Apnée du sommeil et ronflements à la ménopause : la faute à la chute hormonale

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Mesdames, si vous ronflez ou faites de l’apnée arrivée à 50 ans, ce peut être du fait de la chute hormonale liée à la ménopause. C’est du moins ce qu’avance une nouvelle étude scientifique, parue dans la revue Plos One (Source 1) ce 22 juin 2022. 

Celle-ci indique en effet que les femmes d’âge moyen ayant de faibles niveaux d’oestrogènes et de progestérone, les deux principales hormones du cycle féminin, seraient plus susceptibles de ronfler ou d’avoir des symptômes d’apnée du sommeil. Des résultats qui pourraient en partie expliquer pourquoi la prévalence de l’apnée du sommeil est plus élevée chez les femmes après la ménopause.

L’équipe de recherche a ici analysé les données de 774 femmes âgées de 40 à 67 ans, dans le cadre d’une enquête sur la santé respiratoire menée dans sept pays d’Europe entre 2010 et 2012. Les participantes ont rempli des questionnaires sur leur santé respiratoire, et fourni un échantillon de sang pour une analyse des taux hormonaux. 

En tout, 551 femmes de l’étude (soit 71,2%) ont indiqué qu’elles ronflaient, et 411 ont rapporté avoir des symptômes d’apnée du sommeil, généralement du fait de ce que leur rapporte leur partenaire. Chez toutes ces femmes, un doublement des concentrations sanguines d’oestrone, un type d’oestrogène, a été associé à une diminution de 19% du risque de ronflement. Et un doublement des taux de progestérone a été associé à une diminution de 9% de ce même risque. 

Et chez ces ronfleuses, un doublement des concentrations de trois oestrogènes (17β-estradiol, œstrone et 3-sulfate d’œstrone) a été associé à une chute de 17 à 23% du risque de respiration irrégulière durant le sommeil, un des signes caractéristiques d’apnée du sommeil. Un doublement des concentrations en progestérone a été associé à une chute de 12% du risque de s’être réveillée avec une sensation d’étouffement au cours de l’année passée  – là encore un symptôme d’apnée du sommeil. 

Au vu de ces données, les auteurs estiment que l’ajustement des taux d’hormones féminines pourrait être une stratégie pour réduire le nombre de femmes atteintes d’apnée obstructive du sommeil, laquelle augmente les risques de maladies cardiovasculaires. Ce pourrait également être un bon moyen d’identifier les femmes les plus à risque, afin d’agir par ailleurs sur les autres facteurs de risque (obésité, consommation d’alcool et de sédatifs…).



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