L’obésité gynoïde, quelle est cette forme d’obésité et comment la soigner ?

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Définition, qu’est-ce que l’obésité gynoïde ?

Selon la définition de l’Académie de Médecine, l’obésité gynoïde correspond « à un excès de tissu adipeux adoptant une répartition de type féminin, c’est-à-dire prédominant sur le segment inférieur du corps, le bassin, les hanches, les fesses et les cuisses. » Les graisses sont alors réparties sur le corps, en forme de poire ; le haut du corps étroit, le bassin large ainsi que les cuisses et les mollets forts. En d’autres termes, c’est ce qu’on appelle aussi la « culotte de cheval ».

L’obésité gynoïde par rapport aux autres types d’obésité

L’OMS (Organisation mondiale de la santé) distingue trois types d’obésité, en fonction de l’Indice de masse corporelle (IMC) des individus. (source 1). L’IMC se calcule en divisant le poids (exprimé en kilos) par la taille au carré (exprimée en mètres) soit par la formule :

  • IMC entre 30 à 34,9 kg/m², on parlera d’obésité modérée,
  • IMC entre 35 et 39,9 kg/m², on parlera d’obésité sévère,
  • IMC au-dessus de 40 kg/m², on parlera d’obésité morbide.

L’obésité dite gynoïde se caractérisant par un excès de tissu adipeux dans le bas du corps pourra s’intégrer dans l’un de ces différents types d’obésité.

Obésité gynoïde ou obésité androïde, quelles différences ?

« Contrairement à l’obésité gynoïde, l’obésité androïde dite aussi » obésité abdominale « concerne un excès de graisse situé principalement à l’intérieur du ventre et touche plus particulièrement les hommes » relève la Dre Sabine Mala-Herbau, médecin nutritionniste.

Comment diagnostiquer une obésité gynoïde ?

Pour savoir si vous êtes en obésité gynoïde, il vous faudra calculer votre rapport Taille/Hanche (T/H). Ce dernier se calcule en divisant votre tour de taille par votre tour de hanche. Les indicateurs chez l’homme et la femme distinguent : l’obésité sera dite « gynoïde » chez l’homme pour un rapport T/H > 0,95, et chez la femme pour un rapport T/H

Origines et causes de l’obésité gynoïde ?

Comme toute obésité, l’obésité gynoïde peut être multifactorielle et s’expliquer par exemple par :

  • Des facteurs héréditaires (si un ou deux de vos parents sont obèses, vous multipliez les risques)
  • Des facteurs alimentaires (augmentation générale des portions, consommation de fast-food…)
  • Des facteurs urbains (usage du bus ou du métro plutôt que de la marche à pieds ou vélo…)
  • Des facteurs culturels (publicité, modification de notre rapport au corps)
  • La sédentarité
  • Le stress au travail
  • L’arrêt du tabac non accompagné
  • Des problèmes psychologiques comme la dépression
  • Un apport calorique journalier supérieur aux besoins de la personne : « L’énergie en excès est donc stockée par le corps sous forme de graisse » détaille la Dre Sabine Mala-Herbau.
  • La localisation des graisses, au niveau des cuisses et des fesses, est fortement influencée par les hormones, en particulier les hormones sexuelles (œstrogènes pour la femme et testostérone pour l’homme) » explique la Dre Sabine Mala-Herbau. Il sera donc possible de retrouver l’obésité de type gynoïde aussi chez l’homme qui est en manque de testostérone.

Obésité gynoïde : quelles conséquences et complications sur la santé ?

Même si les patients atteints d’obésité gynoïde s’exposeraient à de moindres risques que d’autres formes d’obésité, partant du fait qu’un excès de graisse est bien plus dangereux lorsqu’il se situe dans l’abdomen que sur les cuisses ou les fesses, celle-ci doit tout de même être traitée de façon sérieuse afin d’en limiter certaines complications :

Les symptômes d’une obésité gynoïde devront donc être pris en charge par une équipe médicale afin d’éviter que cette maladie évolue et altère la qualité de vie des patients.

Traitement : comment lutter contre l’obésité gynoïde ?

Rappelons tout d’abord, que l’obésité gynoïde s’inscrit comme une maladie chronique et complexe et qui de ce fait, nécessitera une prise en charge médicale globale et un suivi médical régulier, installé dans le temps. « Les professionnels de santé sont d’abord là pour écouter et non culpabiliser le patient. Ils vont l’aider à retrouver une qualité de vie et une estime de soi », insiste la Dre Sabine Mala-Herbau.

En plus d’aborder l’impact de l’obésité sur la santé du patient, le médecin généraliste ou autre (sage-femme, gynécologue…) pourra aussi le conseiller sur le plan alimentaire (en faisant appel au besoin à un diététicien), lui recommander une activité physique adaptée (avec pourquoi pas l’aide d’un éducateur sportif) et le conseiller un suivi psychologique ou psychiatrique (en cas de trouble du comportement alimentaire par exemple).

Des projets type « Gestion du parcours de santé dans l’obésité » (GPSO) permettent également aux patients atteints d’obésité de bénéficier d’un accompagnement complémentaire.

Y a-t-il des médicaments et une chirurgie indiquée pour traiter l’obésité gynoïde ?

Comme dans tout excès de poids, le traitement médical ou la chirurgie bariatrique dépendra du grade de l’obésité. Ce sont les mêmes critères qui s’appliquent qu’en cas d’obésité modérée. À savoir, la chirurgie bariatrique concernera seulement les patients avec un Indice de masse corporelle (IMC) supérieur à 40 kg/m², ou un IMC supérieur à 35 kg/m² auquel s’ajoute au moins une comorbidité : diabète, insuffisance cardiaque.



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