ces anti-vomitifs provoqueraient un risque accru d’AVC

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La sonnette d’alarme a été tirée par l’Inserm de Bordeaux. Primpéran, Vogalène ou encore Motilium. Vous les connaissez tous. Et vous les prenez lorsque vous êtes victime d’épisodes de gastro-entérite. Pourtant, ces médicaments contre les nausées ne seraient pas inoffensifs pour votre santé. Bien au contraire.

Les résultats d’une vaste étude ont été publiés dans le British Medical Journal et ils sont alarmants. “A ce jour, aucune étude n’avait été publiée évaluant le risque d’AVC ischémique associé à une exposition aux antiémétiques antidopaminergiques. Ces médicaments sont pourtant utilisés de façon très courante : en 2017 en France, plus de 4 millions de personnes avaient eu au moins un remboursement de métopimazine, le plus utilisé d’entre eux”, ont ainsi expliqué les chercheurs de l’Inserm. La métopimazine est un antiémétique qui est utilisé dans la prise en charge de nausées et vomissements d’origines diverses.

Des risques accrus dès les premiers jours de traitement

Pour en arriver à cette conclusion, les chercheurs ont analysé les données de 2 616 adultes qui ont été hospitalisés pour un premier AVC ischémique et qui avaient ingéré un antiémétique dans les 70 jours précédent leur accident. « Chez ces sujets, les analyses ont retrouvé une plus forte consommation d’antiémétiques dans les jours précédant l’AVC marquée par un pic d’initiation de traitement sur cette période ». En substance, il existerait “une augmentation du risque d’AVC ischémique en début d’utilisation de ces médicaments”. Cette augmentation serait “deux à trois fois supérieur ” avec la prise de dompéridone, métoclopramide et métopimazine. Des substances chimiques que l’on retrouve dans la quasi-totalité des anti-vomitifs.

“Cette première étude apporte un signal fort, portant sur des médicaments largement utilisés dans la population générale. Dans l’immédiat, il parait très important que ces résultats puissent être répliqués dans d’autres études, études qui pourraient en outre apporter des indications sur la fréquence de cet effet indésirable, que nous ne pouvions pas mesurer ici compte tenu de l’approche méthodologique retenue. Disposer d’informations précises sur les sous-types d’AVC ischémiques et leur localisation permettrait également d’explorer les mécanismes en cause”, a expliqué Anne Bénard-Laribière, l’une des auteurs de l’étude.

Si la recherche doit encore être approfondie, il serait d’usage de préférer des solutions plus naturelles contre les nausées. Affaire à suivre.

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