Encore trop de pesticides dans les fruits et les légumes

by



fruits et legumes

Ce sont des résultats qui interpellent. Jeudi 24 mars 2022, l’UFC Que Choisir a publié une étude (source 1) sur la quantité de pesticides contenue dans les fruits et légumes issus de l’agriculture intensive. Mauvaise nouvelle, 50 % des fruits et légumes seraient contaminés par des pesticides. Cette conclusion a été formulée après l’analyse de 14 000 contrôles menés auprès de produits vendus en France. Environ 150 substances ont été détectées.

Quels sont les aliments les plus contaminés ?

Tous les fruits ne seraient pas autant exposés. « On retrouve par exemple dans plus d’un quart des pomélos analysés (27,4 %) du pyriproxyfène, fortement suspecté d’être un perturbateur endocrinien et d’avoir contribué à des malformations de la tête et du cerveau observées au Brésil », rapporte l’UFC Que-Choisir. 

Avant de compléter : « Parmi les aliments les plus contaminés, on trouve les pommes (80 % des échantillons) où l’on détecte fréquemment du fludioxonil (48 % des échantillons), un fongicide suspecté d’être un perturbateur endocrinien, ou encore la quasi-totalité des cerises (92 % des échantillons) notamment contaminées en phosmet (47 % des échantillons) ». Il s’agit d’un insecticide suspecté d’être toxique pour la fonction reproductrice.

Miser sur la sécurité avec le bio

Pour les fruits et légumes bios, ce chiffre chute et les aliments sont beaucoup moins contaminés notamment en raison de l’interdiction des pesticides de synthèse pour ce mode de production. « Par rapport à leurs équivalents de l’agriculture intensive, on relève pratiquement six fois moins d’échantillons de tomates bios contaminées par des pesticides à risques (1 échantillon sur 10 en bio contre près de 6 sur 10 en conventionnel), sept fois moins pour les haricots verts bios et huit fois moins pour les pommes ».

Pour améliorer cette situation, l’UFC Que-Choisir exige un renforcement du cadre réglementaire national et européen. Dans cette optique, l’association de consommateurs plaide pour une « remise à plat des procédures d’autorisation et notamment l’élaboration de méthodologies officielles pour mieux identifier les composés cancérogènes, mutagènes, reprotoxiques ou les perturbateurs endocriniens, ainsi que les effets en mélange de substances ». Elle souhaite également l’interdiction immédiate de commercialisation et d’utilisation des molécules les plus à risques, en application du principe de précaution.



Source link

Related Posts

Leave a Comment