Que vous aimiez ou pas votre travail, certaines tâches peuvent être un peu pénibles. Mais pour les personnes qui souffrent de migraines, une journée de travail peut se transformer en un moment atroce. Comment faire pour survivre à ce genre de situation dans un environnement de travail ? Y a-t-il des astuces ou des moyens de prévention ? Faut-il en parler avec sa.on supérieur.e ?
Migraine au travail : quels sont les facteurs déclenchants ?
La migraine est une maladie neurologique qui touche 15 % de la population mondiale, indique l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) (source 1). Il y a donc de fortes chances qu’elle se déclenche au cours d’une journée ouvrée. Les causes sont nombreuses, mais certains facteurs environnementaux présents au travail peuvent déclencher ou aggraver une crise de migraine.
Les maux de tête liés à l’écran de l’ordinateur
Le temps passé devant les écrans nous expose à de nombreux risques pour la santé : troubles musculosquelettiques (TMS), pathologies oculaires, mais également maux de tête. Ces derniers peuvent être causés entre autres par de mauvaises postures quand on travaille devant l’écran, par de la fatigue visuelle, par des migraines ophtalmiques…
Les maux de tête liés au stress
Le stress est un facteur important de migraine. Et nous savons bien que le monde du travail est souvent générateur de stress ! Si le lien entre le stress et la migraine n’est pas encore totalement élucidé, on sait que le cerveau du migraineux « réagit excessivement à des stimuli anodins pour les autres », écrit l’Association La Voix des Migraineux (source 2). Une migraine peut se déclarer dès le début du stress, même pour un stress très minime.
Les maux de tête liés à l’environnement (lumière, bruit, chaleur…)
La migraine peut être déclenchée par d’autres facteurs environnementaux présents dans le monde travail, que nous ne pouvons pas toujours contrôler : bruit, lumière forte, odeurs, température (chaleur excessive ou au contraire climatisation trop forte), espaces confinés comme l’open space, transports…
Il ne faut pas confondre céphalée et migraine
Pour savoir si vous êtes confronté.e à une migraine et non pas à des céphalées, vous devez avoir eu au moins cinq crises et au cours de chaque crise, avoir présenté au moins deux de ces symptômes, indique l’Assurance maladie (source 3) : douleur localisée d’un côté de la tête, douleur lancinante ou pulsatile, douleur modérée ou sévère, douleur exagérée par l’effort ou par les activités habituelles. Et au moins l’un des symptômes suivants : nausées ou vomissements, intolérance à la lumière ou au bruit.
Migraine au travail : que faire ? Comment la soulager ?
Si vous en avez la possibilité, essayez d’ajuster votre routine et votre environnement de bureau afin d’atténuer les facteurs déclencheurs. S’endormir et se réveiller à des horaires réguliers, s’hydrater tout au long de la journée, faire des siestes et ne pas sauter les repas permettent de diminuer les risques. Au travail, il est conseillé d’éviter les éclairages fluorescents et les lumières vives, ainsi que les odeurs trop prononcées.
Prendre une pause
Même les meilleures mesures préventives ne sont pas toujours efficaces. Si une migraine se déclenche, essayez de prendre 20 minutes à une demi-heure pour vous isoler dans un endroit tranquille, vous reposer et prendre un médicament contre la migraine aiguë. Une fois que la migraine s’est résorbée, ou du moins qu’elle s’estompe, vous pouvez retourner au travail. Certaines personnes utilisent la caféine pour traiter leurs symptômes, mais cela ne fonctionne que si vous n’en abusez pas, rappelle le site du Time (source 4). Limitez votre consommation quotidienne à environ une tasse de café.
En cas de migraine intense ou persistante, n’allez pas travailler
Il arrive qu’une migraine dure plusieurs heures, voire quelques jours. Certaines personnes savent reconnaître une migraine persistante en fonction de la douleur, de la nausée ou de la sensibilité à la lumière.
Dans ce cas, il est inutile de se forcer à rester au travail. Autant rentrer chez soi, se reposer et se soigner. Au retour au travail, il est également important de ne pas se surcharger tout de suite. Essayez plutôt de vous détendre et de limiter les facteurs de stress, qui pourrait déclencher une autre crise.
Qui aller voir au travail en cas de forte migraine ?
Si vous souffrez d’épisodes réguliers, essayez d’en parler à l’avance avec votre employeur.euse pour qu’il sache que vous devrez peut-être quitter le travail plus tôt que prévu. Expliquez à votre patron.ne ou à un représentant.e des RH que vous êtes déterminé.e à faire votre part du travail et que vous ne demandez pas un traitement de faveur, mais que vous défendez votre santé.
