Hyperglycémie : symptômes, traitements | Santé Magazine

by



femme mangeant une salade

Quelle est la définition de l’hyperglycémie ?

L’hyperglycémie se caractérise par un taux de sucre dans le sang trop élevé par rapport à la normale.

Qu’est-ce qu’une glycémie normale ?

Une glycémie à jeun inférieur à 1,1 g/l est considérée comme normale.

Qu’est-ce qu’une glycémie élevée ?

Avant le diabète à proprement parlé, il peut y avoir une phase de prédiabète. « Ce dernier est caractérisé par des chiffres de glycémie à jeun situés entre 1,10 g et 1,26 g/l», précise le Pr Bauduceau.

Qu’est-ce que l’hémoglobine glyquée ?

Le dosage sanguin de la glycémie permet de connaître à un instant T, la quantité de sucre dans le sang. « L’hémoglobine glyquée ou Hba1c correspond à la moyenne glycémique sur 3 mois, précise le Dr Clotteau. Une hémogoblne glyquée inférieure à 6 % est considérée comme normale. Entre 6 % et 6,5 % on parle d’intolérance au glucose, au-delà de 6,5 %, le diagnotic de diabète est posé. »

A partir de quel taux de glycémie est-on diabétique ?

Le diagnostic de diabète, lui, est posé lorsque la glycémie à jeun dépasse 1,26 g/l à deux reprises ou lorsqu’elle excède 2 g/là n’importe quel moment de la journée.

« Entre 1,1 g/ et 1,26 g/l, on parle d’hyperglycémie à jeun », précise le Dr Clotteau, diabétologue au Pôle Santé Sud du Mans (Elsan).

A savoir : lorsque la glycémie dépasse 1,80 g/l, on peut également retrouver du sucre dans les urines.

Les signes de l’hyperglycémie

« L’hyperglycémie se définit par un taux de glycémie à jeun au-dessus de 1,10 g/l », explique le Pr Bernard Bauduceau, professeur au Val-de-Grâce et membre de la Société francophone du diabète (SFD). « Avant d’effectuer la prise de sang, il faut s’assurer d’être à jeun depuis 12 heures», complète le Dr Guenaelle Clotteau, diabétologue au Pôle Santé Sud duMans.

Quels sont les symptômes de l’hyperglycémie ?

Il n’y a pas forcément de symptôme lorsque l’hyperglycémie est modérée. Lorsque la glycémie est haute, souvent supérieure à 2,5 g/ L, des symptômes peuvent apparaître comme :

– Un syndrome polyuro-polydipsique (augmentation de la diurèse et augmentation de la soif).

– Une perte de poids inexpliquée.

Les causes de l’hyperglycémie

« Chez les patients diabétiques, on retrouve souvent un terrain familial (hérédité métabolique). Il existe différents types de diabète (diabète de type 1,diabète de type 2, diabète gestationnel qui apparaît durant la grossesse). Le diabète le plus fréquent est le diabète de type 2, détaille le Dr Clotteau. Un stress ou un contexte aigu (hospitalisation en réanimation par exemple) peuvent entrainer une hyperglycémie. la prise de corticoïdes au long cours peut également favoriser l’apparition d’un diabète. »

L’hyperglycémie et diabète de type 1

Ce diabète touche 150 000 patients en France, principalement des enfants et des jeunes adultes. Il est lié à un manque d’insuline en rapport avec une destruction des cellules du pancréas qui la fabriquent. « Ce diabète se manifeste souvent de façon brutale, avec des glycémies dépassant 2 à 3  grammes par litre, ce qui impose un traitement rapide et définitif par des injections d’insuline », avertit le Pr Bauduceau.

Que faire en cas d’hyperglycémie ?

Il est important de contrôler régulièrement sa glycémie, notamment avant chaque repas. Si cette dernière est supérieure à 2,5 g/l, il faut également vérifier la présence ou non d’acétone dans le sang ou les urines.

Insuline et hyperglycémie

« La gestion du diabète de type 1 se traite exclusivement par insuline, soit en schéma multi infection ou sous pompe à insuline », explique le Dr Clotteau.

Hyperglycémie et diabète de type 2

« Ce type de diabète touche plus de 90 % des patients diabétiques », prévient le Pr Bauduceau. Le Centre européen d’étude du diabète estime à 4,5millions de Français souffrant de diabète de type 2. « Il survient à la cinquantaine chez des personnes en surpoids ou obèses », décrit le Pr Bauduceau.

Que manger en cas d’hyperglycémie ?

« La première mesure repose sur la valorisation des règles hygiéno-diététiques » préconiseLe Dr Clotteau. Lesquelles ?

– Manger équilibré avec la consommation régulière de fruits et de légumes.

– Prendre le temps de manger, minimum 30 minutes par repas.

– Manger en écoutant ses sensations alimentaires pour éviter les excès alimentaires.

– Pratiquer une activité physique quotidienne  « l’équivalent de 10 000 pas par jour », rappelle le DrClotteau.

La prise en charge de l’hyperglycémie

Et si l’application de ces règles sont insuffisantes pour réguler la glycémie ? « Le diabète est une maladie chronique, elle ne se guérit pas. L’enjeu est donc d’éviter les complications liées au diabète, précise le Dr Clotteau. Pour cela, si les règles hygiéno-diététiques ne suffisent pas à améliorer l’équilibre du diabète, on a recours aux antidiabétiques oraux voire à de l’insuline si nécessaire. »

Quelles sont les conséquences de l’hyperglycémie ?

Une hyperglycémie chronique chez un diabétique peut entraîner des complications : amputation, cécité, insuffisance rénale, accident vasculaire cérébral…

Hyperglycémie et grossesse

« Le diabète gestationnel survient au cours de la grossesse ce qui peut entraîner des complications pour la mère et le bébé », alerte le Pr Bauduceau.

Les complications sont diverses : hypertension artérielle gravidique, pré-éclampsie, accouchement prématuré, retard de croissance du fœtus, glycémie trop basse chez le nouveau-né

Diabète gestationnel : les femmes à risque

Certaines femmes enceintes sont plus à risque de développer un diabète gestationnel. Les facteurs de risque sont :

– Un surpoids ou une obésité.

– Une grossesse après l’âge de 35 ans.

– En cas d’antécédent familial de diabète (parents, fratrie).

– En cas d’existence de diabète gestationnel lors d’une précédente grossesse.

– En cas de syndrome des ovaires polykystiques.

– Si lors d’un précédent accouchement, le bébé pesait plus de 4 kg à la naissance.

Le diabète gestationnel se dépiste en mesurant la glycémie à jeun au cours du premier trimestre ou par la une hyperglycémie orale provoquée entre la 24ème et la 28ème semaine d’aménorrhée, soit entre 5 et 6 mois de grossesse.

« On parle de diabète gestationnel si la glycémie à jeun est supérieure à 0,92 g/l, indique le Dr Clotteau, ou si sur le test d’hyperglycémie provoquée orale une des trois valeurs est au-dessus des normes fixées. »

Hyperglycémie : le traitement chez la femme enceinte

Le premier traitement repose sur la valorisation des règles hygiéno-diététiques, toujours en insistant sur l’équilibre alimentaire.  Si les mesures diététiques se révèlent insuffisantes, le recours à un traitement par insuline (seul traitement possible pendant la grossesse, les antidiabétiques oraux étant contre-indiqués.

Quel suivi du diabète gestationnel post-accouchement ?

Après l’accouchement, une femme enceinte ayant souffert de diabète gestationnel doit surveiller sa glycémie en post-partum, car elle est plus à risque de développer un diabète de type 2, un syndrome métabolique…

Il lui est recommandé de réaliser une hyperglycémie provoquée orale avec le dosage de la glycémie à jeun et 2 heures après la prise de 75 g de glucose à trois mois de l’accouchement.

La glycémie post-prandiale : à quoi correspond-elle ?

« La glycémie s’élève normalement après les repas. La période post-prandiale correspond à la digestion et à l’absorption des aliments », explique le Pr Bauduceau. L’élévation de la glycémie varie en fonction de la nature du repas. Elle est plus importante en cas de consommation d’aliments sucrés. Normalement, la glycémie est compensée par la sécrétion physiologique d’insuline. A condition que le pancréas fonctionne correctement ! « La glycémie post-prandiale est habituellement mesurée 2 heures après un repas, précise e Pr Bauduceau. Chez les personnes non diabétiques, elle est inférieure à 1,40g/l. »

La glycémie post-prandiale chez le diabétique

« Chez les diabétiques la glycémie post-prandiale (2 heures après le début du repas) doit se situer en dessous de 1,80 g/l », précise le Pr Bauduceau. Et le Dr Clotteau de compléter, « chez les personnes âgées de plus de 80 ans ou ayant des comorbidités, on tolère une glycémie post-prandiale jusqu’à 2 g/l. »



Source link

Related Posts

Leave a Comment