Crise d’angoisse hormonale : pourquoi en fait-on avant les règles ?

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Toute personne souffrant de troubles anxieux sait à quel point cette maladie est imprévisible. Non seulement elle affecte la santé mentale, mais peut également se ressentir dans tout le corps. Pour les femmes, la période avant et pendant les règles peut être particulièrement à risque.

Crise d’angoisse ou de panique avant les règles : quelles causes ?

Avant tout, il est important de comprendre que l’anxiété prémenstruelle est liée à la baisse des taux d’œstrogènes dans l’organisme, explique la gynécologue Prudence Hall, interrogée par She Knows. Avant les règles, ces hormones féminines atteignent leur point les plus bas du cycle. Cette baisse se traduit par tous les symptômes du SPM, y compris l’anxiété.

Dépression et anxiété font partie des symptômes du SPM chez la femme

La dépression et l’anxiété font partie intégrante des symptômes reconnus du SPM, rappelle le site américain She Knows, il est donc « logique » pour une personne qui est atteinte d’une de ces deux pathologies, de ressentir un changement d’humeur, d’être en proie à des crises d’angoisse voire à des crises de panique.

Le SPM est un trouble récurrent intervenant au cours de la phase lutéale (qui commence après l’ovulation et se termine à l’arrivée des règles) et se caractérisant par une irritabilité, une anxiété, une labilité émotionnelle, une dépression, des œdèmes, des douleurs mammaires et des céphalées, rappelle un article du Manuel MSD (source 1).

À noter : environ 5 % ont une forme grave de SPM appelé trouble dysphorique prémenstruel (TDPM), qui peut s’accompagner de symptômes prémenstruels plus forts, dont une anxiété plus marquée, et des symptômes dépressifs plus intenses.

Comment reconnaître une crise d’angoisse hormonale ?

Il faut distinguer une crise d’angoisse prémenstruelle d’un simple « coup de stress » lié à une situation stressante du quotidien (examen, discussion, imprévu…). Une crise d’angoisse hormonale peut surgir à tout moment pour des raisons inexpliquées, sans faire suite à un évènement stressant. L’anxiété ressentie à cette période délicate peut aussi modifier votre réponse au stress et vous provoquer une crise d’angoisse là où vous n’en auriez pas fait en temps normal.

Des symptômes physiques similaires à une crise d’angoisse « normale »

Les symptômes d’une crise d’angoisse hormonale sont ceux d’une crise d’angoisse « classique ». Ils comprennent entre autres :

  • Une accélération du rythme cardiaque (palpitations, tachycardie) ;
  • Des tremblements ;
  • Une transpiration ;
  • Une sensation d’étouffement ;
  • Une douleur thoracique ;
  • Des vertiges ;
  • Des nausées ;
  • Une sensation de perdre pied, d’irréalité, de « devenir fou ou folle », ou de mort imminente…

Bien qu’il existe un certain nombre de médicaments en vente libre pour apaiser les crampes abdominales et les autres désagréments prémenstruels, ils ne sont d’aucune aide pour éviter que l’anxiété prenne le dessus. Alors, que faire pour limiter les dégâts ?

Quels sont les traitements contre l’anxiété avant les règles ?

Pour atténuer cet effet, et prévenir les crises d’angoisse ou les crises de panique hormonales, il n’existe pas (encore) de solution miracle et universelle.

« Le traitement du syndrome prémenstruel est symptomatique, il commence par le repos et le sommeil, une activité physique régulière et des activités relaxantes. Un exercice régulier permet de soulager les ballonnements ainsi que l’irritabilité, l’anxiété et l’insomnie. Le yoga aide certaines femmes », indique le Manuel MSD.

Des solutions pour lutter contre l’anxiété avant ou pendant les règles

  • La pratique d’exercice physique est efficace pour lutter contre l’anxiété, tout comme celle d’une activité relaxante qui vous convient : méditation, yoga, sophrologie, etc. ;
  • Les médecines douces peuvent aider à lutter contre le stress et l’anxiété : acupuncture, phytothérapie, aromathérapie, homéopathie, etc. ;
  • Manger de façon saine et limiter la consommation d’excitants (alcool, caféine…) est recommandé ;
  • Chez certaines femmes, les méthodes contraceptives hormonales, comme la pilule, aident à soulager tous les symptômes du SPM. Sans ovulation, en effet, la fluctuation des hormones n’a pas lieu, et l’anxiété devrait s’apaiser ;
  • Durant cette période, évitez les déclencheurs de stress et d’anxiété. Si vous en ressentez le besoin, n’hésitez pas à demander l’aide d’un médecin ou d’un·e professionnel·le de santé. Une psychothérapie peut être envisagée pour mieux vivre et gérer cette anxiété ;
  • Vous pouvez prévenir vos ami.e.s, votre famille ou vos collègues sur cet effet, afin qu’ils comprennent vos difficultés et vous apportent un soutien adapté.

Pour les femmes qui ne souhaitent pas adopter ce type de contraception, le simple fait de savoir que l’anxiété est liée à leurs hormones peut aider à mieux vivre ce changement.



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