La pollution pourrait aggraver l’endométriose

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Découverte en 1860, l’endométriose commence pourtant seulement à être évoquée et reconnue. Cependant, le diagnostic est toujours aussi compliqué à établir. Pourtant, on considère que « 10% des femmes en âge de procréer, soit 1,5 à 2,5 millions de femmes » (ministère de la santé). Ce qu’on sait aujourd’hui de cette maladie, pour le moment incurable, est qu’elle est à caractère inflammatoire et qu’elle touche le tissu endométrial qui se trouve en dehors de la cavité utérine. Celle-ci migre vers l’abdomen et crée des lésions autour des ovaires, de la vessie et également de l’utérus. A ce jour, aucun traitement n’est disponible pour lutter contre les souffrances imposées par cette maladie, si ce n’est la prise d’une pilule contraceptive.

La pollution en cause

« Récemment, une revue de la littérature a été réalisée à partir d’une cinquantaine d’études. Elle montre que l’exposition aux PCB est associée à une augmentation de 70 % du risque d’endométriose, aux dioxines à une augmentation de 65 % et aux pesticides organochlorés à une augmentation de 23 % », a expliqué Marina Kvaskoff, épidémiologiste et chercheuse à l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), à Reporterre. Et de préciser qu’en « en 2020, une méta-analyse portant sur vingt-neuf études pointait déjà un lien entre endométriose et esters de phtalate, bisphénol A, polluants environnementaux organochlorés – dioxines, composés de type dioxine, pesticides organochlorés, PCB ».

Le lien entre exposition aux polluants organiques persistants et endométriose

En 2016, le Dr Stéphane Ploteau, gynécologue au centre hospitalier universitaire de Nantes, soutenait une thèse sur le lien entre exposition aux polluants organiques persistants et endométriose. Pour ce faire, il a prélevé du sang, de l’urine et de la graisse chez 68 patientes qu’il a opérées pour endométriose profonde et sur 45 patientes qui ne souffraient pas de la maladie, et envoyé ensuite les échantillons pour analyse au Laberca, un laboratoire nantais spécialisé dans la détection des substances chimiques. Soixante-dix-huit polluants ont été passés au crible. « On a mis en évidence que certains contaminants étaient plus associés à l’endométriose profonde que d’autres, surtout quand il y avait des endométriomes – ce kyste ovarien de l’endométriose », a-t-il expliqué à Reporterre.

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