Connaissez-vous le syndrome post-orgasme ?

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syndrome post orgasme

Les relations sexuelles ne sont pas dépourvues de risques. Après l’orgasme, certains hommes développent notamment des symptômes physiques et cognitifs qui peuvent durer plusieurs jours. On parle alors de syndrome de la maladie post-orgasmique (SMPO).

Qu’est-ce que le syndrome post-orgasme ?

Le syndrome de la maladie post-orgasmique (SMPO) est une maladie rare – probablement sous-diagnostiquée – qui se manifeste dès la puberté, indique le Dr Thomas Bodin, chirurgien urologue, dans une fiche informative rédigée pour le Centre urologique Prado-Louvain (source 1). Il a été décrit pour la première fois en 2002, et n’a été mentionné que 52 fois dans la littérature scientifique, d’après les chiffres publiés en 2017 par Urofrance (source 2).

Il se manifeste juste après l’éjaculation, par des symptômes de type grippaux (une grande fatigue et des céphalées intenses), mais aussi par des difficultés à se concentrer et à mémoriser, des troubles de l’humeur ou des démangeaisons nasales et/ou oculaires. 

Ces symptômes apparaissent quasiment toujours immédiatement ou dans les heures après l’éjaculation et peuvent durer 2 et 7 jours. 

D’où viennent ces symptômes ?

« L’étiologie du SMPO est discutée : origine psychosomatique, troubles hormonaux, désordre du système sérotoninergique et adrénergique ont été proposés ainsi qu’une défaillance immuno-allergologique avec une auto-allergie au liquide séminal », note Urofrance.

L’hypothèse la plus probable reste la « dysrégulation transitoire du système nerveux autonome déclenchée par l’éjaculation« , d’autant que l’on sait déjà que l’éjaculation déclenche une augmentation de l’activité sympathique et libère de la noradrénaline (qui joue le rôle d’hormone adrénergique et de neurotransmetteur). 

Un handicap sexuel qui peut mener à l’abstinence

Pour ne plus être en proie à ces symptômes, certains hommes décident de ne plus avoir de relations sexuelles. D’autres les planifient en fonction de leurs obligations pour ne pas être impactés au travail ou dans leurs études par exemple. Certains hommes font aussi en sorte de ne pas éjaculer pendant les rapports. Une logistique qui finit par peser sur les patients et sur leur potentielle vie amoureuse et sexuelle. D’où l’importance d’oser en parler à son ou sa partenaire et de consulter. 

Le traitement passe actuellement par la prise d’antalgiques, d’anti-inflammatoires et de psychotropes, « mais leur efficacité est limitée à certains cas et le plus souvent de manière partielle et transitoire », souligne le Dr Bodin. Des études complémentaires et le recensement de plus nombreux cas de SMPO sont encore nécessaires pour étayer les hypothèses et proposer des traitements spécifiques plus efficaces. 



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