Faut-il s’inquiéter de la fièvre de Lassa, ce virus qui a fait un mort en Angleterre ?

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Le Royaume-Uni commence à s’interroger. Vendredi 11 février, l’agence britannique de sécurité sanitaire  (UKHSA) a annoncé le décès d’un habitant à cause de la fièvre de Lassa. « Nous confirmons la triste mort d’un patient de notre hôpital, qui avait un cas confirmé de fièvre de Lassa », a indiqué un porte-parole du  Bedfordshire Hospitals NHS Foundation Trust. Au total, l’autorité de santé a identifié trois cas dans le pays.

De quoi s’agit-il ? Cette maladie virale aigüe présente en Afrique de l’Ouest a été identifié en 1969. Elle tire son nom de la ville où les premiers cas ont été rapportés au Nigéria. Cette maladie est transmise par les animaux, elle appartient à la famille du virus à ARN Arenaviridae. Au Nigéria, en Guinée et au Libéria, cette maladie est endémique.

« Le virus Lassa se transmet aux hommes principalement par l’ingestion de nourriture contaminée ou exposition à des objets contaminés par les urines ou excréments de rats infectés ou pas un contact direct avec des rats infectés », résume l’Organisation mondiale de la Santé (source 1). En effet, le réservoir du virus Lassa est un rongeur du genre Mastomys connu comme le « rat à mamelles multiples ». Une contamination interhumaine peut ensuite se produire : « La transmission secondaire interhumaine se produit par contact direct avec le sang, les sécrétions, les organes ou autres fluides corporels de personnes infectées ». C’est pendant la saison sèche que le plus de cas sont rapportés chaque année.

Si 80% des personnes infectées ne développent pas ou peu de symptômes, une personne sur cinq développe une maladie sévère. Quelles sont les manifestations les plus fréquentes de la maladie ? Parmi les signes rapportés par l’OMS : l’apparition progressive de fièvre, une faiblesse généralisée et malaise, des céphalées, une irritation de la gorge, des douleurs thoraciques, des nausées, des vomissements, des diarrhées, de la toux et des douleurs abdominales.

Des séquelles de surdité

Dans les cas graves, des saignements, un œdème du visage et du cou, et un état de choc peuvent apparaître.  L’OMS sur la présence possible de certaines séquelles comme des surdités chez 25% des patients, 50% d’entre eux retrouvent la faculté d’entendre au bout d’un à trois mois.

Pour limiter au maximum le risque de contamination entre le rat et l’Homme, l’OMS recommande d’enlever toute source d’attraction pour les rats, d’entreposer les céréales ou autres produits alimentaires dans des contenants, de jeter les ordures loin de la maison, de maintenir les habitations propres et de nettoyer la vaisselle après le repas. Il faut évidemment éviter tout contact avec des rats infectés et la consommation de leur viande crue.



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