Les anxiolytiques sont des médicaments psychotropes, ainsi nommés car ils agissent au niveau de la chimie cérébrale. Tranquillisants mineurs, ils servent à passer un cap, à amoindrir la pression anxieuse qui étouffe le patient. La plupart des anxiolytiques appartiennent à la catégorie des benzodiazépines, très utilisés pour leur effet presque immédiat. Ils réduisent la communication entre certaines cellules nerveuses, ce qui diminue l’anxiété, améliore le sommeil et relaxe les muscles. Parmi les anxiolytiques non-benzodiazépines : l’hydroxyzine (Atarax®) qui est à l’origine une molécule antihistaminique (contre l’allergie).
Traitement anxiolytique : quels sont les effets secondaires ?
Moins sédatifs que les somnifères (ou hypnotiques), les anxiolytiques benzodiazépines induisent néanmoins des effets secondaires plus ou moins importants selon la dose prescrite et la sensibilité individuelle : parmi eux, une somnolence, plus ou moins marquée selon les individus, qui mène à fortement déconseiller la conduite automobile ou toute manœuvre à risque (à l’usine…). On note aussi des troubles de l’équilibre et de la mémoire pour tous les patients, plus particulièrement les personnes âgées qui présentent un risque aggravé de chutes.
L’hydroxyzine (Atarax®) compte parmi ses effets indésirables une sécheresse de la bouche, une constipation, un risque de blocage des urines (surtout en cas d’adénome de la prostate) et de glaucome, un trouble de la vue (difficultés d’accommodation, sensibilité à la lumière), des troubles de l’équilibre chez les sujets âgés, mais une absence de dépendance.
Le mélange alcool et benzodiazépines est dangereux
L’association de tous les anxiolytiques avec l’alcool est formellement contrindiquée. Ne consommez pas d’alcool, même en faible quantité : étourdissements, confusion, évanouissement ou manque de concentration font partie des risques.
Anxiolytiques : quels sont les risques d’accoutumance ?
Les benzodiazépines apportent une aide précieuse pour surmonter une épreuve, mais ils ne soignent pas l’anxiété sur le long terme. Leur prescription doit donc être limitée à douze semaines. Et comme pour les somnifères et certains antidépresseurs, un usage prolongé mène à l’accoutumance (l’efficacité s’amoindrit et il faut augmenter la dose pour obtenir l’effet thérapeutique souhaité) et à un risque de dépendance.
Prendre des anxiolytiques pendant trop longtemps entraîne une dépendance
En effet, « après une consommation régulière de plusieurs semaines, les benzodiazépines entraînent une dépendance physique et mentale. La dépendance s’installe quand il est nécessaire de prendre plus de médicaments pour obtenir le même effet ou quand il devient difficile de s’en passer », indique le Ministère de la Santé et de la Prévention (source 1).
Lorsque la dépendance physique aux benzodiazépines est installée, généralement au bout de plusieurs mois, de sérieux symptômes liés au sevrage peuvent donc se produire si l’arrêt du traitement est trop rapide.
Médicaments contre le stress et l’anxiété : réussir à s’arrêter
Tout arrêt brutal des benzodiazépines provoque un syndrome de sevrage pénible, qui fait reprendre la consommation. Parmi les symptômes de sevrage : troubles majeurs du sommeil avec agitation et cauchemars (importante cause d’échec du sevrage), céphalées, douleurs et faiblesse musculaires, rebond d’anxiété prononcé, irritabilité, agitation, tremblements, anorexie, nausées, sueurs, diarrhée…
« Si vous souhaitez arrêter votre traitement, il est nécessaire de consulter un médecin qui vous conseillera afin d’éviter l’apparition d’un syndrome de sevrage », précise le site du Ministère. Deux mots d’ordre pour un sevrage réussi : l’arrêt des benzodiazépines doit toujours être progressif et sous contrôle médical. Selon la nature de la molécule et les dosages habituellement pris par le patient, le médecin sera mené à prescrire une molécule de remplacement et/ou à baisser les dosages de façon très progressive.
« Pour les anxiétés qui ne peuvent se résoudre durant cette période, un relais doit être engagé avec d’autres thérapies. Selon les cas, il peut s’agir d’un traitement antidépresseur, d’une thérapie cognitive et comportementale (TCC), d’une psychothérapie, de méthodes de relaxation ».