Métier stressant : plus vous travaillez, plus le risque de dépression augmente

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Lorsque l’on occupe sous pression, plus on travaille, plus on risque d’être rattrapé par une dépression. C’est le constat (sommes toute logique) que vient de faire une équipe de chercheurs de l’université du Michigan aux États-Unis. Leurs travaux ont été publiés ce 20 octobre dans la revue New England Journal of Medicine (source 1).

Dans le cadre de leurs recherches, les scientifiques ont utilisé des méthodes statistiques avancées pour simuler un essai clinique randomisé, en tenant compte de nombreux facteurs de la vie personnelle et professionnelle d’étudiants en médecine. Au total, plus de 17 000 internes ont été recrutés. Tous étaient âgés en moyenne de 27 ans et ont été suivis pendant 11 ans. Au fil des ans, ils ont renseigné un questionnaire portant sur leurs symptômes dépressifs, leurs heures de travail et leur sommeil.

Travailler 90 h ou plus par semaine, un facteur de dépression

Pendant toute la durée du suivi, 46 % des volontaires ont vécu un événement stressant, comme un décès, une naissance dans leur famille, ou un mariage, et 37 % ont déclaré avoir été impliqués dans au moins une erreur médicale. 

D’après les observations des chercheurs, le fait de travailler 90 heures ou plus par semaine a été indéniablement associé à des changements dans les scores de dépression. Lorsque l’on passe trop de temps sur son lieu de travail, une augmentation des symptômes dépressifs est observée et est estimée à 5,2 points. En comparaison, le score des personnes exerçant leur métier entre 40 et 45 heures par semaine s’élevait à 1,8 point.

Les auteurs de l’étude ont donc conclu que parmi tous les facteurs de stress affectant les médecins, le fait de travailler un grand nombre d’heures était un facteur important de dépression.

Cette étude suggère qu’une réduction du nombre moyen d’heures de travail ferait une différence dans le degré d’augmentation des symptômes dépressifs des internes au fil du temps, et réduirait le nombre de ceux qui développent une dépression qu’il est possible de diagnostiquer, indique un communiqué (source 2).

La charge de travail, le manque de reconnaissance et le peu de temps consacré au sommeil et à la vie privée font notamment partie des facteurs qui augmentent le risque d’apparition de symptômes dépressifs. 

L’équipe suggère que des études parallèles soient menées avec d’autres professionnels en proie à un stress et à des horaires de travail importants. « Nous nous attendrions à ce que l’effet négatif des longues heures de travail sur la santé mentale des médecins soit présent dans d’autres professions », indiquent les auteurs. 



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