Dans les pattes de l’ostéopathe, avec Marie-Laure qui raconte son métier

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Elle est aussi sympathique que vivante que passionnée par son métier. Marie-Laure Hartog Viguié est ostéopathe depuis environ 20 ans. Elle a bien voulu nous consacrer un peu de temps pour parler de son métier au plus proche des patients. 

J’ai toujours fait beaucoup de massages quand j’étais petite. En fait, c’est ma maman qui a travaillé pour moi et qui a commandé une brochure d’une école d’ostéopathie. Voilà, j’ai lu la brochure. J’ai trouvé ça un peu bizarre. Je me suis dit que jamais de la vie, je tripoterais des gens à poil toute la journée. Puis le lendemain au réveil, ce fut un flash et là, je me suis dit : ça a l’air topissime !

A quoi ressemble une de tes journées ?

Alors, j’arrive le matin le moins « à la bourre » possible après avoir déposé les enfants à l’école. Mais l’avantage de ce métier, c’est qu’il y a pas de charge mentale inhérente au métier. Donc j’arrive au cabinet, ce qui prend plus de temps, c’est d’allumer mon ordinateur pour afficher les dossiers patients et j’enfile ma blouse et je reçois le patient qui est dans la salle d’attente. La paperasse ? Alors, je dois avouer que c’est mon mari qui fait la paperasse. (rires).

Quelle est LA qualité à avoir pour être ostéopathe ?

La qualité primordiale à mon avis est l’empathie. Pouvoir se mettre à la place du patient, essayer de ressentir ce qu’il sent dans ses os, dans son corps, dans ses muscles. Voilà sans jugement. Car des patients arrivent avec une « douleur atroce » comme ils disent et puis vous, vous touchez et puis vous vous dites : « ça fait pas mal là »… Voilà mais lui il exprime sa douleur. C’est pour ça qu’on utilise les échelles de douleur de 1 à 10, à combien vous êtes ? Car il faut vraiment se mettre à la place du patient.

C’est sûr, quelquefois, quand je me regarde de l’extérieur, je me vois prendre des patients dans les bras, ça peut être un peu… très familier quand même.

Et puis il faut pas craindre de donner de soi-même quand même. Parce que ça engage. Moi, j’ai une vision… j’ai un regard de soignant. En c’est-à-dire que je regarde le corps dans son ensemble et c’est sûr quelquefois quand je me regarde de l’extérieur, je me vois prendre des patients dans les bras, ça peut être un peu… très familier quand même. Maintenant, c’est aussi quelque chose qui est ancré, c’est une vraie routine, il y a des gestes précis, il n’y a pas de flottement, il y a beaucoup d’explications. Voilà, le patient peut être à tout le moins un peu surpris mais il y a rarement des moments gênants.

Il y a beaucoup de disparité dans les enseignements, beaucoup de disparités dans les praticiens. Il y en a qui font déshabiller les patients, il y en a qui les touchent à peine ; il y en a qui les « craquent » beaucoup, il y en a qui ne restent que sur la tête.

Donc il y a une énorme variété de techniques, presque autant d’ostéopathies que d’ostéopathes. Il faut se fier au bouche-à-oreille mais l’ostéopathe qui est extraordinaire pour une personne ne le sera pas forcément pour une autre. Parce qu’il faut quand même trouver son patricien. C’est un lien qui se crée… ou pas ! D’ailleurs quelquefois, il ne se crée pas, y a quelques personnes comme ça qui… Non, je peux pas te le dire… mais des personnes où vous les voyez arriver dans le cabinet et vous dites : « ça va pas coller du tout ! » C’est rare, en 20 ans, j’en ai dû en avoir quatre ou cinq, où je me suis dit « je l’aime pas ».

Raconte-nous une belle histoire de patient

C’est une vieille dame que je suivais qui est petit à petit devenue une amie de la famille. Je l’ai vu quand elle avait entre 84 et 91 ans. Donc c’est sûr que plus elle vieillissait plus elle avait besoin. Et pour finir, elle venait tous les 15 jours et on déjeunait ensemble tous les 15 jours donc je dégageais pour elle deux consultations parce que forcément à 91 ans on n’est pas très mobile. Donc tout ça prend du temps et après on prenait ce temps pour déjeuner ensemble et plusieurs fois, elle est venue à la maison. On a fêté son anniversaire, elle est entrée dans la famille, les enfants la connaissent il y a des photos d’elle dans albums de famille et c’est très touchant. Elle s’appelait Monique.



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