L’arthrose, c’est la maladie de l’usure des cartilages. C’est une maladie chronique, évolutive, douloureuse et parfois invalidante. Les solutions de fond en phytothérapie et en aromathérapie peuvent être utiles, comme nous l’explique Caroline Gayet, phytothérapeute et autrice de nombreux ouvrages de grande qualité.
Arthrose : des traitements dans le temps
L’arthrose, c’est un processus dégénératif des articulations. Donc il va falloir prendre entre guillemets un abonnement à des solutions naturelles et le faire vraiment dans le temps. On peut alterner les produits et ne pas tout le temps prendre les mêmes. Ce qui est d’ailleurs même conseillé. Donc je vais vous proposer différentes choses.
Dans la famille des compléments alimentaires, vous en avez vraiment deux qui sont très intéressants. Ce sont le silicium organique et le collagène. Ce sont des vrais reminéralisants en interne qui, en plus bénéficient à vos autres tissus, à la peau, aux ongles, aux cheveux, etc mais pour vos articulations ils vont aider à gagner un peu plus de souplesse, un peu plus de mobilité et un peu moins de douleur.
- Le silicium organique se présente en général en bidon de 1 litre dont on prend 20 millilitres le matin et le soir avant les repas, soit pur en bouche, soit dilué dans un petit peu d’eau. On fait la cure de son bidon d’un litre.
- Quand le silicium est terminé, on peut alterner avec de la poudre de collagène. Le collagène c’est vrai qu’il existe en gélules, mais c’est mieux de le prendre en poudre parce qu’en général il est plus dosé, il est mieux assimilé. Il y a généralement ses cofacteurs qui sont dedans et donc c’est mieux. On prend environ 5 grammes par jour de collagène. Donc ça se mélange dans un peu d’eau et idem, on les prend au cours du repas ou proche du repas, on fait la cure de son petit paquet et ensuite on peut revenir au silicium et ainsi de suite.
Option gemmothérapie contre l’usure des cartilages
Autre option avec des gouttes et des gouttes en gemmothérapie. La gemmothérapie est une branche à part dans la phytothérapie. On va utiliser les plantes lorsqu’elles sont toutes « bébé » en bourgeons, en jeunes pousses ou en radicelles. C’est le moment où elles concentrent un potentiel thérapeutique qui est souvent bien plus élevé que celui de la plante une fois adulte. Donc ça se présente sous forme de gouttes.
Et vous avez les bourgeons de pin à crochets. Le pin à crochets, c’est le bourgeon des cartilages. Et dans l’arthrose ? Eh bien, on sait qu’il y a une usure de ces cartilages, donc ça va être très intéressant pour aider à en refaire un petit peu plus et entretenir ce qui nous reste encore.
Toujours en gemmothérapie, on a aussi les bourgeons de sapin blanc. Ce sapin blanc va soutenir le renouvellement osseux. En fait donc, c’est aussi ce qu’on donne dans toutes les consolidations de fractures, peu importe l’âge que vous ayez. Une fracture d’un bras, d’un poignet : toujours penser au sapin blanc parce qu’il va aider sur cette consolidation. En plus, comme tous les sapins, d’aider sur la sphère respiratoire. Donc ce ne sera pas perdu pour les petites tendances aux rhumes et aux bronchites.
Les bourgeons, on en prend 15 gouttes en général tous les matins et tous les soirs dans un petit peu d’eau. On fait la cure de son flacon et quand c’est fini on peut alterner avec l’autre. Donc ça, c’est la base pour reminéraliser.
Des plantes qui zooment la douleur
Mais l’arthrose, ça peut aussi faire mal. Et donc, quand ça fait mal, pensez à y ajouter du bourgeon de cassis. Le cassis, lui, c’est le “cortisone like”. Donc c’est comme une cortisone naturelle, mais sans les effets secondaires néfastes des médicaments corticoïdes. Qui va soutenir vos glandes surrénales et du coup, avoir un effet d’apaisement de vos douleurs par cette action très anti-inflammatoire.
On en prend 10 gouttes le matin, 10 gouttes le midi, 10 gouttes en début d’après-midi. On évite en revanche de prendre du bourgeon de cassis après 16 h, parce que sinon, ça soutiendrait trop vos glandes surrénales et ça pourrait gêner votre endormissement dans la soirée. Et ça, à nouveau, on fait les cures du flacon.
Quand c’est fini, on arrête et on peut renouveler vers d’autres produits.
Le cassis, c’est le “cortisone like”. C’est comme une cortisone naturelle, mais sans les effets secondaires néfastes des médicaments corticoïdes.
En plante, vous avez l’harpagophytum qui est très connu, que vous pouvez utiliser en teinture mère.
30 petites gouttes le matin et le soir, toujours au cours d’un repas l’harpagophytum, et pas si vous êtes sujets au reflux gastro œsophagien ou aux ulcères gastro duodénaux parce que c’est un peu irritant pour la muqueuse de l’estomac.
Et si c’est le cas, optez plutôt pour des gélules de curcuma. Le curcuma est un bon anti-inflammatoire également. Par contre, il n’est pas reminéralisant. Donc il est bien à faire quand même en association avec un petit peu de silicium ou un petit peu de collagène, ou les bourgeons de pins et de sapin.
La double efficacité de la tisane
Dernière option à vous soumettre pour tous ceux qui sont fans de la tisane. La tisane dans l’arthrose, c’est aussi intéressant parce que ça permet de drainer. Et dans l’arthrose, il y a des douleurs et donc il y a des toxines inflammatoires. Et le drainage reste toujours quelque chose de très intéressant à faire. Vous avez des tisanes de reine des prés, de saule, l’écorce de saule, reine des prés et saule.
Ce sont les deux plantes à partir desquelles on a découvert l’aspirine et du coup, elles sont anti-inflammatoires et elles drainent bien et soulagent les douleurs. Dans les manifestations articulaires, elles sont très bienvenues. Et la tisane de prêle : la prêle des champs, c’est aussi une très grande reminéralisante. Elle est très riche en silicium organique, le même dont je vous parlais en complément alimentaire.
Voici donc un petit trio avec reine des prés, écorces de saule et sommités de prêle : trois cuillerées à soupe dans 75 centilitres d’eau. On fait une infusion, dix minutes, on filtre et on boit ça dans la journée. Ça pourrait aussi vous soulager.
En local : un massage aroma
Enfin, localement, que peut on faire pour se masser un genou, une cheville, une hanche bourrée d’arthrose qui vous fait mal ? Et bien vous avez deux huiles essentielles que je vous recommande celle de gaulthérie couchée et celle d’Eucalyptus citronné. L’eucalyptus citronné, il sent le citron. Et du coup, il permettra de couvrir un peu l’odeur de la gaulthérie qui n’est pas toujours appréciée par tout le monde.
Toutes les deux sont de belles anti-inflammatoires dans les problématiques articulaires et on ne vient pas les utiliser pures, mais en mélange dans des macérats huileux. Même si on dit souvent “huile” de consoude et d’arnica. L’arnica, c’est l’herbe aux chutes, tout le monde la connaît pour tout ce qui est bleu coups, bosses, hématomes, elle soulage les douleurs, les ecchymoses, mais dans les rhumatismes, elle va aider. Et la consoude est moins connue. On dit qu’elle porte bien son nom puisqu’elle ressoude. Elle consolide et donc dans toutes les problématiques d’élongation, de fractures, de tendinites, d’arthrose, etc eh bien c’est un macérat huileux qui est bienvenu.
On peut diluer à 10 % vos huiles essentielles, c’est à dire en mettre 10 millilitres dans un petit flacon de 100 millilitres d’huile végétale. On mélange bien et on vient en appliquer à volonté en se massant les zones douloureuses. N’hésitez pas à renouveler les applications pour que ça puisse vous soulager.