Hématophobie : définition, symptômes, comment vaincre la peur du sang ?

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La gorge nouée, des palpitations, une envie irrépressible de vomir, pour finir par tomber à la renverse en faisant un malaise… La phobie du sang, aussi connue sous le nom d’hématophobie, peut frapper fort. Les personnes concernées ressentent généralement tous les symptômes d’une crise d’angoisse. Ce trouble peut en effet donner lieu à des réactions anxieuses qui compliquent – pour le moins – la vie pratique des personnes qui en souffrent. S’il n’est pas possible de la « guérir », à proprement parler, plusieurs techniques permettent petit à petit de reprendre le dessus. 

Hématophobie : qu’est-ce que la phobie du sang ?

Comme indiqué précédemment, l’hématophobie désigne la phobie du sang, autrement dit, la peur excessive et irrationnelle du sang (le sien et/ou celui d’une autre personne). D’après l’Organisation mondiale de la santé (OMS), il s’agit de l’une des trois phobies les plus courantes au monde, après les phobies concernant les animaux et la peur du vide.

Elle peut être déclenchée à la vue du sang dans la vie réelle, en photo ou dans un film / une série. Quelques gouttes de sang peuvent suffire à provoquer un malaise. Une personne hématophobe peut aussi être victime de symptômes à la simple évocation de sang, voire à l’anticipation d’une situation impliquant le contact avec du sang.

Quels sont les différents degrés d’hématophobie ?

Il n’existe qu’un seul type d’hématophobie, mais le degré de « gravité » se mesure en fonction de l’impact de la phobie sur la vie sociale du (ou de la) patient(e). Pour rappel, certain(e)s hématophobes n’ont pas besoin de voir le sang pour faire un malaise, mais juste de l’imaginer. Surprendre involontairement une conversation, lire un livre ou être témoin d’un mini accident suffit à titiller leur angoisse. 

Pourquoi je me sens mal quand je vois du sang ?

Les causes de la phobie du sang sont « multifactorielles » (comme pour toutes les phobies).

  • L’hématophobie peut être liée à un traumatisme, comme un accident impressionnant ayant eu lieu dans le passé, ou des prises de sang catastrophiques.
  • Elle peut aussi être le résultat d’une inquiétude transmise par la famille dans l’enfance. 
  • Sans oublier les possibles participations génétiques et congénitales. 

Symboliquement, la phobie du sang peut également être associée : 

  • à la peur de la mort / la peur de se vider de son sang (symboliquement, lorsque le sang quitte le corps, il entame la vitalité et met en danger notre santé)
  • et aux mythes / tabous sociaux (le sang a longtemps été associé à des sacrifices, des rituels, etc. Désormais, on ne le voit plus, on n’en entend plus parler, tout est aseptisé. D’où le fait que l’émotion soit décuplée : l’Homme est moins habitué à voir du sang. 

L’hématophobie peut être compliquée à diagnostiquer, mais certains traits de comportements peuvent alerter :

  • la personne s’évanouit en présence de sang ; 
  • elle fait Faire attention de ne pas se blesser ;
  • elle évite les prises/transfusions de sang ;
  • elle évite les objets pointus ; 
  • etc. 

Le problème , c’est qu’en évitant les prises de sang et certains examens médicaux, les patients mettent leur santé en danger. Débute alors un cercle vicieux : lors des examens, les hématophobes ont l’impression de ne pouvoir « échapper » à leur phobie ; ils peuvent aussi ressentir un sentiment de honte qui leur fait cacher ce problème à leur entourage…

Quels symptômes doivent alerter ?

Plusieurs symptômes physiques peuvent se manifester, tels que :

  • une grande pâleur,
  • des maux de ventre, 
  • des nausées et des vertiges, 
  • des tremblements, 
  • des vomissements, 
  • une baisse du rythme cardiaque et une chute de la pression artérielle (la seule phobie à produire cet effet), 
  • un malaise vagal conduisant à l’évanouisement, 
  • etc. 

À noter : chez certains patients, l’hématophobie peut être associée à l’iatrophobie (la peur de voir un médecin), et/ou à la bélonéphobie (la peur des aiguilles). La double peine pour les sujets ayant régulièrement besoin de piqûres, comme des injections d’insuline contre le diabète, par exemple. 

Plusieurs thérapies, associées à des techniques de relaxation, permettent de prendre en charge l’hématophobie : 

  • une psychothérapie ;
  • une psychanalyse ;
  • une thérapie cognitive et comportementale (ou TTC) ;

Comme pour la plupart des phobies, les médicaments (anxiolytiques et antidépresseurs) peuvent être utilisés ponctuellement pour soulager les symptômes liés à l’anxiété. Les médicaments utilisés sont des anxiolytiques ou des antidépresseurs. D’autres techniques peuvent être efficaces sur l’hématophobie, comme l’hypnose, la relaxation, la méditation de pleine conscience ou l’acupuncture.



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