Pour corriger un défaut de forme – jambes trop grosses, cellulite… – ou de couleur – essentiellement les varicosités –, il existe une palette des réponses assez vaste, que ce soit en chirurgie, en médecine esthétique ou chez le kiné. En effet, de nombreuses techniques permettent de tonifier et d’améliorer l’aspect des jambes. Nos experts vous éclairent !
Si les jambes sont trop grosses
« Les jambes épaisses sont le signe d’un problème sous-jacent qu’il faut identifier « , insiste le Dr Jean-Marc Chardonneau, phlébologuie et médecin esthétique.
Ainsi, en plus d’un éventuel surpoids, il peut y avoir :
- un lipœdème, qui est une infiltration de cellulite dans la partie basse de la jambe, ou un lymphœdème lié à une anomalie lymphatique.
- Ce peut être aussi un œdème cyclique, lié au cycle de la femme,
- ou un œdème d’origine veineuse, un syndrome post-phlébitique.
- Enfin, il existe des œdèmes d’ordre endocrinien, liés à la thyroïde, moins fréquents.
Avant d’intervenir, le médecin doit interroger : y a-t-il des troubles fonctionnels et des douleurs ? Une prise de médicaments ? Des impatiences (syndrome des jambes sans repos) ? Des problèmes veineux ?
La solution : le traitement par radiofréquence et ultrasons
L’objectif est esthétique, mais il vise également à traiter les symptômes, car c’est l’inconfort qui est ressenti comme le plus gênant.
« J’ai parmi mes patient(e)s de nombreux cas de coiffeuses qui attendent d’abord du traitement de pouvoir être soulagées de leur inconfort. La radiofréquence associée aux ultrasons donne de bons résultats « , explique encore le Dr Chardonneau.
• La radiofréquence – quelle que soit l’origine du problème – est une énergie électromagnétique qui permet de chauffer les zones graisseuses et d’avoir un effet de lipolyse. Elle réduit la peau d’orange en stimulant le derme. De larges zones sont traitées.
• Les ultrasons émettent des ondes dans le tissu graisseux, avec pour objectif de liquéfier ces cellules graisseuses ensuite évacuées par les voies naturelles. A faire en complément, sur de petites zones. Seule contre-indication : dans le cas d’un lymphœdème.
Ces techniques peuvent être faites en une séance de 45 minutes, tous les 15 jours. Compter 6 séances combinées, avec radiofréquence en premier, pour des résultats corrects. Prix d’une séance de radiofréquence + ultrasons : 200 €.
- La grande indication du Cellu M6®. Disponible en instituts, en spas et chez certains kinés (liste sur endermologie.com), le Cellu M6 s’attaque à la cellulite, aux graisses résistantes et au manque de fermeté. La dernière génération de machine LPG®, Cellu M6® Alliance a la capacité de déstocker et de raffermir en même temps et ce, naturellement. La tête de traitement réactive les fonctions d’élimination de l’organisme et stimule la circulation, tout en soulageant les symptômes de la rétention d’eau pour retrouver légèreté et bien-être. Les premiers résultats sont visibles dès 3 séances. Prix d’une séance : environ 60 euros les 30 minutes (prix variable selon la zone à traiter et les instituts ou cabinets).
Si les chevilles sont trop épaisses
« Là encore, il est impératif de poser le bon diagnostic, au risque de passer à côté d’un problème médical « , indique le Dr Chardonneau.
Les chevilles épaisses sont souvent le signe d’un lipœdème : une infiltration de cellulite dans le bas de la jambe.
La solution : le traitement par mésothérapie et pressothérapie
« Il est possible de traiter avec de la mésothérapie associée à de la pressothérapie », explique le Dr Chardonneau. Les résultats restent assez discrets.
• La mésothérapie permet, par des micro-injections en sous-cutané, d’avoir une action sur la circulation veineuse et lymphatique. Les produits injectés : procaine, dicytone, calcitonine… Prix d’une séance : de 80 à 120 €.
• La pressothérapie a une action sur la rétention et le phénomène de jambes lourdes. La patiente enfile des bottes de pressothérapie qui, idéalement, remontent jusqu’au ventre pour exercer une légère pression abdominale. Prix d’une séance : environ 40 € chez le médecin, le kiné ou en institut.
En combinant ces méthodes, des résultats apparaîtront après 5 à 6 séances.
Si de la cellulite se trouve autour des genoux
« Cette cellulite est aussi appelée peau d’orange, alors que le stéatome est une graisse plus profonde qui correspond à l’indication principale de la liposuccion », explique le Dr Olivier Claude, chirurgien esthétique.
Souvent, quand les femmes parlent de cellulite, il s’agit d’amas graisseux récalcitrants aux régimes alimentaires et qui sont des parties fibrosées, parfois dures au toucher. Différentes approches sont possibles.
La solution : un traitement par le froid
• Pour le médecin esthétique : la lipocryolyse, qui consiste à placer la zone à traiter dans un embout froid. Les cellules graisseuses sont exposées au froid pendant 45 minutes, et certaines sont détruites. On estime que le bourrelet peut diminuer de 30 % en une ou deux séances. Prix d’une séance : de 150 à 300 €.
• Pour le chirurgien : la solution sera la liposuccion s’il existe, en plus de la simple peau d’orange, une graisse plus profonde.
Si les jambes sont molles
En gagnant en masse musculaire, les bénéfices sont nombreux. Le retour veineux est ainsi amélioré et les jambes sont plus galbées.
La solution : du sport sur mesure
• La machine Huber 360®, que l’on retrouve chez le kiné, est une plateforme motorisée équipée de capteurs de force dans le plateau et les poignées qui permet de faire un travail actif au niveau musculaire pour redonner forme et tonicité à la partie du corps sollicitée et retrouver une posture saine, une silhouette élancée aux jambes sculptées.
• L’aquabiking – vélo dans l’eau – ne fait travailler que les jambes. Souvent, la motivation première est la cellulite, mais le résultat sur le développement musculaire va de pair. Prix d’une séance : 25 €. Compter au moins 10 séances.
Que faire pour enlever des varicosités ?
Pour corriger l’aspect inesthétique, la technique de référence est la microsclérothérapie. Elle consiste en l’injection d’un liquide qui va créer une réaction de fibrose. La veine se referme progressivement et l’on considère que les résultats sont bons dans 70 % des cas. Autres techniques : le laser ou la thermocoagulation sur de petites zones.