Endorphine : définition, effets, comment en sécréter ?

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Définition : qu’est-ce que l’endorphine ?

L’endorphine est un neurotransmetteur (aussi appelé « neuromédiateur« ) de la classe des neuropeptides produit par les cellules du système nerveux central. À l’instar des enképhalines (qui sont aussi des neurotransmetteurs), l’endorphine est un opiacé ayant des propriétés antalgiques équivalentes à celles que procurées par la morphine. D’ailleurs, le terme endorphine est une contraction des mots endogène et morphine. En outre, l’endorphine se fixe sur les mêmes récepteurs que la morphine (les récepteurs opioïdes). 

L’endorphine est libérée lors d’une activité physique, une blessure ou encore l’accouchement chez la femme, permettant de faire face à la souffrance physique sans pour autant l’occulter totalement. Ajoutons, que l’endorphine a aussi un effet euphorisant et relaxant. On la qualifie parfois d' »hormone du bonheur« . 

Les premières endorphines ont été découvertes par les scientifiques John Hughes et Hans Kosterlitz dans le cerveau d’un cobaye. Ils appelèrent celles-ci enképhalines (du grec enkephalos : dans la tête).

Qu’est-ce qui sécrète l’endorphine ?

L’endorphine est sécrétée dans le cerveau et plus particulièrement au sein de l’hypothalamus et de l’hypophyse. Elle est ensuite libérée dans la circulation sanguine. L’endorphine agit essentiellement au sein du système nerveux central. Néanmoins, nous avons des récepteurs de l’endorphine au niveau de la peau, du cœur et du tube digestif. 

Stress, douleur, dépression : quels sont les effets de l’endorphine ?

Les endorphines sont identifiées comme trois peptides distincts qui ont des effets légèrement différents : 

  • L’ alpha-endorphine a une action antalgique et anxiolytique;  
  • La bêta-endorphine possède des propriétés antalgiques, euphorisantes et sédatives
  • La gamma-endorphine a une fonction de régulation des comportements agressifs

En outre, il existe 3 types de récepteurs opioïdes qui reçoivent les endorphines. Les récepteurs mu (μ) qui ont un rôle antalgique. Les récepteurs delta (δ) influent quant à eux sur nos comportements. Enfin, les récepteurs kappa (κ) jouent un rôle dans les phénomènes de tolérance et de dépendance aux opiacés. 

Ajoutons que les endorphines  :

  • ont un effet bénéfique sur le transit intestinal (grâce aux récepteurs situés dans les intestins) ; 
  • ont une action anti-fatigue
  • participent au déclenchement du rêve éveillé
  • ont un effet hypnagogique (démarrage du sommeil) ; 
  • contrôlent la fréquence respiratoire et cardiaque ;
  • améliorent les réponses immunitaires… 

Endorphine et sensation de plaisir

Au même titre que la morphine et que ses dérivés (comme les drogues telles que l’héroïne), l’endorphine est un opiacé. Et comme tous les opiacés, elle active les neurones dopaminergiques du « circuit de la récompense« . La libération de dopamine qui en résulte est directement en lien avec la sensation de plaisir produite. Nous comprenons donc pourquoi, une activité physique quotidienne qui stimule la production de l’endorphine, permet de lutter efficacement contre les idées noires. Néanmoins, qui dit « récompense et plaisir » dit aussi « risque d’addiction ». En effet, certains ne peuvent rapidement plus se passer de leur jogging du matin au même titre que les héroïnomanes ne peuvent plus se passer de leur seringue… Le risque est alors de se sentir mal pour le reste de la journée. 

Endorphine : quand libère t-on ce neurotransmetteur ?

Nous libérons de l’endorphine principalement en cas de douleur (lors d’un accident, d’une blessure ou encore de l’accouchement chez la femme) ou encore lors d’une activité physique. La quantité d’endorphines augmente pendant l’exercice et atteint 5 fois les valeurs de repos, 30 à 45 minutes après l’arrêt de l’effort. Le taux d’endorphine est directement lié à l’intensité et à la durée de l’exercice, mais aussi à l’activité physique. Les sports d’endurance (course à pied, natation, vélo…) sont les plus endorphinogènes.

D’autres facteurs peuvent augmenter notre production d’endorphine : 

  • L’exposition à la lumière du soleil (rayonnement UV) ; 
  • L’orgasme qui provoque un effet relaxant et même parfois l’envie de dormir ; 
  • Certaines activités dans laquelle l’expression verbale ou corporelle est au premier plan comme le chant ou la danse. Ces activités entraînent un relâchement du corps et des tensions musculaires ; 
  • La respiration profonde et ventrale (comparable à la respiration du nourrisson ou du dormeur). La respiration active le système nerveux para-sympathique, qui favorise la détente ainsi que la sécrétion d‘endorphine, le corps, le mental se détendent ; 
  • Le fait de rire… 

Sport et endorphine : au bout de combien de temps ?

Afin d’être récompensé(e) de ses efforts par une production d’endorphine, il faudrait maintenir un effort physique d’intensité modéré (par exemple un jogging à un rythme lent ou une marche dynamique) pendant au moins 30 minutes. 

Endorphine : il est possible d’en manquer ?

Il est possible de souffrir d’un déficit en endorphine. Ce syndrome peut être d’origine héréditaire ou acquise (par exemple en raison d’une mauvaise hygiène de vie). Une carence en endorphine peut donner lieu à des maladies psychiatriques comme la dépression, une grande anxiété, des troubles psychotiques ou encore des douleurs chroniques. La carence en endorphine peut être difficile à diagnostiquer. Si vous pensez souffrir d’une carence en endorphine, mieux vaut consulter un médecin.



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