Vêtements, alimentation, produits de beauté, votre portefeuille regorge de cartes de fidélité en tout genre. Si elles peuvent vous permettre d’économiser quelques euros, elles auraient un tout autre pouvoir. Des chercheurs ont constaté qu’elles pourraient permettre de détecter plus tôt certains cas de cancer.
En effet, en observant les habitudes d’achat, il serait possible de repérer certains comportements pouvant évoquer la présence d’un cancer. Précisément, dans le cadre de cette étude, les scientifiques ont constaté que l’analyse des médicaments achetés en vente libre pouvait avoir son importance. Les femmes atteintes d’un cancer de l’ovaire auraient des dépenses supérieures d’analgésiques. Ce changement dans les habitudes d’achat a été détecté huit mois avant le diagnostic.
Pour parvenir à cette conclusion, les achats réalisés par 283 femmes pendant six ans ont été analysés. Les participantes ont rempli des questionnaires sur les facteurs de risque, les symptômes et le nombre de visites chez le médecin généraliste effectuées au cours de l’année précédant l’orientation ou le diagnostic du cancer. Au total, 153 femmes ont reçu un diagnostic de cancer de l’ovaire, tandis que les autres n’en avaient pas.
« Cette étude suggère que bien avant que les femmes aient reconnu leurs symptômes comme suffisamment alarmants pour aller chez le médecin généraliste, elles peuvent les traiter à domicile. Nous espérons que cette recherche permettra de détecter plus tôt les symptômes du cancer de l’ovaire et d’améliorer les options de traitement des patientes », souligne l’auteur principal, le Dr James Flanagan, de l’Imperial College de Londres (Royaume-Uni), dans des propos relayés par le Daily Mail.
Une maladie longtemps asymptomatique
Le carcinome de l’ovaire est la 8e cause de cancer chez la femme en France avec environ 5 200 nouveaux cas par an. Le cancer de l’ovaire se développe à partir des différentes cellules qui le composent, il peut-être de deux types : l’adénocarcinome de l’ovaire quand la tumeur touche les cellules de la surface externe ou il peut s’agir de « tumeurs non épithéliales de l’ovaire (10% des cas), qui sont des tumeurs malignes rares ovariennes (TMRO) », souligne l’institut Gustave Roussy.
Quels sont les signes d’alerte ? « Le cancer de l’ovaire peut être asymptomatique pendant longtemps. (…) Néanmoins, certains symptômes peuvent être révélateurs comme par exemple une sensation de gêne abdominale, une augmentation du volume de l’abdomen, des troubles urinaires ou des douleurs pelviennes ou dorsales », met en garde l’Institut.
