour réduire drastiquement le nombre de particules virales qui atteignent nos voies respiratoires.

Le nouvelle approche mise au point ici pourra prochainement aider à déterminer plus précisément l’exposition aux virus de plusieurs types d’objets et de surfaces (poignées de porte, plan de travail en cuisine…). De quoi enrichir nos connaissances sur le sujet, à l’heure où le Covid-19 semble bien parti pour faire partie de nos quotidien pour des années encore.





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