À l’heure du féminisme et de l’émancipation des femmes, le choix d’Alexia Delarosa peut sembler surprenant. Ou tout du moins, apparaît-il à contre-courant des tendances sociales actuelles. Cette jeune femme de 29 ans, habitante de San Diego, aux États-Unis, a décidé de vivre comme une femme au foyer des années 1950. Du jour au lendemain, elle a laissé tomber son travail pour s’occuper de ses enfants, de son mari et de sa maison et devenir une épouse traditionnelle.
Un choix qui n’a pas manqué d’attirer l’attention des réseaux sociaux, puisque Alexia Delarosa est très présente sur Instagram. Son compte @lex.delarosa cumule déjà près de 14 000 abonnés. Elle s’y montre régulièrement accompagnée de ses enfants, plus rarement en compagnie de son partenaire, en train de cuisiner et de laver sa maison. Un choix qu’elle ne semble pas trouver difficile à assumer, en dépit des réactions négatives de plusieurs internautes.
Cette femme a quitté son travail pour vivre « comme une épouse traditionnelle des années 50 »
Alexia Delarosa a été jusqu’à attirer l’attention des médias. Le 18 janvier dernier, le Daily Mail lui a consacré un article entier, racontant comme cette jeune femme en est arrivée à prendre ce chemin de vie. Selon elle, deux raisons expliquent son choix. Alors qu’elle occupait un travail, elle ressentait que ses enfants étaient négligés et laissés seuls, sans voir leurs parents. Elle explique aussi que plus jeune, elle n’a pas beaucoup bénéficié de la présence de sa mère.
Une erreur qu’elle ne souhaite pas répéter avec sa famille. « Ma mère travaillait et elle aimait aussi passer du temps en dehors de la maison familiale avec des amis. J’ai toujours voulu un modèle plus traditionnel pour ma famille. J’aimais l’idée d’une vie de famille dans le style des années 50, où la femme reste à la maison pour s’occuper de son mari et de ses enfants, et où le mari part travailler », a-t-elle expliqué.
Un choix qui s’inscrit dans le mouvement des « tradwives »
Le choix d’Alexia Delarosa n’est pas isolé. Il s’inscrit dans un mouvement plus large, celui dit des « tradwives ». Une abréviation anglaise qui désigne simplement des femmes nostalgiques de la famille traditionnelle, qui souhaitent vivre comme Alexia Delarosa. Bien que peu présent en France, ce mouvement prend de l’ampleur aux États-Unis et, surtout, au Royaume-Uni.
L’une de ses figures principales est Alena Kate Pettitt, également très présente sur les réseaux sociaux. Elle a même créé une chaîne YouTube, la « Darling Academy« qui apprend à devenir de « parfaites » femmes au foyer. Un concept qui rappelle les écoles ménagères, spécialisées dans l’enseignement des « arts ménagers » aux jeunes filles. En France, ces institutions ont pris leur essor au XIXe siècle et ont persisté jusque dans les années 1980.
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Un choix assumé, mais pas toujours accepté
Alexia Delarosa accepte pleinement son choix d’être devenue une épouse traditionnelle. Son mari, âgé de 37 ans, a partagé son accord pour la laisser prendre cette initiative. La division des tâches entre eux en ressort simplifiée : tandis que lui va travailler, elle s’occupe de toutes les tâches ménagères. En revanche, les internautes sont moins compréhensifs, plusieurs d’entre eux estimant ce choix de vie comme une insulte faite aux femmes. La jeune femme reçoit régulièrement des commentaires négatifs sur son compte Instagram.