Douleur au mollet : types, causes, diagnostic, prise en charge

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Les douleurs au mollet peuvent être d’origine veineuse/vasculaire, musculaire ou nerveuse/neurologique. Quelle qu’en soit l’intensité, elles ne doivent pas être négligées. Mieux vaut consulter rapidement pour en identifier la cause et ne pas passer à cause d’une embolie pulmonaire, parfois mortelle. 

Douleur au mollet : quelles sont les causes ?

La douleur au mollet peut avoir plusieurs causes. Tour d’horizon des plus courantes : 

Des douleurs liées aux crampes et aux courbatures

Les douleurs au mollet peuvent être le fait de crampes, qui surviennent souvent la nuit ou lors d’efforts trop intenses. Elles sont généralement causées par un effort trop important, par une déshydratation, par une carence en magnésium ou en potassium, ou encore par le stress. 

Courbatures et contractures peuvent aussi être à l’origine des douleurs au mollet. Elles témoignent d’une fatigue musculaire et surviennent à la suite d’un effort physique (pas pendant, contrairement aux crampes). Elles surviennent généralement suite à un manque d’échauffement ou d’hydratation et s’atténuent spontanément en quelques jours. 

Gare aux élongations et aux déchirures musculaires

Dans le cas d’une élongation, les fibres qui constituent le muscle sont étirées au-delà du possible et se déchirent pendant la pratique sportive. La douleur est vive et entraîne immédiatement une boiterie. En fonction de la gravité de l’élongation musculaire, il convient d’arrêter toute activité sportive pendant 3 à 6 semaines.

Dans les cas les plus intenses, le patient peut aussi souffrir de claquage ou de déchirure musculaire. Lorsqu’il s’agit d’un claquage, quelques fibres musculaires sont entièrement rompues. On parle de déchirure musculaire lorsque toute une portion du muscle est sectionnée. Quel que soit le cas, la douleur survient brutalement pendant l’effort : il devient impossible de poser le pied à terre. 

Douleur du mollet et de la cheville : la rupture du talon d’Achille

Une douleur qui survient soudainement au niveau de la cheville et diffuse au niveau de la partie inférieure du mollet peut être liée à une tendinite ou à une rupture du talon d’Achille, qui relie le muscle et l’os situés à l’arrière de la cheville. Le plus souvent, la rupture survient à la réception d’un saut : le ou la patient(e) ressent une vive douleur à l’arrière du mollet et se met à boiter.

Douleur du mollet vers la cuisse : penser à la phlébite (thrombose veineuse)

50 à 100 000 cas de phlébite (thrombose veineuse) surviennent chaque année en France, selon l’Inserm. Concrètement, un caillot de sang se forme dans une veine, le plus souvent au niveau du mollet, et bloque le retour veineux.

L’apparition de ce caillot est favorisée par certaines maladies : insuffisance veineuse, insuffisance cardiaque ou respiratoire, troubles du rythme cardiaque ou anomalie de la coagulation. Mais ce ne sont pas les seuls facteurs de risque. Il suffit d’avoir été immobilisé longtemps en position assise ou couchée (port d’un plâtre, voyage de plusieurs heures en avion), d’avoir subi une fracture ouverte ou une intervention chirurgicale, pour qu’une phlébite survienne.

J’ai mal au mollet : un symptôme de sciatalgie

La sciatalgie, aussi appelée névrite sciatique, est une affection d’origine neurologique, qui survient lors du pincement du nerf sciatique provoqué par exemple, par une hernie discale. Elle génère des douleurs vive tout le long du nerf, depuis la région lombaire (lombalgie) jusqu’aux orteils, en passant par la fesse, l’arrière de la cuisse et le mollet. 

Quand s’inquiéter d’une douleur au mollet ?

Le principal facteur de risque à écarter est la présence d’un caillot, caractéristique de la phlébite. 

Si la douleur au mollet est récente

  • Vous ressentez une douleur spontanée, sourde, ou une sensibilité au toucher ;
  • à cette douleur, est associé un gonflement de votre pied, de votre cheville ou de votre mollet ;
  • dans la région de la douleur, votre peau est rouge et/ou accompagnée d’une sensation locale de chaleur.

Attention, ces signes ne sont pas forcément violents et peuvent se traduire par une simple gêne.

Un conseil : ne massez pas la région affectée, car vous risqueriez de déloger le caillot et de provoquer une embolie pulmonaire.

Si la douleur au mollet traîne depuis plusieurs jours

Si, en plus de cette douleur au mollet persistante, vous vous sentez essoufflé, vous toussez et vous ressentez une douleur au thorax. Prévenez immédiatement le Samu ou les pompiers. 

Dans un cas sur sept, la phlébite est mortelle. Et il n’est pas rare que l’on ne la décèle qu’au stade de l’embolie pulmonaire : le caillot présent au niveau de la jambe s’est en fait détaché et a migré dans le système vasculaire pour atteindre le cœur droit et s’introduire dans l’artère pulmonaire. C’est cette situation qu’il faut absolument éviter, car elle provoque un déficit respiratoire et met en jeu le pronostic vital. 

J’ai mal au mollet : quel médecin consulter ?

Dans un premier temps, si la douleur reste supportable et ne dure que depuis peu, consultez votre médecin traitant. Il procédera à un examen clinique du mollet pour déterminer l’origine de la douleur et s’appuiera sur le contexte que vous lui énoncerez (traumatisme récent, âge avancé, antécédent de phlébite, immobilisation prolongée ou chirurgie récente sont des facteurs de risque de phlébite, etc).

Lors de la consultation, le médecin pourra prescrire un écho-doppler des membres inférieurs. Cet examen non-invasif, à base d’ultrasons, permettra de mettre (ou non) en évidence la présence d’un caillot. Un dosage biologique des D-Dimères permettra aussi d’infirmer ou de confirmer le diagnostic de phlébite. 

N’hésitez pas à vous diriger vers un service d’urgences en fonction de la gravité et de l’intensité de la blessure !

Le traitement diffère selon la cause

Les prises en charge des douleurs au mollet sont aussi nombreuses que les causes : 

  • Dans le cas d’une douleur musculaire, le traitement repose sur la prise d’antalgiques et parfois des séances de kinésithérapies. Le meilleur traitement est le repos. Il faudra vous ménager plus ou moins longtemps en fonction de la gravité de la blessure, et cesser toute activité sportive pendant 3 à 6 semaines.
  • Dans le cas d’une phlébite, le traitement peut aller de la simple contention accompagnée d’un traitement anti-inflammatoire, à la prise d’anticoagulants (fluidifiants du sang) sur une durée plus ou moins longue en fonction du type de phlébite. À noter, si elle récidive, elle risque, à terme, d’altérer la paroi veineuse, provoquant l’apparition d’un œdème chronique associé parfois à des troubles cutanés et à des ulcères.

Comment prévenir les douleurs aux mollets ?

En cas de douleur musculaires, un échauffement et des étirements adaptés, mais aussi une bonne hydratation et une alimentation équilibrée permettront de prévenir ces conséquences douloureuses. 

Phlébites : prévenir les récidives

Si la phlébite profonde n’est pas prévenue de manière adéquate, elle peut réapparaître, chez une personne sur trois, dans les cinq ans qui suivent. C’est pourquoi il est utile de mettre en place quelques règles d’hygiène : 

  • Portez des bas de contention pour favoriser le retour du flux sanguin, notamment en cas de station debout prolongée ou de long voyage en avion.
  • Surélevez vos jambes en position assise ou allongée.
  • Marchez au moins une demi-heure par jour, c’est le meilleur exercice pour activer le retour sanguin.
  • Evitez les sources de chaleur sur les jambes : bains trop chauds, coups de soleil, sauna, chauffage par le sol, couverture chauffante, vêtements trop serrés, etc.
  • Hydratez-vous suffisamment : 1,5 à 2 litres d’eau par jour.
  • Luttez contre un excès de poids, car le surpoids et l’obésité augmentent les risques de phlébite.



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