Jambes lourdes : 5 solutions pour favoriser le retour veineux

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Les douleurs de jambes peuvent avoir de multiples causes. Cependant, pour reconnaître une origine veineuse, certains indices ne trompent pas.

« La sensation de jambes lourdes s’intensifie tout au long de la journée. Elle diminue lorsque les jambes sont surélevées. Elle augmente à la saison chaude. Elle est rythmée par le cycle menstruel », explique le Dr Michèle Cazaubon, angiologue.

À quoi est dû ce mauvais retour du sang dans les veines ?

Ce phénomène s’explique par un mauvais retour du sang dans les veines. Lorsqu’on piétine toute la journée ou que les veines sont dilatées par la chaleur, le sang ne remonte pas correctement vers le cœur et stagne dans les jambes. Le système de pompe, amorcé naturellement par la plante des pieds et les muscles des mollets lors de la marche, fonctionne mal. Dans certaines professions (serveuses, coiffeuses ou hôtesses de l’air), les jambes lourdes sont fréquentes.

Il faut dire qu’en matière d’insuffisance veineuse, les femmes partent avec un handicap. Les veines sont, en effet, tapissées de récepteurs sensibles aux œstrogènes. Dans les périodes de forte imprégnation hormonale (grossesse…), les veines ont tendance à se dilater. C’est pourquoi les femmes enceintes ont souvent mal aux jambes.

Par ailleurs, la contraception hormonale peut avoir une action délétère sur les veines et les artères. Des solutions simples existent pour retrouver des jambes fines et légères.

Faire une cure de veinotoniques

Daflon, Ginkor, Esberiven, ou Cyclo 3 ne sont pas remboursés par la Sécurité sociale. Mais ils sont reconnus pour leur efficacité sur les douleurs de jambes et la circulation sanguine.

« On peut les prendre en cure de deux ou trois mois, notamment à la saison chaude, en alternative aux bas de compression », observe le Dr Cazaubon.

Pratiquer une activité physique stimule la circulation sanguine

Pour activer le retour veineux, l’activité physique est un excellent remède.

  • Marcher. L’appui des pieds sur le sol active le pompage du sang dans les veines. Et, quand les muscles travaillent, ils exercent à leur tour une pression. Le tout stimule la circulation. Idéalement, il faudrait marcher 30 minutes le matin, 30 minutes le soir en évitant les talons hauts. « Portez des chaussures adaptées et faites vérifier vos voûtes plantaires par un podologue », dit le Dr Cazaubon.
  • Nager. L’eau exerce une pression douce, idéale pour les jambes. En mer, on bénéficie en plus du massage des vagues.
  • Pédaler. Le vélo muscle les membres inférieurs. Pédaler dans l’eau, c’est encore mieux. « L’aquabike favorise le retour veineux et fait fondre les cellules adipeuses qui exercent une pression sur les veines. L’important, c’est de pratiquer au moins deux fois par semaine », assure le Dr Cazaubon.

À savoir : les sports d’impact (tennis, squash…) malmènent les jambes. Les phlébologues recommandent de porter des chaussettes de compression.

Recourir aux médecines douces pour soulager des jambes lourdes

Elles n’ont pas d’effets secondaires. Il n’y a aucun risque à essayer.

Des plantes pour stimuler la circulation sanguine

Les flavonoïdes, substances antioxydantes, renforcent la paroi des veines et fluidifient le sang. Selon le site Vidal, « plusieurs études effectuées dans le cadre de l’enregistrement de médicaments les contenant ont suggéré un léger effet protecteur et dilatateur des vaisseaux sanguins et une tendance à fluidifier le sang » (source 1). Ils entrent dans la composition de veinotoniques, et on les retrouve aussi dans des plantes comme le petit houx, la vigne rouge, le cyprès ou la prêle.

À consommer en tisanes ou en compléments alimentaires.

En vidéo : Quelles plantes veinotoniques pour lutter contre les jambes lourdes ?

Quelles plantes veinotoniques pour les jambes lourdes ?

Un drainage manuel pour dégonfler

L’insuffisance veineuse s’accompagne parfois d’un gonflement des jambes. Lorsque l’œdème est superficiel (au-dessus de l’enveloppe des muscles), un kinésithérapeute peut réaliser un drainage lymphatique manuel.

« Le massage va se limiter aux zones gonflées du mollet. La pression est plus ou moins forte selon la consistance de l’œdème. Si elle était dure, la jambe va se ramollir puis diminuer de volume », explique Jean-Claude Ferrandez, président de l’Association française des masseurs-kinésithérapeutes pour le traitement et la recherche des atteintes lympho-veineuses.

La séance dure environ 30 minutes. Le massage est parfois complété par la pose d’un bandage. Le port d’un bas de compression reste conseillé. La Sécurité sociale prend en charge les séances à hauteur de 60 %, sur prescription médicale.

Certains kinésithérapeutes pratiquent aussi la pressothérapie pneumatique. La jambe est alors placée dans une sorte de manchon qui exerce une pression remontant du pied vers le mollet. Mais cette technique n’est pas remboursée.

Pour trouver un professionnel : Association française des masseurs-kinésithérapeutes pour le traitement et la recherche des atteintes lympho-veineuses, voir leur carte des membres.

Alléger ses jambes avec la compression

Les collants et les chaussettes de compression exercent un véritable massage. Le soulagement est réel. Certes, ils sont plus épais que les collants “voile” mais, aujourd’hui, les modèles savent se faire discrets.

Ces bas ou chaussettes sont tissés de manière à exercer une pression plus forte au niveau de la cheville, puis dégressive jusqu’en haut de la jambe. Lors de la marche, l’action de la maille élastique renforce celle des muscles.

« Cette compression diminue le calibre de la veine. Et, comme le débit sanguin reste constant, la vitesse de la circulation sanguine augmente », explique le Dr Franck Chleir, phlébologue. Le retour veineux est, donc, plus efficace.

Miser sur les bas ou les chaussettes ? Aucune étude ne permet de les différencier en termes d’efficacité. À chacun de choisir selon son goût et sa morphologie.

Les bas de contention sont-ils remboursés ?

Attention ! Seuls les produits prescrits par un médecin, et qui s’achètent en pharmacie ou en magasin d’orthopédie, sont homologués et remboursés à 60 % sur la base de 22,40 € pour les chaussettes, 29,78 € pour les bas, et 42,03 € pour les collants.

L’ordonnance doit indiquer la classe selon la pression exercée. Schématiquement, la classe 1 est indiquée en cas de jambes lourdes. La classe 2 correspond aux varices débutantes ; la classe 3 aux varices installées ou en cas de phlébite. La classe 4 est prescrite pour les jambes très gonflées.

Le collant doit être enfilé le plus tôt possible avant que l’œdème apparaisse. « La compression évite le gonflement. Mais elle ne le fait pas diminuer s’il est déjà installé », explique le Dr Chleir. Il doit être ajusté en fonction de mesures prises à la cheville, à mi-mollet, en haut du mollet et en tenant compte de la hauteur cheville-genou. « Une paire portée tous les jours garde son efficacité en moyenne trois mois », dit le Dr Chleir.

Prendre de bonnes habitudes d’hygiène de vie

De petits changements au quotidien qui apportent un réel réconfort.

  • Contrôler son poids : Les cellules adipeuses pèsent sur les veines. La solution : plus d’activité physique et moins de calories à table.
  • Boire de l’eau, pas d’alcool. Sans une bonne hydratation (1,5 l par jour), le sang est moins fluide. L’alcool est à éviter : il dilate les artères et les veines.
  • Miser sur les fruits rouges. Ils sont riches en antioxydants, des molécules qui tonifient les veines.
  • Surélever les pieds de son lit. Pendant le sommeil, l’immobilité ralentit la circulation sanguine. Surélever les pieds du lit de dix à quinze centimètres aide le sang à remonter vers le cœur.
  • Préférer le bain de pieds. Le soir, tremper ses pieds dans de l’eau froide soulage. Le Dr Cazaubon préfère cette solution à l’alternance de chaud et de froid sous la douche : « Les veines se resserrent mais se redilatent ensuite. »
  • Renoncer au hammam. La chaleur dilate les veines et aggrave les lourdeurs de jambes.



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