« J’étais en guerre avec mon corps » : Isabelle Adjani se confie sans filtre sur sa prise de poids

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isabelle adjani quotidien

« C’était un moment de souffrance ». À 66 ans, l’actrice qui incarne Marilyn Monroe dans Le Vertige Marilyn, au Théâtre de l’Atelier, s’est confiée en toute transparence sur le rapport qu’elle entretient avec son corps. 

Interrogée par le site Troiscouleurs sur ses choix de rôles, Isabelle Adjani est revenue sur sa prise de poids, au début des années 2000. « Il y a eu un passage où j’étais en guerre avec mon corps, admet-elle. Ce corps ne pouvait plus exister au cinéma pour exprimer un féminin attirant. C’était un moment de souffrance ». 

Et de poursuivre : « Je crois que j’ai fait un rejet saboteur des rôles que j’aurais pu faire, comme si je disais : ‘Ne venez plus me donner des choses, je ne sais pas pourquoi je ne veux plus les faire, mais je ne peux pas ! Regardez comment je suis, vous ne pouvez pas m’utiliser comme ça' ».

Ce qu’on ne pouvait plus utiliser de façon cinégéniquement aphrodisiaque, je l’ai utilisé pour faire oublier justement cette image, et pour me mettre au service d’autre chose.

S’accepter, un travail « essentiel »

C’est finalement grâce à un long travail sur elle-même qu’Isabelle Adjani parviendra à s’accepter : « La psychanalyse est passée par là ! J’ai commencé le jour où je me suis dit « je vais mourir », il y a une bonne vingtaine d’années. Ça a été essentiel ».

Au fil des questions, l’actrice se réjouit également de l’impact du mouvement body-positive sur les jeunes générations. « Ça me soulage de voir des jeunes femmes ne pas passer par cette autodestruction pour dire ce qu’elles veulent et ce qu’elles ne veulent pas. Moi, je ne suis pas d’une génération qui me permettait de le faire facilement », reconnaît-elle.

Aujourd’hui en paix avec elle-même, Isabelle Adjani refuse pourtant de se mettre en scène sur les réseaux sociaux. « C’est dangereux pour les personnes sujettes à la dysmorphie et à la remise en question de leur identité, qui touche surtout les ados. Comme j’ai dit récemment à mon plus jeune fils : tout ce qui te met en valeur de cette façon-là, avec cet artefact-là, peut tuer. […] C’est comme une libido de la vie qui arrive, et puis ça finit en priapisme. Ça, ça me fait complètement flipper ». 

Invitée, le 22 juin, sur le plateau de Quotidien, l’actrice est également revenue sur l’impact du mouvement #MeToo dans le cinéma et le « rapport de domination entre le réalisateur et son actrice ». ⬇️





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