Chute des cheveux chez la femme : quel traitement est efficace ?

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chute de cheveux chez la femme

On a longtemps cru que le phénomène de la chute des cheveux était essentiellement masculin : les compléments alimentaires, les lotions antichute, les médicaments et même la greffe de cheveux pour lutter contre la calvitie ont d’abord été développés pour les hommes. De fait, la chute de cheveux féminine était sous-estimée. On en parlait peu et parce qu’elle est plus diffuse, rarement totale et définitive, il fallait faire avec. Heureusement, les choses ont bien changé !

Qu’est-ce qui peut provoquer la chute des cheveux chez la femme ?

Les facteurs déclencheurs les plus fréquents d’alopécie féminine sont nombreux :

  • Stress ;
  • Fatigue ;
  • Choc psychologique ou troubles émotionnels (rupture, deuil, dépression…) ;
  • Régime draconien ou mauvaise alimentation ;
  • Accouchement ;
  • Forte fièvre ou opération (anesthésie générale) ;
  • Changement de contraception ;
  • Maladie hormonale (syndrome des ovaires polykystiques) ;
  • Chimiothérapie ;
  • Soins capillaires trop agressifs ou traumatismes capillaires répétés (brossage agressif, usage excessif du fer à lisser ou du fer à boucler, soins ou colorations non adaptés qui irritent le cuir chevelu…).

Cette chute aiguë dure habituellement trois à quatre mois, et s’arrange en général avec le temps. Dans le cas de traumatismes capillaires, la seule solution est de stopper ces mauvaises habitudes.

Quand s’inquiéter de la perte des cheveux ? Quand consulter ?

Quand la chute de cheveux chez la femme dure depuis plus de six mois, une consultation chez un dermatologue est indispensable pour rechercher les causes. On estime également que la perte de cheveux est pathologique :

  • Lorsque le nombre de cheveux perdus chaque jour est supérieur à 100 ;
  • Ou lorsqu’une zone du cuir chevelu perd plus de cheveux que le reste du crâne.

Un bilan sanguin complet (et notamment un dosage de la ferritine) est prescrit par le médecin pour rechercher une carence en fer, des problèmes thyroïdiens ou des troubles hormonaux essentiellement, qui se manifestent par une alopécie diffuse sur tout le cuir chevelu. 

Perdre ses cheveux à la ménopause, c’est normal ?

Il faut savoir que le follicule pileux (cavité dans laquelle le cheveu prend naissance) connaît une phase de croissance de 3 à 7 ans, après laquelle il rétrécit. Puis le cheveu tombe, entame une nouvelle phase de croissance et donne alors naissance à un nouveau cheveu. La ménopause s’accompagne d’une baisse du taux d’hormones féminines, ce qui entraîne un raccourcissement de la phase de croissance du cheveu. Résultat, les cheveux poussent plus lentement, et n’arrivent pas toujours à remplacer les cheveux qui tombent au cours du cycle capillaire.

Chute de cheveux et hérédité : l’alopécie androgénétique

L’alopécie peut être aussi être« androgénétique ». C’est le cas lorsqu’une hypersensibilité héréditaire aux androgènes (hormones mâles secrétées en faible quantité par les ovaires et les glandes surrénales) accélère le cycle de vie du cheveu. À terme, le follicule s’épuise et produit des cheveux de plus en plus fins, un duvet puis, dans le pire des cas, plus rien. Les antécédents familiaux des deux côtés jouent un rôle important ainsi que lestress, un facteur aggravant car il augmente la sécrétion des androgènes.

Les signes cliniques sont éloquents :

  • Un éclaircissement de la raie ;
  • L’apparition de cheveux plus fins ;
  • Un dégarnissement du sommet de la tête, parfois sur les golfes et les côtés.

Cette perte de cheveux est toujours progressive, en général assez lente. L’alopécie androgénétique ne s’arrête pas si elle n’est pas traitée.

Des solutions médicamenteuses antichute sont proposées

Le médecin prescrira des médicaments antiandrogènes, le gynécologue changera le contraceptif ou le traitement hormonal de la ménopause. En application locale, le Minoxidil à 2 % ou à 5 % ou son générique, l’Alostil, stabilise la chute d’origine hormonale, mais ne fait pas repousser les cheveux.

Comment stopper la chute des cheveux avec des compléments ?

« Une complémentation aide à passer le cap et à recouvrer une belle chevelure en quelques semaines et les injections intramusculaires de Bépanthène à raison de trois fois par semaine durant six semaines sont efficaces pour enrayer une chute ponctuelle et renforcer la masse capillaire », conseille le Dr Jean-Albert Amar, dermatologue spécialiste du cheveu. Les ampoules et compléments s’achètent sans ordonnance.

Côté alimentation, privilégier viandes, poissons, œufs, yaourts, soja, ail et oignon, riches en acides aminés soufrés, levure de bière riche en vitamines B. Pensez également à protéger ses cheveux du tabac, de l’alcool et des UV.

À savoir

Si vous perdez vos cheveux à cause de la chimiothérapie, porter un casque réfrigérant pendant les séances peut en limiter la chute.

La technique de la FUE contre la chute de cheveux chez la femme

Quand on a tout essayé et que rien n’a été suffisamment efficace, reste la greffe de cheveux, une intervention chirurgicale de plus en plus pratiquée qui consiste à prélever des cheveux dans la zone arrière de la tête (la zone où ils ne tombent jamais) pour les réimplanter vers l’avant.

« Parmi les techniques les plus récentes, la Follicular Unit Extraction (FUE) est intéressante, car elle ne laisse pas de cicatrice et les suites sont simples, mais comme elle est trop chère, elle ne s’adresse qu’aux chutes très localisées », explique le Dr Bernard Lambert, médecin esthétique aguerri à cette technique.

Dans quels cas ? La FUE est donc préconisée pour les femmes ayant une petite surface à combler, un vide laissé sur les golfes ou zones temporales par des années de chignons trop serrés, pour celles souffrant de trichotillomanie (arrachage compulsif des cheveux), ou pour les femmes africaines ayant porté des tresses depuis leur enfance, et présentant des trous sur le cuir chevelu.

Le principe : les follicules d’un à quatre cheveux sont prélevés un à un sur une zone préalablement rasée (pas plus de 500 par séance). Ils sont réimplantés dans la zone dégarnie. Le résultat définitif s’observe six à neuf mois plus tard.

Son prix : cette intervention, non remboursée par la Sécurité sociale, coûte plusieurs milliers d’euros en fonction du nombre de greffons implantés. En France, son prix varie de 5 000 à 15 000 euros.

La technique « de la bandelette » quand la chute de cheveux est importante

Dans quels cas ? La technique “de la bandelette” est privilégiée quand la chute de cheveux est importante. Selon le Dr Amar, « cette greffe donne des résultats spectaculaires car elle apporte de façon ciblée une masse de cheveux là où la femme en a besoin et ainsi, déverrouille une situation qui paraissait sans issue ».

Le principe : la procédure a lieu au bloc, en ambulatoire et dure 2 h 30. Une fine bande de 20 cm de long et 1 cm de large est prélevée sous anesthésie locale, puis suturée pour ne laisser qu’une fine cicatrice. Les 3 000 à 4 000 cheveux sont découpés en microtransplants d’un à cinq cheveux. Ils sont greffés dans les zones déficientes.

« La patiente repart sans pansement et les suites sont simples. Une petite gêne sur le site de prélèvement durant deux jours, et des croûtes aux points d’impact des implants pendant dix jours. L’éviction sociale dure deux semaines et nécessite de sortir la tête couverte ».

Les résultats s’observent neuf à douze mois plus tard, et les nouveaux cheveux, prélevés sur une zone qui ne se dégarnit jamais, ne tomberont plus. Les greffes sont valables pour tous les cheveux, quels que soient leur type et leur couleur, et permettent de reprendre colorations et brushings.

Son prix : elle est plus abordable que la technique FUE. Comptez environ 2 500 euros.



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