L’IRM est basée sur l’utilisation d’un champ magnétique et d’ondes électromagnétiques, contrairement au scanner qui utilise des rayons X. Cet examen indolore et non invasif permet d’obtenir des images précises de l’intérieur du corps humain.
Définition : qu’est-ce qu’une IRM cérébrale ou IRM du cerveau ?
L’IRM cérébrale, également connue sous le nom d’IRM du cerveau ou IRM du crâne, est l’examen d’imagerie médicale le plus performant pour explorer le système nerveux central et les différentes parties du cerveau. Peu invasive et rapide, l’IRM cérébrale n’utilise pas de radioactivité, elle est donc également non irradiante.
Est-ce que l’IRM cérébrale fait mal ?
Si l’examen ne provoque aucune douleur, il n’en reste pas moins désagréable pour certaines personnes (notamment celles qui sont claustrophobes). L’IRM s’accompagne aussi d’un bruit répété de martèlement. Afin d’atténuer cette nuisance sonore, on propose au patient des bouchons d’oreille ou un casque qui peut diffuser de la musique.
IRM cérébrale avec ou sans injection ?
« Dans certains cas, la réalisation d’une IRM nécessite l’injection d’un produit de contraste (le plus souvent à base de gadolinium, un métal faisant partie des terres rares). Cette substance opacifie des éléments du corps, pour les rendre visibles sur les images enregistrées pendant l’examen », indique l’Assurance maladie.
Indications : pourquoi fait-on une IRM cérébrale ?
Dans le cas de l’IRM cérébrale, il s’agit d’explorer le tissu cérébral, ses vaisseaux, ses enveloppes et le liquide cérébrospinal avec minutie.
L’IRM cérébrale est indiquée pour les patients présentant des symptômes neurologiques qui peuvent être un déficit brutal tel que la paralysie d’un membre, un trouble du langage, un trouble de la vue, un trouble de l’équilibre, à la recherche d’un accident vasculaire cérébral (AVC), énonce le Dr Mina Petkova, neuroradiologue à l’Institut de radiologie de Paris.
Quelles maladies peut-on voir avec une IRM du crâne ?
Grâce à sa précision, il est possible de voir des AVC ischémiques de quelques millimètres. Cet examen se pratique également en cas de céphalées, de maux de tête, de migraines à répétition, de vertiges, de troubles de la mémoire ou de perte de la mémoire soudaine, de crises d’épilepsie, pour le suivi de tumeurs intracrâniennes, de sclérose en plaques, ou à la suite d’un traumatisme crânien. C’est aussi un des éléments du diagnostic de la maladie d’Alzheimer.
L’IRM renseigne sur l’état des vaisseaux sanguins artériels et veineux qui irriguent le cerveau, la présence de rétrécissement des artères pouvant être lié à des plaques d’athérosclérose, la présence d’un anévrisme, d’une tumeur, de zones d’inflammation dans la sclérose en plaques.
Une précision apportée par le Dr Petkova : « l’IRM cérébrale a quelques limites, elle ne permet pas de déceler les anomalies liées à la maladie de Parkinson ».
Déroulement de l’IRM cérébrale : comment se passe l’examen ?
Aucune préparation n’est généralement nécessaire. Vous n’avez pas besoin d’être à jeun, et vous devez continuer à prendre vos médicaments habituels. Avant l’examen, le patient laisse dans la cabine tout objet métallique (porte-monnaie, clefs, bijoux, montre, lunettes, barrettes de cheveux).
Dans la pratique, le patient s’allonge sur le dos sur la table d’examen, équipé autour de la tête d’une antenne. La table se déplace ensuite dans l’appareil qui a la forme d’un tunnel. Puis l’appareil démarre et « la table glisse dans le tunnel renfermant l’appareil d’IRM avec aimant de balayage. L’intérieur de l’appareil est bien éclairé et un ventilateur donne de l’air frais. La surface du cylindre peut être très proche de vous », explique l’Assurance maladie.
Les images sont obtenues à partir de signaux émis par les protons des 70 % d’eau qui composent les tissus de notre organisme. Les protons de ces molécules d’eau s’alignent dans la direction du champ magnétique statique qui règne en permanence dans la salle d’examen.
Lorsque l’examen commence, des ondes de radiofréquence émises par l’antenne stimulent ces protons durant un court laps de temps ; à l’arrêt de la stimulation, les protons reviennent à l’état d’équilibre en restituant l’énergie transmise sous la forme d’un signal de radiofréquence qui sera traité et reconstitué en image par un système informatique.
Combien de temps dure une IRM cérébrale ?
L’examen dure entre 15 et 30 minutes.
Interprétation des résultats : comment ça se passe ?
Après la réalisation de l’IRM cérébrale vient le temps de l’interprétation. « Soit le radiologue est en mesure d’analyser les images immédiatement, pour vous livrer de premiers résultats de l’IRM », explique l’Assurance maladie, soit « les résultats vous sont communiqués par la suite, par l’intermédiaire de votre médecin traitant ». Dans tous les cas, le résultat de l’examen est envoyé au médecin prescripteur.
Les contre-indications absolues à l’IRM cérébrale
Avant la réalisation de l’examen, le patient est invité à remplir un questionnaire sur d’éventuelles contre-indications à l’IRM. Parmi ces contre-indications :
- Le port d’un stimulateur cardiaque (pacemaker), de certaines valves cardiaques, d’un matériel à injection automatisé (pompe à insuline…), d’implants auditifs ou de tout élément contenant du fer près des yeux ou dans la tête (éclats métalliques) ;
- La réalisation de l’examen peut se révéler problématique chez les patients claustrophobes ou obèses.
S’il s’agit d’une IRM avec injection, « prévenez la personne qui vous donne votre rendez-vous si vous êtes susceptible de développer une allergie au produit de contraste », ajoute l’Assurance maladie. Si vous êtes enceinte ou pensez l’être (ou si vous allaitez), précisez-le aussi à votre interlocuteur. À savoir que l’IRM est contre-indiquée au cours du 1er trimestre de grossesse.
En cas d’impossibilité de pratiquer l’IRM, le radiologue orientera vers un autre type d’examen comme le scanner.
Existe-t-il des risques ou effets secondaires ?
On ne connaît aucun effet nuisible à l’IRM cérébrale. Certaines personnes peuvent avoir une légère réaction au produit de contraste et présenter entre autres des symptômes comme un étourdissement, des nausées, une sensation de chaleur…