Diabète de type 2 : la HAS favorable au remboursement de la chirurgie métabolique en cas d’obésité modérée

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La chirurgie bariatrique est déjà prise en charge pour les patients en situation d’obésité massive ou sévère qui ont pour objectif de perdre du poids. Dans un communiqué paru ce 12 octobre, la Haute autorité de Santé (HAS) vient de recommander son utilisation, en dernier recours, pour les patient.e.s présentant une obésité modérée (IMCcompris entre 30 et 35 kg/m2), dont le diabète n’est pas contrôlé. Elle reconnaît des effets favorables sur la régulation du métabolisme glucidique des patients, et préfère employer le terme de chirurgie métabolique. 

Deux à trois fois plus de chance de rémission

En France, l’obésité concerne plus de 8 millions de personnes. Le diabète de type 2 (DT2), lui, en touche plus de 3 millions, rappelle la HAS. Aussi, 41 % des personnes présentant un diabète de type 2 souffrent également d’obésité (soit environ 1,20 million de personnes). Face à ce constat, l’organisme s’était auto-saisi afin d’évaluer la pertinence de la chirurgie métabolique pour les personnes diabétiques de type 2 et en situation d’obésité modérée ou en surpoids (IMC compris entre 25 et 30 kg/m2). 

Selon ses conclusions, les patient.e.s en situation d’obésité modérée, souffrant d’un diabète de type 2 et bénéficiant de la chirurgie métabolique, ont au minimum 2 à 3 fois plus de chance de présenter une rémission de leur diabète qu’un.e patient.e qui suit une prise en charge médicale classique. Les trois techniques utilisées en chirurgie bariatrique pour les patients en situation d’obésité plus sévère peuvent être pratiquées, indique-t-elle : 

  • l’anneau périgastrique ajustable (LAGB)
  • la gastrectomie longitudinale (SG)
  • le court-circuit gastrojéjunal de Roux-en-Y (RYGB).

La chirurgie ne doit être proposée qu’en dernier recours

La HAS insiste sur le fait que la chirurgie métabolique ne doit être envisagée qu’en dernier recours, « lorsque les objectifs glycémiques du patient ne sont pas atteints, et ce malgré une prise en charge médicale, notamment diabétologique et nutritionnelle, incluant une activité physique adaptée bien conduite pendant au moins 12 mois ».

La décision doit être prise après une réunion pluridisciplinaire incluant un diabétologue et « après avoir informé et impliqué le médecin traitant dans le parcours du patient ». Le patient doit évidemment être concerté et informé des avantages et inconvénients de chaque technique, notamment : 

  • les risques de complications,
  • la nécessité d’un soutien psychologique,
  • l’adaptation du comportement alimentaire,
  • l’éducation thérapeutique,
  • l’importance du suivi médical sur le long terme
  • et la supplémentation combinant vitamines, minéraux et oligo-éléments (non remboursée par l’Assurance maladie aux dosages nécessaires post-intervention). 

A noter : la HAS estime avoir encore trop peu de données sur les patients en surpoids pour estimer convenablement la balance bénéfice risque. Pour le moment, elle n’envisage donc pas de proposer la chirurgie métabolique à ces patients.



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