Allergie au pollen de bouleau : symptômes, carte, que faire ?

by


Près d’un adulte sur trois souffrirait d’allergie aux pollens en France, selon l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation et de l’environnement (Anses). Et les plus jeunes ne sont pas épargnés : 20 % des enfants de plus de 9 ans subiraient aussi les conséquences de cette allergie. 

L’allergie au pollen bouleau ouvre généralement le bal de la saison des allergies. Elle peut être à l’origine de conjonctivites, de rhino-conjonctivites et d’asthmes allergiques et sévit principalement dans le nord de la France. Mais ne vous réjouissez pas trop vite si vous habitez dans la moitié sud du pays : le pollen de bouleau y est moins actif, mais d’autres pollens prennent la relève (cyprès, platane, etc). 

Les allergies croisées, souvent en cause

Le bouleau appartient à la famille des bétulacées, comme le noisetier, le charme ou l’aulne. Il est facilement reconnaissable à son tronc blanc/brillant avec des nuances de gris/noir. Avec le cyprès, c’est l’arbre dont le pollen présente le potentiel allergisant le plus important en France.

Généralement, les personnes allergiques au pollen de bouleau ont de grandes « chances » d’êtres allergiques aux autres pollens de bétulacées (aulne, charme et noisetier). Et dans près de 50 % des cas, cette allergie s’accompagne également d’une allergie aux fruits crus (pommes, pêches, poires, prunes, etc) ou aux légumes crus (carottes, céleris, betteraves, etc). C’est ce que l’on appelle une allergie croisée : une allergie peut en déclencher une autre.

Carte printemps 2022 : où en est la diffusion du pollen de bouleau ?

La diffusion du pollen de bouleau a débuté depuis quelques semaines. « De fin mars à fin avril, on devrait retrouver les pollens de bouleau présents sur une grande partie du pays. Les concentrations seront fortes lors des belles journées ensoleillées, a indiqué le Réseau national de surveillance aérobiologique (RNSA), dans un communiqué paru le 3 mars 2022 (source 1). Et de prévenir : « durant cette période, les épisodes de pollution atmosphérique pourront exacerber les symptômes des allergiques ». 

53 départements sont placés en « risque élevé »

Depuis le 9 avril 2022, 53 départements métropolitains sont placés en « risque élevé » concernant les allergies au pollen de bouleau par le Réseau national de surveillance aérobiologique : 

Carte du Risque d'Allergie aux Pollens - mise à jour le 15 avril
Carte du Risque d’Allergie aux Pollens – Mise à jour le 15 avril

© Réseau national de surveillance aérobiologique (RNSA)

« Le quart nord-est du pays sera encore bien impacté par les pollens de bouleau ces prochains jours et le risque d’allergie restera de niveau élevé dans cette région« , indique le RNSA, au 19 avril 2022 (source 2). 

En vidéo : Pourquoi est-on allergique au pollen ?

Pollen de bouleau : dix réflexes pour limiter le risque d’allergie

Pour parer la présence du pollen de bouleau, adoptez ces 6 conseils au quotidien :

  • Bannissez les longues promenades en extérieur et préférez les sorties le matin
  • Ne sortez pas les cheveux mouillés, les pollens aiment l’humidité ;
  • Portez des lunettes de soleil et un chapeau
  • Ne vous frottez pas les yeux ; 
  • Évitez d’ouvrir les fenêtres trop longtemps, que ce soit chez vous, en voiture ou au bureau ; 
  • En rentrant chez vous, douchez-vous et lavez-vous les cheveux dès que possible. Objectif ? Ôter les éventuels pollens qui s’y seraient déposés.
  • Ne faites pas sécher votre linge dehors ;
  • Évitez de tondre la pelouse en pleine journée 
  • Et, bien sûr, évitez tout effort physique important, surtout en extérieur. ​​​​

Le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) recommande d’éviter l’exposition aux autres substances irritantes ou allergisantes en intérieur (tabac, produits d’entretien, parfums d’intérieur, encens, etc). 

Le masque, suffisant pour se protéger en cas d’allergie ?

Les masques offrent une protection très relative contre les allergies au pollen. « S’ils portent le masque, les patients qui sont allergiques au pollen ont effectivement moins de symptômes, de rhinites ou même d’asthme », indique le Professeur Frédéric de Blay, président de la Fédération française d’allergologie (FFAL), à Ouest France (source 3). 

Toutefois, les pollens sont susceptibles de se frayer un chemin au travers des ouvertures latérales des masques. En effet, lorsqu’il y a du vent, ils sont disséminés à grande vitesse et peut facilement atteindre le nez et les muqueuses via les interstices. Ils se déposent également sur les vêtements et les cheveux, ce qui ne règle pas complètement le problème. 

Si malgré ces précautions, vous souffrez d’éternuements, d’écoulements nasaux, etc, n’hésitez pas à consulter votre médecin. Il pourra vous prescrire un antihistaminique à prendre pendant la période de pollinisation, ou plus longtemps, si nécessaire.

Il peut aussi préconiser un spray nasal à effet préventif, ou curatif si ce dernier contient des corticoïdes. Une désensibilisation au pollen est également possible dans certains cas.



Source link

Related Posts

Leave a Comment