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Où commence l’alcoolisme ?

L’addiction à l’alcool est un trouble du comportement, une maladie chronique qui s’installe très progressivement. « Au début, la personne boit par habitude, puis elle boit de plus en plus régulièrement jusqu’à perdre le contrôle de sa consommation, sans qu’elle ait conscience du point de bascule. Au départ, on aime bien l’alcool, ensuite on en veut, puis on en a besoin. L’envie compulsive de boire est un signe fort de la dépendance à l’alcool », explique le Pr Mickaël Naassila, président de la Société française d’alcoologie. 

Alcoolisme : combien de verres ?

La dépendance à l’alcool « n’est pas uniquement une question de quantité d’alcool bue, mais plutôt de problèmes liés à la consommation, d’incapacité à gérer et de souffrance », répond le Pr Naassila. D’autres mécanismes entrent aussi en jeu comme une vulnérabilité (génétique, psychologique, sociale…) propre à chaque individu.

En France, les autorités sanitaires considèrent qu’au-delà de deux verres par jour (qu’il s’agisse de vin, de bière, de spiritueux…), on entre dans une zone à risque. En pratique, il est conseillé de ne pas dépasser 10 verres par semaine, la référence étant le verre-standard servi dans un bar ou une boîte de nuit qui équivaut à 10 grammes d’alcool pur. 

« Il s’agit de repères de consommation au-delà desquels, il a été démontré que le risque de mortalité augmente », explique le Pr Naassila. 

Autrement dit, consommer trois verres d’alcool par jour ne fait pas de vous un alcoolique. Mais c’est un vrai signal d’alarme. 

Quels sont les signes de l’alcoolisme ?

Insidieusement, l’alcool change le comportement du buveur et son rapport aux autres. « Il faut s’interroger dès lors que votre consommation d’alcool modifie vos relations personnelles, amicales ou professionnelles et dès qu’elle a un impact sur votre capacité à travailler, à remplir vos obligations ou à conduire », estime le Pr Naassila. 

Autre signe d’alerte : l’entourage commence à s’inquiéter. Des remarques comme « tu as peut-être un problème » ou « tu bois trop » peuvent sembler intrusives, mais elles mettent le doigt sur un réel souci. 

Comment savoir si on est alcoolique ?

Il faut, en premier lieu, comprendre comment cette dépendance s’installe. Plus la consommation d’alcool perdure, plus l’organisme tolère des doses fortes et plus le cerveau a besoin de retrouver les sensations qu’il associe à l’alcool : la désinhibition, l’euphorie…

C’est un véritable cercle vicieux, comme l’explique le Pr Naassila : « À la longue, le foie dégrade l’alcool de plus en plus vite. Conséquence : la personne en ressent de moins en moins les effets et les effets désagréables du manque surviennent. Pour retrouver les mêmes sensations, il va falloir qu’elle boive plus. À partir de là, il n’y a pas de retour en arrière possible. Elle doit re-consommer pour se sentir mieux. »

Si cette personne, devenue dépendante à l’alcool, arrête brutalement toute consommation, son organisme va réagir violemment par des symptômes de manque : tremblements, nausées, sueurs, maux de ventre… 

« Le problème, ce sont aussi tous les signaux associés à la consommation d’alcool (images, verres, odeurs…) qui vont déclencher des envies incontrôlables de re-consommer pendant l’abstinence. C’est dur de lutter », observe l’addictologue. 

Sans accompagnement (traitement médicamenteux, aide psychologique…), ce syndrome de sevrage alcoolique peut être très difficile à vivre. « L’alcool a un effet très important sur le cerveau. Au moment du sevrage, on donne des somnifères puissants pour éviter que le cerveau s’embrase sous l’effet de l’hyperactivité neuronale. Certains patients ont des crises convulsives, comme de l’épilepsie. D’autres ont des hallucinations, ce qu’on appelle le delirium tremens. Tous ces symptômes doivent être gérés car ils sont très toxiques et engendrent des problèmes de mémoire », explique le Pr Naassila. 

Alcoolodépendance : combien de personnes en France ?

On estime qu’au cours de sa vie, 10 à 30 % de la population présentera un trouble de l’usage de l’alcool, qu’il soit léger, modéré ou sévère. « Ces chiffres sont comparables à la prévalence de la dépression », souligne le spécialiste. 

Pour avoir une idée du nombre de personnes concernées, il faut aussi regarder du côté des hospitalisations. En 2021, 231 000 hospitalisations étaient liées à l’alcool selon l’Office français des drogues et des tendances addictives (OFDT), dont 48 % pour dépendance et sevrage, 34 % pour intoxications aiguës et 15 % pour traiter les effets à long terme de l’alcoolisation. Pour le Pr Naassila, « l’alcool est aujourd’hui la première cause d’hospitalisation en France. »

Quels risques de devenir dépendant à l’alcool ?

« Tout le monde est concerné », tient à rappeler le Pr Naassila. Néanmoins, nous n’avons pas tous les mêmes vulnérabilités face à l’alcool. À la base, la génétique pèse d’un poids important. Les personnes dont les parents ont abusé de l’alcool ont un risque supplémentaire de devenir alcooliques. Pour autant, ce n’est pas une fatalité. L’environnement social et professionnel peut être protecteur ou, au contraire, aggravant : des traumatismes précoces, des conditions de vie difficiles, un métier pénible, une absence de soutien familial vont faire pencher la balance du mauvais côté. La personnalité d’un individu a aussi un impact. Par exemple le goût du risque, la recherche de sensations fortes ou l’impulsivité peuvent pousser à consommer de l’alcool. De même, les tendances à l’anxiété et à la dépression. La présence d’une autre addiction, par exemple le tabagisme, multiplie par sept le risque de dépendance à l’alcool. 

Enfin, il faut savoir que l’ivresse liée au « binge drinking » à l’adolescence, plus de deux fois par mois, multiplie par trois le risque d’addiction à l’alcool. Cette pratique de « biture express », fréquente chez les jeunes, consiste à consommer des doses massives d’alcool en très peu de temps. Elle peut mener au coma éthylique. Là encore, c’est un sérieux signe d’alerte.

Alcoolisme : quel impact sur la santé ?

En matière d’alcool, il n’y a pas de risque zéro. « Toute consommation d’alcool représente un risque pour la santé », insiste le Pr Naassila. Plus les doses ingérées sont élevées, plus les conséquences sont importantes. L’ensemble de l’organisme est touché. Selon l’Inserm, plus de 200 maladies et atteintes diverses peuvent être attribuées à l’alcool.

– Des maladies du foie

Le foie est en première ligne car c’est lui qui élimine 95 % de l’alcool. À la longue, une consommation d’alcool excessive finit par provoquer une inflammation chronique. Du tissu fibreux s’accumule et perturbe le fonctionnement de l’organe. On parle de fibrose au stade précoce, puis de cirrhose quand la maladie est plus évoluée. Dans certains cas, un cancer du foie peut apparaître. « La moitié de la mortalité des maladies du foie est liée à l’alcool », rappelle le Pr Naassila.

– Des pathologies affectant le cerveau

L’alcool diminue les réflexes, la vigilance et l’attention, d’où le risque connu d’accident de la route. À doses élevées, il devient extrêmement toxique pour les neurones et affecte gravement la mémoire, ce qui en fait selon le Pr Naassila « le premier responsable des démences précoces. »

En cas d’alcoolisme chronique, la carence en vitamine B1 (la thiamine) peut aboutir à une encéphalopathie de Gayet-Wernicke ou à un syndrome de Korsakoff, des pathologies graves qui mènent à la confusion et à l’amnésie.

Cette neurotoxicité de l’alcool est particulièrement dangereuse pour le fœtus au cours de la grossesse, car il franchit la barrière du placenta. « Le simple fait d’être exposé à l’alcool in utero, même si la maman n’est pas alcoolodépendante, augmente le risque de malformations du foetus et de troubles du neurodéveloppement », explique le Pr Naasila. Ce risque existe avant même la conception du bébé. Et il semble que le futur père ait lui aussi une part de responsabilité dans ce syndrome d’alcoolisation foetale

– Les maladies cardiovasculaires

L’alcool augmente le risque d’hypertension artérielle, de troubles du rythme cardiaque et d’accident vasculaire cérébral (AVC). 

– Les cancers

Le rôle de l’alcool dans la survenue d’un cancer est souvent sous-estimé. Selon le dernier Baromètre Cancer publié par Santé publique France et L’institut national du cancer sur l’année 2021, 23,5 % des Français de 15 à 85 ans pensent que boire un peu de vin diminue le risque de cancer, plutôt que de ne pas en boire du tout. En réalité, c’est l’inverse. L’alcool est le deuxième facteur de risque de cancer évitable (par une meilleure hygiène de vie) après le tabac.

En dehors du cancer du foie, il est impliqué dans la survenue de tumeurs de la bouche, du larynx, du pharynx, de l’œsophage, du côlon et du sein. Chaque année en France, 28 000 nouveaux cas de cancers sont liés à l’alcool. Parmi eux, 8000 sont des cancers du sein, ce que beaucoup de femmes ignorent. 

– L’overdose d’alcool

Au-delà d’une certaine dose d’alcool dans le sang, supérieure à 4 ou 5 grammes (en réalité cette dose est variable selon les individus), il existe un risque d’intoxication aiguë et donc de décès. 

Les femmes plus vulnérables face à l’alcool

Les femmes sont plus sensibles que les hommes aux effets de l’alcool et elles en deviennent plus rapidement dépendantes, à consommation égale. « Le nombre de verres nécessaires pour se sentir ivre est inférieur d’un tiers chez les femmes (quatre verres) par rapport aux hommes (sept verres), du fait d’une masse hydrique plus faible et d’une baisse de l’activité de l’enzyme de dégradation de l’alcool », écrivait le Pr Naassila dans la revue Sages-femmes en janvier 2022.

Cette vulnérabilité particulière expose la population féminine à un risque accru de pathologies liées à l’alcool et de décès. 

Alcoolisme : quelle mortalité ?

En France, les dernières données remontent à 2015 selon l’expertise collective de l’Inserm publiée en 2021. Ce rapport fait état de 41 000 décès attribués chaque année à l’alcool (30 000 hommes, 11 000 femmes). Sur ce total, 16 000 sont des décès par cancers, 9 900 par maladies cardiovasculaires, 6 800 par maladies digestives, 5 400 par accident ou suicide et plus de 3000 sont liés à d’autres causes (maladies mentales, troubles du comportement…).

Alcoolisme : accidents et violences, les dégâts collatéraux

En levant toute inhibition, l’alcool est à l’origine de nombreux cas de violences, qu’il s’agisse de violences conjugales, de maltraitances ou de bagarres. 

Il perturbe le jugement et émousse les réflexes, ce qui en fait une cause fréquente d’accidents de la route. Selon l’OFDT, 5 366 accidents ont impliqué un conducteur alcoolisé en 2021 et 840 personnes y ont perdu la vie. 

Alcoolodépendance : comment en sortir ?

« C’est avant tout une affaire de motivation. Il faut que l’envie d’arrêter l’alcool ou de réduire sa consommation vienne du patient. À partir de là, on se fixe des objectifs à atteindre », observe le Pr Naassila.  

Pour lui, la prise en charge doit être « à la carte », graduelle et adaptée à chaque cas. Des médicaments peuvent aider à se sevrer ou à réduire sa consommation. Il est possible d’être suivi à domicile, en ambulatoire (en hospitalisation de jour) ou en hospitalisation complète.

« Cette prise en charge doit être globale et intégrée, car il n’y a pas de pilule-miracle pour sortir de l’alcool. C’est un projet qui se prépare, sauf en cas d’urgence médicale », résume-t-il. Pour être efficace, il faut prendre en considération l’ensemble des problèmes liés à l’alcool : non seulement les maladies, mais aussi les problèmes psychologiques, les difficultés familiales et professionnelles… 

Tout au long de ce parcours, l’entourage a un rôle majeur à jouer, de même que les associations d’anciens buveurs (Vie libre, Alcooliques anonymes…) et les patients-experts titulaires d’un certificat universitaire. De plus en plus présents dans les structures spécialisées, ces derniers conseillent et accompagnent le sevrage : « Ils jouent le rôle d’interface entre le patient et les professionnels de santé. Ils lui redonnent confiance et le rassurent en lui montrant qu’on peut s’en sortir », constate l’addictologue.

À qui parler de sa dépendance à l’alcool ?

Le médecin généraliste est le premier interlocuteur. Il est formé à repérer les premiers signes d’une consommation d’alcool abusive.
On peut aussi s’adresser directement à un CSAPA (Centre de soins, d’accompagnement et de prévention en addictologie). « La personne elle-même, ou son entourage, peut y demander de l’aide et rencontrer un addictologue, un psychologue, une assistante sociale ou un éducateur », précise le Pr Naassila. Des adresses de CSAPA sont disponibles sur drogues-info-service ou alcool-info-service.

Alcoolodépendance : comment éviter la rechute ?

Lorsqu’on cherche à sortir de l’alcool, les épisodes de rechute sont nombreux. Plus ou moins sévères, il faut avant tout les dédramatiser. « C’est normal de rechuter ! C’est une alerte, mais pas une catastrophe », estime le Pr Naassila. 

Le chemin est long avant de retrouver un nouvel équilibre : « L’alcool vous marque à vie. Le cerveau en conserve une mémoire pathologique », observe-t-il. Concrètement, la moindre évocation de l’alcool, par exemple l’odeur de la bière, peut réveiller l’envie de boire. Pour ne pas replonger, certaines personnes alcoolodépendantes devront renoncer à boire une seule goutte, tandis que d’autres pourront reprendre le contrôle de leur consommation.



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S’il lui reste trois sessions de travail pour affiner ses propositions, la convention citoyenne sur la fin de vie, composée de 184 citoyens tirés au sort, a déjà procédé à un vote. Ce dimanche 19 février, celle-ci s’est ainsi prononcée en faveur d’une évolution de la loi pour « une aide active à mourir » (Source 1).

Après 6 sessions de travail réparties sur autant de week-ends depuis mi-décembre, près de 84 % des citoyens et citoyennes de la convention (140 sur 167 votants) ont estimé que le « cadre d’accompagnement de la fin de vie » actuellement en vigueur ne répondait pas « aux différentes situations rencontrées ». 75 % des votants ont estimé que l’accès à l’aide active à mourir doit être ouvert, plus de 72 % se sont exprimés en faveur de l’accès à l’aide active à mourir « sous la forme du suicide assisté », et plus de 65 % en faveur de l’aide active à mourir via l’euthanasie.

Par ces différents votes, la convention citoyenne estime donc que la législation actuelle, et notamment la loi dite Claeys-Leonetti permettant une « sédation profonde et continue » pour certains malades jusqu’à leur décès, n’est pas suffisante.

Notons que la Convention s’est aussi prononcée pour l’ouverture du suicide assisté et de l’euthanasie aux mineurs, et estime que cette aide active à mourir devra être ouverte à toutes et tous sous conditions, et notamment aux personnes « atteintes de maladies incurables ou de souffrances ou douleurs réfractaires sans pronostic vital nécessairement engagé ».

« J’espère que les pouvoirs publics s’en saisiront », a déclaré Claire Thoury, présidente du comité de gouvernance de la convention citoyenne sur la fin de vie, au micro de France Info (Source 2) ce lundi 20 février. « C’est une photographie à date de ce que la convention citoyenne pense au sujet du cadre d’accompagnement de la fin de vie. Il y a encore beaucoup de travail », a pondéré Claire Thoury. Les conclusions seront rendues en mars, puis, « la balle sera dans le camp du gouvernement », souligne-t-elle.

Notons que cette fois, le gouvernement ne s’est pas engagé à suivre les votes et recommandations de la convention, contrairement à la convention citoyenne sur le climat, où il n’a d’ailleurs pas tenu promesse.



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Face à un animal qui souffre, d’aucuns peuvent être tentés de lui administrer du paracétamol ou de l’aspirine présent dans ses placards. Si le geste est louable, c’est hélas une très mauvaise idée, souligne l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) dans un communiqué (Source 1).

Un risque de surdosage, même avec une dose réduite

Le premier facteur de risque évoqué par l’Anses est le surdosage. Car les médicaments destinés aux humains ne sont généralement pas adaptés aux animaux de compagnie, notamment en raison du poids de ces derniers, mais pas seulement. « Même en ajustant la dose de médicament à la taille de l’animal, le risque d’intoxication existe toujours », écrit l’agence, du fait d’un métabolisme différent.

« Fréquemment utilisés chez l’être humain, les antidouleurs à base de paracétamol sont en tête des médicaments à l’origine d’intoxications chez les animaux, d’après le dispositif de pharmacovigilance géré par l’Agence nationale du médicament vétérinaire », indique encore l’Anses. L’instance de santé publique explique par exemple que les chats n’ont pas d’enzyme permettant de dégrader le paracétamol, et que les chiens et les autres animaux de compagnie n’en possèdent que très peu. Résultat : en cas d’ingestion, le principe actif s’accumule dans le sang, « conduisant à des effets indésirables, affectant le système sanguin, le foie ou les reins selon les espèces ». Une dose de paracétamol, même très faible, peut conduire à la mort de l’animal, surtout chez les chats.

Quant aux anti-inflammatoires, de type ibuprofène ou aspirine, ils peuvent engendrer des troubles digestifs, rénaux et neurologiques pouvant aller jusqu’au coma ou au décès, avertit l’Anses. Cette dernière ajoute que des cas d’intoxication ont été signalés avec des anxiolytiques et des antidépresseurs, et précise que les animaux ont rarement besoin de suppléments en vitamine D. Mieux vaut donc éviter de leur en donner, là aussi pour éviter tout risque de surdosage.

Une prescription sinon rien

En bref, face à un animal de compagnie mal en point, rien ne vaut une prescription médicale rédigée de la main d’un vétérinaire. Et, comme pour nous, on veillera à bien respecter la fréquence de prise, le mode d’administration et la durée du traitement, et ne pas donner à un animal un médicament initialement prescrit à un autre. L’Anses cite l’exemple de la lopéramide, un antidiarrhéique pouvant être prescrit à certaines races de chiens, mais qui peut provoquer des troubles digestifs et neurologiques chez les races colley et apparentés, du fait d’une mutation génétique.

Enfin, en cas d’administration ou d’ingestion accidentelles d’un médicament à usage humain à un animal, il est conseillé de contacter rapidement un vétérinaire ou un centre antipoison vétérinaire afin de connaître la conduite à tenir.



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La règle va peut-être changer. Si l’avis n’est pas encore définitif, la Haute Autorité de Santé (HAS) a ouvert la voie vers la fin de la vaccination obligatoire contre le Covid-19 chez les professionnels de santé.

« Dans le contexte actuel, l’obligation vaccinale contre la Covid-19 pourrait être levée pour tous les professionnels visés », a estimé la HAS, dans un projet d’avis rendu public sur son site. Avant de compléter : « Cette vaccination devrait toutefois rester fortement recommandée, en particulier pour les professions pour lesquelles une recommandation de vaccination est actuellement en vigueur pour la grippe ».

Avant de rendre un avis à la fin du mois de mars, la HAS va mener une consultation publique pendant un mois en conséquence de « l’importance sociétale » de ce sujet. Depuis 2021, tous ceux qui travaillent dans le milieu hospitalier doivent être vaccinés contre le Covid pour pouvoir exercer leur profession. Aujourd’hui, l’exécutif a décidé de s’en remettre à la HAS qui a été saisie sur l’ensemble des vaccins obligatoires chez les soignants. Ils comprennent aussi ceux contre l’hépatite B, ainsi que la diphtérie, le tétanos, la poliomyélite (réunis dans le vaccin DTP).



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Une nouvelle victoire. C’est le troisième cas de guérison probable du VIH après une greffe de moelle osseuse, ce nouveau cas officiel de guérison du virus de l’immunodéficience humaine après une greffe de moelle osseuse a été révélé dans une étude publiée dans Nature Medicine.

Cet homme suivi à Düsseldorf (Allemagne) a reçu une greffe de cellules souches pour traiter une leucémie. Il avait été diagnostiqué infecté au VIH en 2008. Il avait alors commencé un traitement antirétroviral en 2010. Et, en 2011, ce patient avait reçu un diagnostic de leucémie. Comme l’explique le consortium international IciStem, dont l’Institut Pasteur est partenaire, il a ensuite pu interrompre son traitement antirétroviral contre le VIH depuis quatre ans. En conséquence, ce 20 février, le consortium international IciStem a officiellement pu annoncer qu’il est « probablement guéri de l’infection par le VIH ».

Une greffe de cellules souches

Après une chimiothérapie et une rechute, il a reçu en 2013 une greffe de cellules souches, issues d’un donneur anonyme. Grâce à cette greffe, le patient a renouvelé son système immunitaire avec un donneur présentant une mutation rare d’un gène dit CCR5, une mutation génétique connue pour empêcher l’entrée du VIH dans les cellules.

« Lors d’une greffe de moelle osseuse, les cellules immunitaires du patient sont remplacées intégralement par celles du donneur, ce qui permet de faire disparaître l’immense majorité des cellules infectées. Il s’agit d’une situation exceptionnelle quand tous ces facteurs coïncident pour que cette greffe soit un double succès de guérison, de la leucémie et du VIH », souligne le virologue Asier Sáez-Cirión, l’un des auteurs de l’étude.

Trouver un donneur compatible

« Il est nécessaire de trouver un donneur compatible au niveau immunogénétique pour éviter le rejet de la greffe », explique Asier Sáez-Cirión. Et d’ajouter : « De plus, étant donné que moins de 1 % de la population générale porte cette mutation protectrice du VIH, il est très rare qu’un donneur de moelle compatible ait cette mutation. Au final, il s’agit d’une situation exceptionnelle quand tous ces facteurs coïncident pour que cette greffe soit un double succès de guérison, de la leucémie et du VIH ».

Selon les chercheurs, ce patient n’avait plus aucune trace du virus dans son organisme. Jusqu’à présent, seulement deux cas de guérison similaires ont été décrits dans les revues scientifiques. Si cette greffe a été couronnée de succès pour ce patient, cette technique ne peut pas être reproduite chez tous les autres patients.



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D’où vient l’estragon ?

L’estragon ou, de son nom latin Artemisia dracunculus, est une plante herbacée vivace de la famille des Astéracées, qui est originaire d’Asie centrale et du sud de la Russie. L’estragon est arrivé en Europe au 16ème siècle.

L’estragon se présente sous la forme d’un pied mesurant environ 80 cm de hauteur, et duquel partent de nombreuses tiges ramifiées sur lesquelles poussent de longues feuilles étroites, lisses, brillantes et très vertes mesurant entre 2 et 10 cm.  « L’estragon possède une odeur anisée légère et subtile évoquant le fenouil », informe Didier Pesoni, pharmacien spécialisé en aromathérapie et auteur de Huiles essentielles, le mag, éditions Terres d’Essences.

L’huile essentielle d’estragon

L’huile essentielle d’estragon provient de la distillation complète par entraînement à la vapeur d’eau des parties aériennes fleuries. Il faut 100 kg de plantes pour obtenir 1 kg d’huile essentielle d’estragon.

Les propriétés de l’huile essentielle d’estragon

L’huile essentielle d’estragon renferme des molécules de méthylchavicol (estragol), d’ocimènes et de limonène. Ces substances ont principalement des propriétés antispasmodiques.« L’huile essentielle d’estragon a des propriétés proches de celles de l’huile essentielle de basilic tropical, explique le pharmacien. Toutefois, l’action digestive est plus marquée pour l’huile essentielle d’estragon et l’action sédative plus légère. »

Quels sont les bienfaits de l’huile essentielle d’estragon ?

Ils sont nombreux ! Didier Pesoni, pharmacien, les détaille : « L’huile essentielle d’estragon est un tonique digestif indiqué contre les lourdeurs digestives, les crampes d’estomac, le hoquet, le reflux gastro-oesophagien. C’est également une huile essentielle antispasmodique utile en cas de colites, de coliques, de crampes intestinales, de douleurs abdominales et de douleurs de règles. Et enfin, l’huile essentielle d’estragon a des vertus sédatives salutaires en cas de troubles de l’endormissement ou de réveils nocturnes. »

Huile essentielle d’estragon et hoquet

Le hoquet est dû à des contractions involontaires des muscles respiratoires (diaphragme et muscles intercostaux) ainsi qu’à la fermeture de la glotte, provoquant ce petit ‘hic’. Le plus souvent bénin, le hoquet a une origine digestive : ballonnements, consommation d’alcool… et ne dure pas plus d’une minute.

Pour le faire passer rapidement et éviter toute récidive, le pharmacien préconise « 2 gouttes d’huile essentielle d’estragon sur un comprimé neutre, 3 à 4 fois par jour chez l’adulte. Chez l’enfant de plus de 7 ans, 1 seule goutte sur un comprimé neutre 1 à 2 fois par jour. »

Si le hoquet persiste ou récidive régulièrement, il est nécessaire de consulter un médecin.

Huile essentielle d’estragon et crampes abdominales (règles douloureuses, constipation)

Les crampes abdominales peuvent avoir plusieurs causes : colopathie fonctionnelle, constipation, règles chez la femme, stress… Elles se manifestent par des contractions douloureuses au niveau du ventre.

Dans ces cas-là, on utilisera l’huile essentielle d’estragon par voie cutanée. « Diluer 5 gouttes d’huile essentielle d’estragon dans 5 à 10 pressions d’huile végétale de macadamia, conseille le pharmacien. Et appliquer en massages sur les zones douloureuses, 3 à 4 fois par jour. »

S’il s’agit d’un enfant de plus de 7 ans, pour soulager une constipation par exemple, il faut diminuer la quantité d’huile essentielle. « Diluer 1 à 2 gouttes d’huile essentielle d’estragon dans 1 à 2 pressions d’huile végétale par goutte d’huile essentielle et masser la zone douloureuse 3 à 4 fois par jour, préconise Didier Pesoni. L’usage doit être ponctuel, moins d’une semaine. » Sans amélioration de la situation, un médecin doit être consulté.

Huile essentielle d’estragon et reflux gastrique

Le reflux gastrique se caractérise par une remontée du contenu de l’estomac vers l’œsophage. Il entraîne des régurgitations, des douleurs épigastriques, des sensations de brûlure d’estomac. Plusieurs choses favorisent le reflux gastrique : l’obésité, la présence d’une hernie hiatale, la grossesse, le tabac, l’alcool…

L’huile essentielle d’estragon peut soulager le reflux gastrique. Les conseils du pharmacien : « Verser une goutte d’huile essentielle d’estragon et une goutte d’huile essentielle d’épinette noire sur un comprimé neutre, et prendre 3 à 4 fois par jour. »

L’épinette noire est un conifère originaire du Canada et de l’Alaska. « Son huile essentielle adoucit la muqueuse en cas de reflux gastrique, d’oesophagite », précise le pharmacien.

Huile essentielle d’estragon et stress

Le stress, et la ‘rumination’ qu’il entraîne souvent, peut engendrer des problèmes de sommeil, retardant l’endormissement ou provoquant des réveils nocturnes chez l’adulte. « 15 minutes avant le coucher, verser 2 gouttes d’huile essentielle d’estragon sur un comprimé neutre. Si besoin, reprendre 2 gouttes en milieu de nuit en cas de réveil nocturne. »

Huile essentielle d’estragon : les contre-indications

L’huile essentielle d’estragon doit être utilisée en respectant certaines précautions.

Attention, « elle peut provoquer des somnolences lors des prises en journée, précise Didier Pesoni. Surtout lorsqu’elle est prise par voie orale. » Plus généralement, l’huile essentielle d’estragon ne doit pas être utilisée en continu chez l’adulte.

« Un usage occasionnel durant moins d’une semaine est recommandé chez l’enfant de plus de 7 ans », conseille le pharmacien.

L’huile essentielle d’estragon ne doit pas être utilisée « chez les femmes enceintes, les mères qui allaitent, les nourrissons de moins de 30 mois, les patients épileptiques, les patients asthmatiques », prévient le pharmacien.

Et par mesure de précaution, avant son utilisation il est recommandé de faire un test dans le pli du coude, surtout chez les personnes ayant une peau réactive.

Bon à savoir : l’huile essentielle d’estragon ne s’utilise pas en diffusion.



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taylor collin kobelja instagram

Voilà une histoire de cœur, dans tous les sens du terme, qui donne foi en l’amour à une semaine de la Saint-Valentin.

Le Daily Mail britannique (Source 1) se fait l’écho de l’histoire insolite de Taylor Giver et Collin Kobelja, deux américains qui ont reçu une transplantation cardiaque le 9 juin 2011 au sein de l’hôpital Inova Fairfax (Virginie, États-Unis). Les deux inconnus se sont retrouvés des années après, et ont scellé leur amour par un mariage.

Rien ne destinait pourtant ces deux personnes à « finir » ensemble. S’ils ont subi une transplantation cardiaque le même jour et au sein du même hôpital, ils n’ont pas sympathisé à cette occasion. Tout juste se sont-ils croisés lors de rendez-vous médicaux ou dans les couloirs de l’établissement. C’est seulement cinq ans plus tard, en 2016, que Collin a contacté Taylor via Facebook, conduisant à leur rencontre. Très vite, les deux protagonistes échangent numéros de téléphone, sms, et déjeunent ensemble dans un restaurant chinois proche de l’hôpital, déjeuner durant lequel ils vont prendre les mêmes médicaments en même temps, du fait de leur statut de greffés.

M. Kobelja a déclaré à CBS : « C’était génial de commencer à sortir avec quelqu’un à qui vous n’avez rien à expliquer. Vous pouvez simplement vivre votre vie de manière normale », a déclaré Collin Kobelja à la chaîne CBS.

Hélas, si les tourtereaux sont heureux d’avoir un passé médical proche, ils vont aussi faire face à de nouveaux problèmes de santé. Taylor a en effet reçu un diagnostic de lymphome non hodgkinien de stade 4, nécessitant une lourde chimiothérapie, tandis que Collin a dû subir trois nouvelles transplantations cardiaques.

Notons que Collin et Taylor n’ont pas reçu une greffe de cœur pour le même motif : Collin est né avec une malformation cardiaque et a reçu sa première greffe de cœur à 17 mois (la 2e à 22 ans en 2011), tandis que Taylor souffrait d’un cœur hypertrophié qui ne pompait pas assez de sang.

Mariés en 2019, soit 8 ans après leurs greffes respectives, les deux amoureux témoignent désormais de leur aventure et de leur amour sur Instagram.



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Dans une étude publiée le 14 février dernier dans le World Journal of Men’s Health (Source 1), des chercheurs américains et italiens, soucieux d’évaluer la santé reproductive masculine, se sont intéressés à la taille moyenne du pénis à travers les âges.

Après avoir compilé les données de 75 études, menées entre 1942 et 2021 et annotant la longueur du pénis de 55 761 hommes, l’équipe a découvert que la longueur moyenne du pénis en érection a augmenté de 24 % en 29 ans, une tendance constatée dans le monde entier. Elle serait ainsi passée de 12,2 à 15,2 cm en moyenne.

Si la taille du pénis en érection est généralement vue — à tort ou à raison — comme un critère de virilité, cette augmentation ne serait pas pour autant une bonne nouvelle. Dans une interview au blog Scope (Source 2) de l’école de médecine de l’université Stanford (Californie, États-Unis), le Dr Michael Eisenberg, professeur d’urologie et coauteur de l’étude, explique pourquoi.

Rappelant que « le nombre de spermatozoïdes et les niveaux de testostérone diminuent depuis longtemps », tandis que les anomalies génétiques congénitales sont en hausse (hypospadias, cryptorchidie…), le chercheur estime que l’augmentation de la taille du pénis pourrait être un autre indicateur des méfaits de la pollution environnementale sur la santé reproductive.

« Tout changement global dans le développement est préoccupant, car notre système reproducteur est l’un des éléments les plus importants de la biologie humaine. Si nous assistons à un changement aussi rapide, cela signifie que quelque chose de puissant se produit dans notre corps », a déclaré le Dr Eisenberg, soulignant qu’à l’échelle de l’évolution, 29 ans est une période de temps relativement courte.

Parmi les facteurs susceptibles d’expliquer cette augmentation, l’urologue cite l’exposition à des produits chimiques, et notamment aux perturbateurs endocriniens qui interagissent avec nos systèmes hormonaux et peuvent — entre autres — compromettre la fertilité. « L’exposition aux produits chimiques a également été avancée comme une cause expliquant l’entrée plus précoce dans la puberté pour les garçons et les filles, ce qui peut affecter le développement génital », a souligné le spécialiste. Ce dernier appelle la communauté scientifique à s’emparer davantage du sujet de la santé reproductive, en recherchant notamment si de telles observations de changement de taille s’observent sur les organes génitaux féminins.



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Richard Belzer était âgé de 78 ans. L’acteur et humoriste américain est décédé dans sa résidence de Bozouls, dans le sud-ouest de la France. Interrogé par le Hollywood Reporter, l’écrivain Bill Scheft a dévoilé que l’acteur de New York unité spéciale souffrait de « nombreux problèmes de santé ». Il dévoile également les derniers mots de l’acteur : « Va te faire foutre, enfoiré ».

« Au revoir mon cher, cher ami. Ta lumière unique et ta vision singulière de ce monde étrange vont me manquer. Je me sens bénie de t’avoir connu, de t’avoir adoré et d’avoir travaillé avec toi, côte à côte, pendant tant d’années », a rendu hommage Mariska Hargitay sur Instagram. Et d’ajouter : « Quelle chance les anges ont de t’avoir. Je peux déjà les entendre rigoler. Je t’aime tellement, maintenant et pour toujours ».

Cet acteur avait fait ses débuts dans l’émission mythique Saturday Night Live en tant que chauffeur de salle. Ensuite, il a enchaîné les rôles à succès dans Loïs et Clark : les nouvelles aventures de Superman. Il a également incarné le détective John Munch, d’abord dans la série Homicide, en 1993, puis dans New York police judiciaire et enfin dans New York unité spéciale. Il avait annoncé prendre sa retraite en 2013.



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carte vitale

Ne vous faites pas avoir. Le commandement de la gendarmerie dans le cyberespace (COMCyberGEND) alerte sur une nouvelle arnaque aux comptes Ameli. De quoi s’agit-il ? Avec un faux réseau virtuel, des malfaiteurs sont parvenus à faire circuler des SMS frauduleux. Cité par TF1info, le commandement de la gendarmerie dans le cyberespace souligne que les malfrats sont parvenus à diffuser des SMS permettant des escroqueries à partir des comptes Ameli. En effet, ils ont utilisé un véhicule capable d’intercepter le trafic des communications mobiles et de créer un réseau virtuel.

Ce système novateur leur a permis de diffuser des SMS permettant des escroqueries à partir des comptes Ameli, alerte auprès de TF1Info, le commandement de la gendarmerie dans le cyberespace. L’alerte a été émise par une société française de télécommunications, une plainte a été déposée auprès de la Division des opérations du COMCyberGEND. Au total, plus de 420 000 clients de différents opérateurs téléphoniques ont été impactés.

Pas d’éléments personnels

Pour limiter au maximum le risque d’arnaque, l’Assurance maladie rappelle qu’elle peut contacter les usagers par SMS mais qu’elle ne demande jamais d’éléments personnels. « Les SMS de l’Assurance Maladie peuvent contenir des liens vers des pages d’information du site ameli.fr, ou vers le service declare.ameli.fr ou vers le compte ameli, auquel vous pouvez accéder en utilisant vos identifiants de connexion « . Dans tous les cas, l’Assurance Maladie ne réclame pas d’éléments personnels (informations médicales, numéro de sécurité sociale ou coordonnées bancaires) via ce mode de communication. Tous les messages de ce type sont des tentatives de « smishing » (ou hameçonnage par SMS), met en garde Ameli santé sur son site internet.

L’Assurance maladie précise également que « sur les réseaux sociaux, que ce soit en public ou en privé, l’Assurance Maladie n’échange jamais aucune information personnelle (numéro de Sécurité sociale, état de santé…) afin de protéger la vie privée de ses assurés et dans le respect des préconisations de la commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil) ».



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