Groupe sanguin B (B+ et B-) : tout ce qu’il faut savoir

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Rappel : quels sont les différents types de groupes sanguins ?

Notre sang est composé de 45 % de cellules (globules rouges, globules blancs et plaquettes) et de 55 % de plasma (le composant liquide du sang). Les antigènes qui se trouvent sur nos cellules sanguines varient toutefois d’une personne à l’autre, tout comme certaines protéines présentes – ou non – dans le plasma. 

Selon le système ABO, découvert en 1900 par le biologiste et médecin américain, Karl Landsteiner, on distingue quatre groupes sanguins primaires : le groupe sanguin A, le groupe sanguin B, le groupe sanguin AB et le groupe sanguin O. En combinant ce système et le système Rhésus, qui détermine la présence – ou non – d’un antigène supplémentaire dans le sang, on obtient huit groupes sanguins distincts : 

  • le groupe sanguin A négatif (A-),
  • le groupe sanguin A positif (A+),
  • le groupe sanguin B négatif (B-),
  • le groupe sanguin B positif (B+),
  • le groupe sanguin AB négatif (AB-),
  • le groupe sanguin AB positif (AB+),
  • le groupe sanguin O négatif (O-),
  • et le groupe sanguin O positif (O+).

Groupe sanguin B+ ou B- : quelles différences ? à qui donner son sang ?

Quelles sont les particularités du groupe sanguin B positif :

  • Les globules rouges des personnes B+ sont recouverts d’antigènes dits « de type B » à leur surface. Par conséquent, ces personnes ne peuvent donner leur sang qu’aux personnes des groupes B et AB, qui ne possèdent pas d’anticorps anti-B.
  • Les globules rouges B+ ne peuvent être transfusés qu’aux personnes de rhésus positif : aux AB positifs (AB+) et aux B positifs (B+).
  • Le sang de type B contient également des anticorps anti-A, donc les B+ peuvent recevoir des globules rouges des groupes sanguin O et B, tous rhésus confondus. 

Quelles sont les particularités du groupe sanguin B négatif :

  • Tout comme les personnes B+, les personnes B- possèdent des antigènes de type B à la surface de leurs globules rouges. Leur sang ne peut donc être transfusé qu’aux personnes des groupes B et AB, qui ne possèdent pas d’anticorps anti-A.
  • Par ailleurs, les personnes B- peuvent donner aux deux rhésus des groupes B et AB (B+, B-, AB+, AB-). 
  • Enfin, elles peuvent recevoir des globules rouges des groupes sanguin O négatif (O-) et B négatif (B-). 

Tableau récapitulatif de la compatibilité des groupes sanguins

Compatibilité des groupes sanguins

© Croix-Rouge de Belgique

Quel sont les avantages du groupe sanguin B ?

« Il n’y a pas de bon ou de mauvais, ni de meilleur ou de pire groupe sanguin, insiste le Dr Richard. C’est le hasard de la génétique qui fait son œuvre et il n’y a pas de mauvaise loterie ». Le groupe sanguin B ne présente pas d’avantages particuliers par rapport aux groupes A, AB ou O. 

Le groupe sanguin B est-il le plus rare ou le plus répandu ?

Le groupe sanguin B concerne seulement 7 % de la population française. Dans le détail, le groupe sanguin B positif concerne 8 % des Français. Le groupe sanguin B négatif, quant à lui, ne concerne qu’un pour cents de la population. 

Répartition des groupes sanguins en France, selon l’Établissement français du sang (EFS) :

  • A positif : 38 % de la population,
  • O positif : 36 % de la population
  • B positif : 8 % de la population.
  • A négatif : 7 % de la population, 
  • O négatif : 6 % de la population, 
  • AB positif : 3 % de la population,
  • B négatif : 1 % de la population
  • et AB négatif : 1 % de la population.

Peut-on dire que le groupe B- est rare ?

« Le groupe B est très peu présent dans la population, mais on ne peut pas pour autant dire qu’il soit ‘rare' », souligne le Dr Pascale Richard. Et d’expliquer : « On considère qu’un groupe sanguin est rare lorsqu’il concerne moins de 4 personnes sur 1 000 et qu’il n’existe pas d’autres groupes sanguins compatibles pour transfuser les patients. Les vrais groupes sanguins rares ne sont ni des A, ni des B, ni des AB et ni des O. C’est le cas du groupe « Bombay » par exemple, qui concerne près d’une personne sur un million en Europe.

Au total, près de 250 groupes sanguins rares sont identifiés en France. Pas moins de 700 000 personnes sont donc concernées. « Votre groupe sanguin est particulièrement susceptible d’être rare ou peu fréquent si vous ou vos ancêtres êtes originaires d’Afrique, des Caraïbes (Martinique, Guadeloupe, Guyane) ou de l’Océan Indien (Réunion, Mayotte, Comores, etc) », précise l’EFS. 

Le groupe sanguin B est héréditaire

Le groupe sanguin B, comme tous les autres, est héréditaire : il dépend du groupe des parents, chacun porteurs de deux allèles (A ou O). En l’occurrence, une personne du groupe A peut avoir hérité de deux allèles A, ou d’un allèle A et d’un allèle O. 

Au total, 78 combinaisons sont donc théoriquement possibles, en fonction du génotype du père et de la mère. « Deux parents du groupe B peuvent par exemple avoir un enfant du groupe O », indique le Dr Pascale Richard. 

                                                                                   Parent 1
A/0 (groupe A) A/A (groupe A) A/B (groupe AB) B/B (groupe B) B/O (groupe B) O/O (groupe O)

Parent 2

A/O (groupe A)

A/A (groupe A)
A/O (groupe A)
O/O (groupe O)

A/A (groupe A)
A/O (groupe A)

A/A (groupe A)
A/O (groupe A)
A/B (groupeAB)
B/O (groupe B)

A/B (groupe AB)
B/O (groupe B)

A/B (groupe AB)
A/O (groupe A)
B/O (groupe B)
O/O (groupe O)

A/O (groupe A)
O/O (groupe O)

A/A (groupe A)

A/A (groupe A)
A/O (groupes A)

A/A (groupe A)

A/A (groupe A)
A/B (groupe AB)

A/B (groupe AB)

A/B (groupe AB)
A/O (groupe A)

A/O (groupe A)

A/B (groupe AB) A/A (groupe A)
A/O (groupe A)
A/B (groupe AB)
B/O (groupe B)
A/A (groupe A)
A/B (groupe AB)
A/A (groupe A)
A/B (groupe AB)
B/B (groupe B)
A/B (groupe AB)
B/B (groupe B)
A/B (groupe AB)
A/O (groupe A)
B/B (groupe B)
B/O (groupe B)
A/O (groupe A)
B/O (groupe B)
B/B (groupe B) A/B (groupeAB)
B/O (groupe B)
A/B (groupe AB) A/B (groupe AB)
B/B (groupe B)
B/B (groupe B) B/B (groupe B)
B/O (groupe B)
B/O (groupe B)
B/O (groupe B) A/B (groupe AB)
A/O (groupe A)
B/O (groupe B)
O/O (groupe O)
A/B (groupe AB)
A/O (groupe A)
A/B (groupe AB)
A/O (groupe A)
B/B (groupe B)
B/O (groupe B)
B/B (groupe B)
B/O (groupe B)
B/B (groupe B)
B/O (groupe B)
O/O (groupe O)
B/O (groupe B)
O/O (groupe O)
O/O (groupe O) A/O (groupe A)
O/O (groupe O)
A/O (groupe A) A/O (groupe A)
B/O (groupe B)
B/O (groupe B) B/O (groupe B)
O/O (groupe O)
O/O (groupe O)

Le groupe sanguin peut être déterminé dès la naissance, mais l’examen n’est pas systématiquement pratiqué. Lorsqu’il est réalisé, il permet d’obtenir une carte de groupe sanguin, généralement conservée dans le carnet de santé.

Le groupe sanguin ne renseigne pas sur l’état de santé d’un.e patient.e. C’est pourquoi il ne faut pas être inquiet.e si on ne connaît pas son groupe, insiste le Dr Richard. 

Si l’examen n’a pas été réalisé, ou si la carte a été perdue, il est possible de demander une prise de sang sur prescription médicale. Deux analyses sont généralement réalisées pour certifier le résultat, en laboratoires ou à l’hôpital. Dans un contexte d’urgence (prise en charge d’un patient présentant une forte hémorragie par exemple), le résultat peut être connu en trente minutes. « Et lorsque le groupe sanguin n’est pas connu dès le départ, mais qu’il s’agit d’une situation d’urgence, certains protocoles permettent de transfuser un.e patient.e en toute sécurité », assure la spécialiste.

Le groupe sanguin peut aussi être testé et communiqué après un don de sang, puisque le test de compatibilité est obligatoire dans un contexte de transfusion. De même, lorsqu’il n’est pas connu, on le recherche dans le cadre d’une grossesse(pour écarter tout risque de maladie hémolytique du fœtus et du nouveau-né) , ou d’une intervention chirurgicale (pour écarter tout risque de choc ABO – ou hémolyse). 



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